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Bachir Mefti
«Interroger l?histoire»
Publié dans Info Soir le 08 - 07 - 2004

Littérature Les écrivains algériens d?expression arabe travaillent au renouveau de l?esthétique et sur une nouvelle approche du traitement de l?histoire.
Bachir Mefti, un jeune écrivain algérien, fait partie de la nouvelle génération dont le credo est la création. Il est un nom représentatif de la littérature algérienne de langue arabe. Cérémonie et funérailles (1997), L?Archipel des mouches (2000) et Le Témoin des ténèbres (2002) constituent son actif littéraire ; les trois ouvrages sont traduits en langue française.
Conscient du fait de renouveler le champ littéraire, notamment son aspect esthétique, Bachir Mefti s?engage dans une écriture nouvelle, celle qui tient à répondre non pas à des questions idéologiques ? une écriture qui revêt un aspect politique ? mais plutôt une écriture soucieuse d?aborder et de traiter des réflexions littéraires. Il se livre à un travail sur la forme, donnant naissance à une littérature nouvelle.
Si des écrivains continuent à évoquer le passé, ils essaient néanmoins de le faire autrement. L?on parle d?emblée d?une nouvelle approche de l?histoire. Une écriture subjective, témoin d?un travail sur les personnages, le narratif, la spatialité, la stylistique? en un mot, sur la langue. Bachir Mefti crée une nouvelle langue, mieux adaptée à sa sensibilité et qui répond à sa contemporanéité. Il crée.
A propos de la dimension historique qui apparaît dans l?univers littéraire, il dit : «La littérature algérienne, celle de langue arabe, est dominée par une même thématique : la tragédie algérienne. Et c?est le même constat d?ailleurs pour la littérature d?expression française.» Et d?ajouter : «Ce qui diffère d?un écrivain à un autre, c?est l?approche de cette réalité. Il y a des variations de style. Il y a, en revanche, d?autres écrivains qui se sont distingués par une rupture avec les anciens modes d?énonciation. Il se trouve que l?on ne peut échapper à la réalité. L?écrivain est ancré dans un contexte social marqué et imprégné par une histoire. Cela revient à dire que d?une manière comme d?une autre, l?écrivain est amené à reproduire ce qu?il a vécu. L?écriture ne peut pas être et ne peut fonctionner en dehors de l?environnement où elle prend naissance. L?écriture est le miroir de notre société, le reflet de notre histoire. Et écrire encore sur la tragédie algérienne est un fait qui s?impose de lui-même à l?écrivain.»
«Si certains pensent que c?est fini, qu?il ne faut plus parler de la tragédie, moi, je pense au contraire que c?est le moment d?en parler, d?écrire ce passé, de s?interroger et d?interroger l?histoire, la société, sans pour autant tomber dans le cliché et la redondance. Il faut le faire non pas de la manière en cours pendant la décennie noire, dans le sens de l?écriture de l?urgence, mais comme une écriture de la réflexion. C?est-à-dire une écriture qui interroge et cherche à comprendre, une écriture qui aborde des problématiques. Il faut que ce soit une écriture réfléchie, voire philosophique», renchérit Bachir Mefti. Aujourd?hui, avec cette nouvelle génération d?écrivains, jeune et qui se veut novatrice, le contexte de la violence suscite des réflexions philosophiques, des questions qui touchent l?humain. Bachir Mefti en fait partie. Dans ses écrits, l?humain est le point nodal, car l?homme est un objet de recherche et de réflexion.


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