Résumé de la 5e partie - La seule chose certaine est que l'Atlantide devait se trouver à l'ouest de l'Egypte. En effet, la civilisation crétoise n'a été redécouverte qu'au début de ce siècle avec les fouilles de l'archéologue Arthur Evans. Les anciens Grecs l'avaient complètement oubliée et ne se souvenaient vaguement que de quelques mythes, ceux du Minotaure, du fil d'Ariane, des combats de taureaux, etc. Or, les fouilles archéologiques révélaient une civilisation agréable, pacifique, avec des maisons familiales à deux ou trois étages, l'eau courante et les égouts. La civilisation crétoise était le centre d'un vaste empire qui, par son commerce et son influence, s'étendait sur une bonne partie de la Méditerranée à une époque où les peuples craignaient la mer. En somme, tout le commerce entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique était aux mains des Crétois qui dominaient la mer. Selon les anciens Grecs, la civilisation crétoise avait été anéantie par l'invasion des Grecs. Mais les découvertes les plus récentes de l'archéologie montrent que si la civilisation crétoise a été frappée par une mystérieuse catastrophe vers 1500 avant Jésus-Christ, on en ignore la cause. Des fouilles effectuées près de la Crète sur l'île de Thera, appelée Santorin, ont montré que l'île a subi une gigantesque inondation. Dans l'Antiquité, en effet, Thera était surnommée «la ronde» à cause de sa forme, mais l'éruption d'un volcan ayant détruit et englouti une partie de l'île, celle-ci a aujourd'hui la forme d'un croissant. Cette explosion, de même que les raz de marée provoqués par les secousses sismiques, ont probablement été l'une des causes du déclin de la Crète et de sa conquête ultérieure par les Grecs. Des forages ont, en effet, révélé la présence de cendres volcaniques sur Thera et en Crète, permettant d'imaginer l'ampleur de l'explosion. L'examen scientifique démontre que l'éruption de Thera a atteint une violence nettement supérieure à celle du Krakatoa en 1889. Dans ce dernier cas, l'explosion a été entendue à 4 800 kilomètres de là. Un nuage de poussière s'est élevé à 80 kilomètres dans les airs, plongeant la ville de Djakarta, distante de 160 kilomètres, dans une obscurité totale, et recouvrant celle de Bandoeng, distante de 240 kilomètres. Une partie de l'île s'est effondrée, la mer s'y est engouffrée, suscitant une vague qui a dévasté tout sur son passage, atteignant encore 15 mètres de hauteur à 80 kilomètres de son point de départ. Un phénomène d'une telle envergure ne se reproduit qu'une fois tous les dix mille ans. C'est probablement ce qui et arrivé au cœur de l'empire crétois.