Bilan n Avec l'élimination des Verts au premier tour des JO de Rio de Janeiro, c'est une parenthèse, entamée en 2013, qui se ferme pour la génération des U23. Des leçons à retenir pour l'avenir. Au lendemain de l'élimination de notre équipe nationale des U23 au tournoi olympique de Rio de Janeiro 2016, l'idéal serait de faire le bilan de cette participation avec les techniciens et surtout à travers le regard de la direction technique nationale (DTN) que dirige Toufik Korichi, puisque c'est sous sa coupe que cette sélection a pris naissance et mise en place au fur des années. D'ailleurs, ce projet avait été confié au départ à Saïd Haddouche, installé par la fédération algérienne de football comme DTN, mais ce dernier ne fera pas long feu – pour des raisons familiales dit-on à l'époque – pour laisser sa place à Toufik Korichi. D'abord intérimaire puis installé officiellement comme DTN, c'est ce dernier qui lancera la grande opération de prospection pour monter cette équipe en 2013, en s'appuyant sur des techniciens et d'anciens internationaux à travers les quatre régions du pays. Ce ratissage a permis de dénicher 80 joueurs potentiels avant que ce nombre ne rétrécisse pour tourner autour d'une trentaine à une quarantaine de joueurs, mis à la disposition du technicien suisse Pierre-André Schürmann, installé en 2014 par la FAF avec un staff technique parmi lequel le préparateur physique français Pascal Faure. Ce dernier, et selon des sources crédibles proches de la sélection, aurait fait un gros travail et contribué grandement à la qualification de la sélection à la CAN 2015 et son parcours qui l'emmena en finale (perdue contre le Nigéria 1 à 2, au Sénégal). Mais contre toute attente, Faure démissionne de son poste et est remplacé par Guillaume Marie, son homologue de la sélection A qui tentera de combler le travail accompli par son compatriote. Au printemps dernier, le président Raouraoua ne pouvant faire marche arrière, laisse la sélection entre les mains de Schürmann qui poursuivra sa mission jusqu'aux JO de Rio et assurer la préparation dans des conditions pas toujours faciles. Aujourd'hui, certaines langues se délient pour évoquer plusieurs défaillances et problèmes qui auraient eu leur impact négatif sur le rendement de la sélection au Brésil, comme l'affaire Zineddine Ferhat qui n'a pas, apparemment, révélé tous ses secrets, le départ de Tarek Nouioua, l'entraîneur des gardiens et son remplacement par Mickael Bouly, alors que c'était lui qui avait préparé les trois portiers (Salhi, Chaâl et Methazem) pour les joutes olympiques. Sans compter le fait que Schürmann débarque au Brésil sans adjoint, bien qu'Abdelhafid Tasfaout soit à ses côtés pour l'épauler. Même la gestion du groupe aura été très difficile pour Schürmann qui a eu du mal à maitriser des joueurs qui voulaient être tous titulaires. D'ailleurs, la nervosité voir l'excitation des Algériens a été confirmée par le nombre de 12 cartons jaunes récoltés en trois matchs et une expulsion au mauvais moment d'Abdelaoui face à l'Argentine. A. Salah-Bey La prestation Bendebka, Belguit et Ferhani, la satisfaction l Durant ces JO, Schürmann fera jouer tous les joueurs et se retrouva même avec un seul remplaçant lors du dernier match face au Portugal (Haddouche). Mais c'est le quatuor Ferhani, Benguit, Bendebka et Bounedjah qui a pris part à toutes les rencontres de bout en bout, soit 288 minutes (y compris le temps additionnel). Quatre autres éléments ont joué les trois matchs, mais pas en entier (remplaçants ou remplacés) à savoir Belkablia, Derfalou, Meziane et Haddouche. Seul le gardien Salhi n'a pas joué, se blessant juste avant le premier match contre el Honduras, alors que le défenseur Ryad Kenniche n'a disputé que 29 minutes face à cet adversaire avant de sortir sur blessure. Côté satisfactions, on notera les bonnes prestations de Bendebka, Belguit, Ferhani qui a été d'ailleurs convoqué par le nouveau sélectionneur national Milovan Rajevac chez les A, mais aussi à un degré moindre de Benkablia, auteur d'un joli but face au Portugal, de Meziane, de Haddouche et de Benkhemassa pour le temps de jeu disputé.
