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Histoires vraies
Le testament d?Etienne (2e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 09 - 2004

Résumé de la 1re partie Le capitaine américain est sollicité par le commandant français de se porter garant, auprès de ses rameurs, des cinq dollars qu?ils exigent pour le conduire.
Finalement, l'Américain se laisse apitoyer et se porte garant. Le pilote grimpe à bord du sloop français qui lève l'ancre.
Il était temps : au même moment, un navire anglais entre dans l'estuaire. Ainsi, d?après ce qu'on raconte, Etienne Girard serait-il arrivé à Philadelphie le jour même où la cloche du beffroi annonçait la naissance des Etats-Unis.
La suite est une prodigieuse aventure humaine qui dure toujours.
Presque deux cents ans plus tard, en 1965, dans la même ville, devant un bâtiment somptueux à colonnades sévères surmontées d'un fronton colossal, une foule de mille huit cents excités rugit de colère. Elle est tenue en respect par un cordon de police le long des hautes grilles qui entourent l'édifice. C'est une des nombreuses manifestations organisées depuis un an par les «mouvements contre la ségrégation» pour faire pression sur les juges qui doivent rendre un arrêt.
Important, par ses conséquences financières, le jugement sera capital en ce qui concerne les rapports des communautés noire et blanche. Il le sera aussi sur le plan de la jurisprudence, car il s'agit de savoir si les juges vont oser casser un testament établi en 1830 et scrupuleusement respecté depuis cent trente-six ans. Il s'agit du testament du Français Etienne Girard : ce borgne, débarqué par la force des choses à Philadelphie il y a bientôt deux siècles, provoque encore les passions !
Revenons au moment où l'homme est obligé de se réfugier à Philadelphie. Là, il vend ses marchandises. Il achète un débit de boissons sur les quais et, quelque temps plus tard, une épicerie.
Dès le début, on le respecte mais on ne l'aime pas. D'abord, il ne fréquente pas l'église. De plus, il est laid et borgne. Ce qu'on ne sait pas, c'est que vers l'âge de cinq ans, l'escarbille enflammée d'une châtaigne a réduit sa vision en pénétrant dans son ?il droit. A l'école, à cause de cette infirmité, il était le souffre-douleur des enfants de son âge. L'un d'eux, un jour, lança une balle dans son ?il malade. L'instituteur était un prêtre. Il n'avait jamais défendu Etienne contre les assauts de ses camarades et ne fit au coupable qu'une petite observation. Pourtant, lorsque Etienne rentra chez lui pour se faire soigner, il souffrait horriblement et avait définitivement perdu l'?il droit. Voilà comment Etienne Girard est devenu borgne, mais aussi dur, froid et résolument anticlérical.
Sur les quais de Philadelphie, on chuchote aussi qu'il est poursuivi par la justice de Bordeaux, sa ville natale. C'est exact, et voici pourquoi.
A quatorze ans, il a demandé à son père la permission de partir comme garçon de cabine sur un grand voilier. Malgré son aspect peu engageant, sa froideur et son air taciturne, il parvient à s'instruire et à obtenir ses brevets de capitaine au long cours. Aussitôt, il emprunte à Bordeaux, chez les amis de son père, de quoi armer un bateau et le charger de quelques marchandises. Il compte les vendre à Saint-Domingue ! Malheureusement, ses créanciers, profitant de sa naïveté, lui vendent beaucoup trop cher des chapeaux de castor, des ombrelles, des fusils de chasse, des harnais, des selles et des tabatières guillochées, de la bimbeloterie et de l'argenterie.
A Saint-Domingue, il ne parvient donc pas à les vendre en arrivant. Il doit rester sur place avec ses marchandises tandis que le bateau retourne à Bordeaux où les créanciers ont déjà porté plainte...
Voilà pourquoi Etienne Girard ne pourra retourner dans sa ville natale avant de longues années.
Ayant enfin réussi à vendre ses marchandises, il s'achète un autre bateau : «La Jeune Bébé». Il s'associe à d'élégants gentlemen de New York et de La Nouvelle-Orléans, fait des affaires légales ou de la contrebande, jusqu'au jour où il est obligé de se réfugier à Philadelphie. Là, le café et l'épicerie sur les quais ne lui suffisent pas.
Il continue, comme d'autres gentlemen à l'époque, à frauder les douanes dans les îles Caraïbes et il s'y prend d'une manière astucieuse. (à suivre...)


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