L'idée d'exécuter les violeurs d'enfants, même s'ils n'ont tué personne, progresse aux Etats-Unis : la Cour suprême de Lousiane a validé la condamnation à mort d'un pédophile, et le gouverneur du Texas doit promulguer bientôt une loi en ce sens. Si la Louisiane a été la première en 1995 à adopter une législation autorisant la peine de mort pour les violeurs d'enfants, le mouvement a vraiment été lancé 10 ans plus tard, après le calvaire d'une fillette violée et enterrée vivante par un homme déjà condamné pour agression sexuelle. Des projets de «Loi Jessica» ont été déposés un peu partout dans le pays, pour imposer, dans la plupart des cas, une peine minimale de 25 ans de réclusion en cas de viol d'un enfant de moins de 12 ans, puis le port à vie d'un appareil de localisation par GPS. Mais dans certains Etats, des élus ont ajouté à leur «Loi Jessica» la possibilité de condamner un pédophile à mort : outre la Louisiane, l'Oklahoma, la Caroline du Sud, la Georgie et le Montana ont désormais adopté une telle disposition. L'idée semble pourtant aller à contre-courant du reste du pays, où la peine de mort perd du terrain sous l'effet conjugué de retentissantes erreurs judiciaires et d'exécutions ratées. De plus, elle ne fait pas l'unanimité, même au sein des organisations de défense des victimes.