Rendez-vous n 17 réalisations ont été retenues, dont 8 fictions et 9 documentaires en plus de deux projections hors-compétition. La 7e édition du festival international du film engagé se déroulera du 1er au 8 décembre avec la participation de 21 pays dont une grande partie vient d'Europe et d'Amérique latine. «L'événement culturel intervient dans un contexte triste avec la mort de Fidel Castro», a signalé, dés l'entame de la conférence de presse, Zahira Yahi, la commissaire du festival, secondée par Mohamed Bedjaoui, hier, à la cinémathèque de la rue Ben Mhidi. C'est ainsi que cette 7e édition du Festival sera dédiée à la mémoire du leader cubain, Fidel Castro décédé vendredi, et considéré comme un symbole d'engagement et d'ouverture sur la culture. Comme chaque année et depuis sa création, le Festival du film engagé table sur les nouveautés cinématographiques «de qualité technique et artistique». 17 réalisations ont été retenues, dont 8 fictions et 9 documentaires, et dont deux projections hors compétition. Les organisateurs ont signalé que la sélection a duré des mois avec le visionnage des films afin d'arriver à un choix définitif dont les critères sont respectés depuis la création de cette rencontre internationale qui a fidélisé, depuis 7 années, un public cinéphile. «On a été inflexible sur la qualité du produit», a déclaré Mme Yahi. Comme chaque année la salle El Mouggar et la cinémathèque, l'une après l'autre, se partageront les projections à raison de trois séances par jour. Le Festival sera marqué par la projection en avant première du film «Ouled Mokrane» du réalisateur Amor Hakkar, seul film algérien participant à la compétition officielle dans la catégorie fiction. A ce propos, la commissaire du festival, Mme Yahi a expliqué la faible participation algérienne à ce rendez-vous en raison du niveau des films proposés qui était, selon elle, en deçà du niveau requis. Les amateurs du 7e art seront au rendez-vous avec la réalisatrice Yamina Salami qui présentera son film «I am Nojoom, Age 10 and divorced» (fiction). Dans la catégorie des films documentaires, sont inscrits «Fuocoammare (par delàLampedusa), d'Italie et «Ledjouad» du Sahara occidental. Lors de cette édition, un hommage sera rendu à la réalisatrice sahraouie Djamila Sahraoui. Pour ce qui est de l'ouverture du festival, elle se fera avec le film «The Birth of the Nation» du cinéaste américain Nate Parker. Quant à la clôture, le choix s'est porté sur «Le professeur de violon» du réalisateur brésilien Sergio Machado. Comme à l'accoutumée, les rencontres thématiques sont de rigueur. Ainsi, deux tables rondes s'inscrivent au programme, auxquelles la commissaire du festival a vivement conseillé d'y assister. La première aura pour thème «Comment accompagner l'émergence du jeune cinéma algérien ?» ; la seconde aura pour titre «L'engagement au cinéma entre plaidoyer et défis du futur». Des débats qui renvoient, pour la première, à l'émergence des jeunes cinéastes algériens, une relève « potentialités et talents réels qu'il nous faut accompagner», a déclaré Mohamed Bedjaoui. Quant à la seconde, elle traitera d'un cinéma de réflexion, critique, considérant les problèmes sociaux et politiques. En ce qui concerne les prix, trois distinctions seront décernées aussi bien à la catégorie documentaire qu'à celle du long métrage. Comme toujours, le volet sponsoring a été abordé, puisque la tutelle n'a pas déboursé un seul centime «fait que le budget alloué à l'édition 2015 n'a pas été épuisé». Cependant, a ajouté Mme Yahi, si certaines entreprises publiques sollicitées n'ont pas répondu, d'autres en l'occurrence ont été au rendez-vous, accompagnées pour ce parrainage par des ambassades ou autres missions étrangères. S'exprimant à ce sujet, M. Bedjaoui n'a pas manqué de faire remarquer avec regrets que «les opérateurs de la téléphonie mobile préfèrent investir dans le football…». Leila N. Patrimoine Mise en œuvre d'un projet lauréat Un projet lauréat porté par des étudiants en architecture, ciblant l'aménagement d'un site socioculturel au quartier historique de Sidi El-Houari (Oran), est entré dans sa phase de réalisation, a-t-on appris lundi des responsables de l'association locale «Santé Sidi El-Houari» (SDH). Ce projet a été sélectionné le 1er octobre dernier par le jury d'un concours organisé dans le cadre du programme national «Patrimoine» d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, a précisé à l'APS la chargée de communication de SDH, Assia Brahimi. Cette opération, qui est mise en œuvre avec la participation des élèves de l'école-chantier de SDH, porte sur l'aménagement du pôle socioculturel de l'association qui est un lieu d'expression artistique et culturelle au profit des jeunes, a expliqué Mme Brahimi. Les lauréats, étudiants du département d'architecture de l'Université des sciences et de la technologie d'Oran «Mohamed Boudiaf» (USTO-MB), sont Mouna Bendaoud, Lattab Nidal Fethi, Mohammed El-Amine Meflah et Yalaoui Abir. Ils figuraient parmi les 16 candidats au concours supervisé par un jury constitué du Directeur de l'école des beaux-arts de Mostaganem, Hachemi Ameur, des architectes et enseignants universitaires Seddiki Amel et Benamar Abdelkrim, et du designer Lamri Rachid. Cette épreuve s'était tenue en marge d'un workshop sur le design d'espace visant à promouvoir le patrimoine architectural, à sensibiliser les jeunes au patrimoine et à créer un espace d'échange et de partage entre étudiants en architecture et artistes. Située au cœur du quartier historique dont elle porte le nom, l'association SDH célèbre cette année son 25e anniversaire. Un parcours marqué par nombre d'actions dans les domaines de la valorisation du patrimoine et de la formation des jeunes aux métiers traditionnels de la constru-ction. Porté par le ministère de la Culture, le programme national «Patrimoine» intervient dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne, rappelle-t-on. APS Colloque Le cinéma et le théâtre en débat l La faculté des lettres, des langues et des arts «Djillali Liabès» de Sidi Bel-Abbès abritera, à partir d'aujourd'hui, le premier colloque national consacré au cinéma et au théâtre et leurs points communs et leurs différences.La rencontre abordera notamment la problématique de réceptivité artistique de ces deux arts, a indiqué la présidente du comité scientifique de cette manifestation, Nouria Chergui. Les participants traiteront des genres cinématographique et théâtrale, du scénario, de la mise en scène, de l'interprétation et des techniques d'information et de communication, a-t-elle ajouté. Une pléiade d'enseignants d'universités de Djelfa, Oran, Blida, Mascara, Mostaganem, Tlemcen et El Oued et des spécialistes en information d'Alger développeront ces axes à travers des communications, selon la même source. Cette rencontre de deux jours est initiée par la faculté sus-indiquée sous le patronage du ministère de la Culture. APS «Nuits du théâtre» «Ana wal Maréchal» à l'affiche l La pièce théâtrale «Ana wal Maréchal» représentera l'Algérie au 4e festival international «Nuits du théâtre» qui se tiendra du 6 au 10 décembre prochain à Assafi (Maroc), a-t-on appris lundi de son réalisateur, Saïd Bouabdellah. Cette œuvre, produite par la coopérative «Atelier d'El Bahia» d'Oran, sera présentée à l'ouverture de cette manifestation, organisée par la troupe «Joussour Assafi». La pièce traite de la citoyenneté et de la trahison abordant le conflit de dualité entre le bien et le mal à travers l'histoire d'un maréchal qui, impliqué dans des détournements de fonds, se réfugie dans une forêt en compagnie d'un soldat, Alfonso, auquel il fait croire qu'ils sont en mission secrète, profitant de sa naïveté et son patriotisme pour l'utiliser à son service. Les comédiens Bouhadjar Boutchiche et Foued Bendoubaba incarnent les deux principaux rôles de cette pièce écrite par l'écrivain marocain Ahmed Kares et réalisée par Saïd Bouabdellah, président de la coopérative «Atelier d'El Bahia». La pièce «Ana wal Maréchal» a déjà obtenu deux prix de la meilleure mise en scène et de la meilleure interprétation à la 5e édition du festival maghrébin du théâtre amateur de Nabeul (Tunisie), organisé du 27 au 30 octobre dernier. Cette œuvre a été présentée une centaine de fois, selon le metteur en scène qui a indiqué que cette coopérative fondée en 2004 a produit 14 œuvres et s'attelle à produire sa nouvelle pièce «El Jaras» (La cloche).
