Le FC Barcelone s'est offert le Clasico en dominant le Real Madrid à Bernabeu, hier soir, en clôture de la 29e journée de Liga (4-3). Les Merengue ont pourtant pris rapidement le contrôle des opérations dans cette rencontre, mais ce sont les Blaugrana qui ont trouvé la faille par Iniesta (7'), décalé idéalement par Messi. Les Madrilènes n'ont pas tardé à réagir grâce à Benzema, qui a repris imparablement un magnifique centre de Di Maria (20'). Dans la foulée, l'avant-centre des Merengue a doublé la mise (24'), toujours sur un centre de l'Argentin époustouflant. Le Français est passé tout près du triplé (27') ! Mais c'est contre toute attente que le Barça a réussi à égaliser par Messi peu avant la pause (42') avant que le Real ne se procure une autre occasion, Benzema ne cadrant pas sa tête sur un excellent centre de Carvajal ! Après le repos, ce Clasico a continué de s'emballer, à l'image de Benzema qui sollicitait encore Valdés. Dans la minute qui suivait, Ronaldo était déséquilibré en dehors de la surface, se voyant offrir un penalty pour donner l'avantage au Real sur penalty (55'). Mais dix minutes plus tard, Messi a égalisé à son tour sur penalty après une faute de Ramos exclu sur le coup (65'). Lopez était ensuite sauvé par son poteau sur une frappe terrible de Dani Alves et à dix minutes du terme, Messi a offert la victoire au Barça sur un nouveau penalty (84'). Avec cette victoire, les Blaugrana reviennent à 1 point du Real et de l'Atletico et relance complètement la course au titre. La relativité Ancelotti: «Ce n'est pas grave» «C'est décevant car je crois que notre équipe a bien joué. On a tout fait pour gagner ce match: on a exercé un pressing très haut, on a essayé de disputer la possession du ballon au Barça, on a joué avec intensité et on a eu plusieurs occasions, dont certaines se sont converties en buts. Et donc forcément, on n'est pas contents. On a perdu une opportunité énorme ce soir. Mais bon, ce n'est pas grave, la Liga reste très ouverte, et on va se battre jusqu'à la dernière journée. Certaines décisions nous ont peut être pénalisées, mais au final, je crois que l'arbitrage n'a pas changé grand-chose dans ce match. Je n'ai pas vu la faute de Ramos qui entraîne le penalty (transformé par Messi, synonyme d'expulsion de Ramos et d'égalisation à 3-3, ndlr). Cela a été le tournant du match, car à ce moment là, on contrôlait la situation. Ensuite, avec un de moins, c'était plus difficile». L'espoir Martino : «On nous donnait pour morts» «Avec ce résultat et cette infusion de confiance, nous avons redressé la situation et ça nous permet de regarder de l'avant avec beaucoup plus d'espoir. Je crois que la Liga recommence. A un moment donné, on nous donnait quasiment pour morts dans le championnat. L'Atletico est toujours là et il me semble qu'avec ce résultat, nous nous sommes ressuscités dans la lutte pour le titre. La Liga n'est pas terminée. C'était notre dernière chance. On ne voulait pas être écartés de la course au titre dès maintenant ! Aujourd'hui, nous y croyons très fort». Le meilleur Messi, unique meilleur buteur des clasicos Lionel Messi est entré un peu plus dans l'histoire en guidant le Barça vers la victoire sur la pelouse du Real Madrid dimanche (3-4). Son triplé lui permet d'être le meilleur buteur de l'histoire des Clasicos et d'entrer un peu plus dans l'histoire de la Liga. Il a inscrit le deuxième but de son équipe, son 19e face au Real, lui permettant de dépasser Alfredo Di Stefano et de devenir le seul meilleur buteur de l'histoire des Clasico. Un total qu'il va encore améliorer par la suite en transformant sans trembler deux penaltys. 21 buts et 13 passes décisives : aucun joueur n'a fait mieux dans l'histoire des Clasicos. Ces trois buts lui permettent également d'être le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la Liga, dont il est désormais le meilleur buteur étranger. Avec 236 buts dans le championnat espagnol, il fait mieux que le Mexicain Hugo Sanchez, autre légende du Real Madrid, et se rapproche des 251 réalisations de Telmo Zarra, le recordman du genre. Passé à côté de son match, Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de Liga avec 26 réalisations après son penalty réussi, voit également revenir comme une balle son rival, 3e de ce classement (21 buts). La critique Ronaldo :«Ce soir, on a joué contre 12» L'attaquant du Real Madrid, Cristiano Ronaldo, a vertement critiqué l'arbitre du Clasico après la défaite du Real à domicile. «Ce sont beaucoup d'erreurs pour un seul match. Pour un Real-Barça, il faut un arbitre au niveau. Les décisions ne peuvent pas se prendre correctement quand on est aussi nerveux. Cela me fait penser que les matches ne se gagnent pas que sur le terrain, peut-être qu'une aide du dehors peut aider. Mon penalty est peut-être hors de la surface, mais cela fait beaucoup. On aurait pu écarter le Barça définitivement, mais ils sont encore là. J'espère qu'on n'aura pas cet arbitre en finale de Coupe d'Espagne car il n'a tout simplement pas le niveau pour ces chocs. Nous allons devoir nous battre contre tout le monde pour gagner cette Liga. Certains n'aiment pas voir le Real si haut. On dérange, ils ne veulent pas qu'on gagne la Liga. Ca fait beaucoup. ça fait cinq ans que c'est comme ça ! Ce soir, on a joué contre 12 hommes, c'est toujours pareil». La réponse Piqué : «Cristiano a encore pleuré ?» Le défenseur de Barcelone, Gerard Piqué, n'a guère apprécié les critiques de Cristiano Ronaldo envers l'arbitrage et s'en est pris au double Ballon d'Or portugais. «Cristiano Ronaldo pleure encore ? C'est idiot de parler de l'arbitrage après un tel match. Si on regarde toutes les actions, il n'y avait pas penalty sur Cristiano Ronaldo. Son penalty était en dehors de la surface. Donc, il n'a rien influencé du tout. Nous avons frappé fort, lors d'un match incroyable. Les gens ont dû s'amuser !», a déclaré le défenseur catalan. «Je pense que l'on a dominé la rencontre. C'est très positif face au Real, qui est l'une des meilleures équipes d'Europe et qui peut faire la différence facilement. C'est une victoire très travaillée et très importante. Gagner au Bernabeu est toujours bon pour le moral, nous revenons ainsi dans la course au titre. Nous n'avions pas d'autre choix que de gagner ici et je crois que nous avons mérité la victoire». Le tournant 65', l'expulsion de Ramos Le Real Madrid ne doit s'en prendre qu'à lui-même. Au moment où il tenait le contrôle de la rencontre, il a complètement cédé, offrant ainsi une occasion en or aux Barcelonais de reprendre confiance. En effet, alors que les Merengues menaient au score et dominaient les débats, un évènement a complètement faussé les calculs du coach Ancelotti. La 65e minute était le véritable tournant du match. Après une faute de Ramos, le Barça bénéficie d'un penalty au moment où le Real voit son défenseur exclu sur le coup (65'). C'est la double sanction pour les Madrilènes. Comme son coéquipier Ronaldo, Sergio Ramos, exclu pendant la rencontre, a ciblé l'arbitre à l'issue de la défaite du Real face au Barça (3-4). «Cela a été un Clasico avec beaucoup de tension, beaucoup de buts. Mais il y a toujours un protagoniste, l'arbitre. Quand on est la meilleure équipe du monde, on provoque beaucoup d'envie et il y a des choses contre lesquelles on ne peut lutter. On espère que Undiano (l'arbitre) ne nous arbitrera plus, parce qu'il se passe toujours quelque chose avec lui, au Camp Nou, ici... S'ils veulent que la Liga soit plus serrée, ils ont réussi». Le duo Benzema et Di Maria, meilleurs madrilènes Côté madrilène, comment ne pas évoquer ici la prestation éblouissante de Karim Benzema, décidément en très grande forme ? Auteur d'un doublé (20', 24') pour remettre son équipe dans le droit chemin, le Français a été dans tous les bons coups. Malheureusement pour lui, l'expulsion de Sergio Ramos lui coûte sa place en deuxième période, aux dépens notamment d'un Gareth Bale pas franchement dans son assiette. «Nous sommes déçus du résultat. Nous avons marqué trois buts et nous avons eu le contrôle du jeu. Quand Barcelone ne l'a pas, c'est difficile pour eux et nous avons fait un grand match. Le Barça a toujours la possession et nous, nous adaptons notre manière de jouer devant cette équipe. J'ai marqué deux fois mais peu importe, l'important c'est le résultat», a estimé Benzema après la rencontre. Au milieu de terrain, Angel Di Maria a également éclaboussé le match de sa classe. Extrêmement déroutant pour la défense catalane, le gaucher argentin a été l'un des grands bonhommes du match côté madrilène, peut-être même plus que Cristiano Ronaldo.
