Un concert de musique entièrement dédié aux instruments de percussion dans leurs différentes variantes a été animé, hier, mercredi, à Alger par le percussionniste algérien Guem et sa troupe. Organisé dans le cadre de la sixième édition du Festival international du livre et de littérature de jeunesse (Feliv) qui se tient à Alger depuis vendredi, ce spectacle était l'occasion pour ce musicien algérien de renommée mondiale de présenter un spectacle de qualité sans autre section mélodique que la percussion. Sur scène Guem, de son vrai nom Abdelmadjid Guemguem, commence par une démonstration de ses talents en solo au jumbé et se révèle un très bon communicateur, qui a su mettre à l'aise les spectateurs, avant d'être rejoint par ses musiciens percussionnistes, eux aussi, à la batterie, au jumbé et au bango. Guem, quant à lui, passait avec fluidité et énergie du jumbé aux congas et à la derbouka alliant ainsi dans un même show les percussions d'origines orientale, africaine, latino-américaine et européenne. Pour ce musicien qui, toujours, joue à l'arrière des orchestres jazz, rock ou autres, mettre les percussions en avant comme instrument à part entière, représentait un défi aujourd'hui largement relevé vu qu'il a aussi «gagné le pari de monter un spectacle avec des instruments de percussion uniquement». Grâce à la symbiose des compositions, la batterie et le bongo se transforment en instrument mélodique de second plan pour soutenir l'expression frénétique de Guem qui dansait autour de son jumbé sans jamais s'arrêter de jouer parfois durant une demi-heure.