Résumé de la 15e partie ■ Le Vol 781 BOAC était un vol entre Rome et Londres. L'appareil avait en premier lieu décollé de Singapour pour faire escale à Rome. Sa destination finale était Londres. L'avion subit une décompression explosive, au-dessus de la mer Méditerranée (près de l'Île d'Elbe), ce qui tua les 35 personnes à bord. Trois mois plus tard, un autre De Havilland Comet (Vol 201 South African Airways) connut le même sort. 52 ans après l'enquête la plus révolutionnaire de l'histoire de l'aéronautique, le métallurgiste Paul Withy, a la preuve que les conclusions de Sir Arnold All étaient justes. En retraçant le fil des événements, et en analysant en détail l'enquête qui a été faite, l'expert nous révèle comment l'accident du vol 781 s'est produit. 10h31, le 10 janvier 1954. 26 minutes avant la catastrophe, le vol 781 décolle de Rome. La cellule de l'avion est recouverte d'un alliage d'aluminium extrêmement fin. Des rivets enfoncés durant sa construction ont créé des défauts de fabrication microscopiques. A chaque vol le système de pressurisation soumet le fuselage à d'énormes contraintes. Surtout autour des hublots et des portes. Des pressurisations répétées transforment les défauts de fabrication en fissures de fatigue qui progressent à chaque vol. 19 minutes avant le drame : le vol 781 monte à 11.000 mètres d'altitude. La pression augmente et la cellule de l'avion subit d'avantage de contraintes. A 10h51, le pilote du vol 781, le commandant Guibson envoie un message radio. Cinq secondes avant le drame : une fissure de fatigue atteint deux centimètres et l'appareil se désintègre. A 10h57, des débris du vol 781 tombent du ciel. 35 personnes sont tuées... Sur l'île d'Elbe un monument aux victimes de ce drame a été érigé. La douleur ne s'oublie pas. Mais les enseignements tirés de l'enquête ont été pour certains une consolation. «Cela a réconforté ma mère de savoir que les tests qui ont été fait après le drame ont permis de prévenir d'autres accidents», dit la fille de l'une des victimes. Quatre ans après le drame, le Comet reprend du service. Il ne put cependant se remettre de son interruption de service commercial, laissant ainsi le champ libre au Boeing 707, et DC-8 ou encore au Tupolev Tu-104 dans le bloc soviétique. Meme si le Comet aura marqué l'histoire du transport aérien, la compagnie de De Havilland a fini par être racheté. Une bien triste fin d'aventure, qui aura profité à un autre géant de l'aéronautique : l'américain Boeing. Ce dernier en lançant son avion à réaction se pose de nos jours en leader du marché aéronautique...