Souci - La problématique liée à la réduction de la consommation d'énergie électrique dans la production de l'eau, a été, hier, au cœur des préoccupations du ministère de tutelle. «La facture de l'énergie électrique représente plus de 40 % du chiffre d'affaires de l'Algérienne des eaux (ADE)», a affirmé le ministre des Ressources en eau, hier, en marge de la journée technique sur «l'économie de l'énergie électrique dans la production et la distribution de l'eau», organisée à l'hôtel Hilton (Alger). «Ce taux est énorme», a commenté le ministre. Plus loin, il ajoutera : «La question de l'économie d'énergie se pose en termes d'utilisation rationnelle et judicieuse de l'énergie électrique, principale source de fonctionnement des installations de l'eau». De ce fait, Hocine Necib insiste sur une meilleure maîtrise des charges qui se font en général au détriment de la qualité des services publics de l'eau. Les établissements spécialisés dans la production et la distribution de l'eau doivent veiller à «l'équilibre financier», en réduisant les coûts de la consommation de l'énergie, a réitéré le premier responsable du secteur. De même, il est question pour ces unités d'assurer l'amélioration de la qualité et la promotion des services publics de l'eau au profit des citoyens. Dans cette même optique et faisant le bilan, le ministre a souligné que le secteur des ressources en eau a enregistré de gros progrès durant cette décennie, notamment dans le développement des infrastructures hautement structurées. «La bataille de la mobilisation est pratiquement gagnée, il reste la vraie bataille de la rationalisation de l'eau». La promotion et la qualité des services sont les nouvelles exigences de l'heure, selon Hocine Necib. La consommation a atteint en 2012 l'équivalent de 1,4 milliard de dinars, soit plus de 41 % du CA de la vente d'eau de l'ADE. La consommation moyenne à l'électricité du mètre cube produit, est de 1,1 KW, tandis que le coût en énergie au mètre cube facturé représente l'équivalent de 2,57 KW. Selon le ministre, ce niveau de consommation place le secteur des ressources en eau, en deuxième position après celui de l'industrie. Ce qui se traduit par un coût moyen de l'énergie de 2,90 DA le m3 de produit et de 7,7 DA le m3 d'eau facturée, alors que les tarifs de base de la vente d'eau sont fixés à 6,30 DA. Comment réduire cette facture ? Le ministre dira que «l'objectif de la rencontre est de jeter une base de réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour réduire ce déficit et par-là même, économiser de l'énergie électrique». «J'attends l'émergence d'idées et de solutions que les entreprises pourront apporter en matière de moyens techniques et technologiques ou autres, j'apporterai mon soutien à toutes les initiatives innovantes.» - Le DG de l'ADE, Abdelkrim Mechia, a affirmé que la facture de l'énergie électrique occupe le 2e rang des charges d'exploitation de l'ADE après les salaires. «Cette situation génère des charges auxquelles les unités ne peuvent pas faire face (...) , ce qui serait au détriment de la qualité du service public et des fournitures. Les charges salariales étant elles incompressibles». Lors de cette journée, un groupe d'experts et des spécialistes en la matière ont échangé leurs avis et essayé de trouver des solutions pour réduire la facture énergétique et engager un programme d'amélioration du service public envers le citoyen.