Les autorités de l'ouest du Kenya ont demandé au gouvernement de voter une loi permettant de castrer les violeurs et les délinquants sexuels, en expliquant être confrontées à une forte augmentation des viols et des actes pédophiles et zoophiles. Les députés ont déclaré que les punitions prévues par la loi étaient beaucoup trop clémentes. «Nous voulons que notre pays soit sûr pour nos enfants. Nous devons protéger la structure de la famille dans notre société», a déclaré un haut responsable local des services de santé. «La souillure (sexuelle) est devenue un problème majeur. Il n'y a pas une semaine sans qu'un cas soit signalé. Ce n'est pas seulement contre les enfants, mais aussi contre les handicapés, les vieux et les animaux domestiques», a-t-il dit, mettant en cause l'alcoolisme et le chômage pour expliquer ce problème. «Les délinquants profitent de la clémence des tribunaux kenyans», a-t-il ajouté. Les responsables du comté de Baringo n'ont fourni aucune statistique précise sur les crimes sexuels dans la région, mais un député a dit qu'il y avait beaucoup de signes montrant clairement que la situation empirait. L'an dernier, des militants se sont penchés sur le cas d'une écolière kenyane victime d'un viol en groupe. Grièvement blessée, elle se déplace désormais en fauteuil roulant, alors que trois des violeurs présumés ont simplement reçu l'ordre de la police de tondre le gazon autour du commissariat en guise de châtiment.