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Les sciences arabes
Quelques vérités à rétablir
Publié dans Info Soir le 09 - 01 - 2005

Conférence «Sciences arabes et modernité classique» était le thème de la rencontre animée par Roshdi Rashed* et organisée jeudi par le Centre culturel français.
La question qui se pose est celle de savoir quand la modernité classique a vu le jour. A cette question, l?on répond d?ordinaire que la modernité classique est uniquement l??uvre de l?humanité européenne, en prenant soin d?intégrer la donnée grecque, mais en excluant l?apport de la nation musulmane dans le développement et l?avancée des sciences jusqu?à atteindre la perfection et la rationalité.
Dans l?esprit de l?Occident et à l?époque de la Renaissance et des Temps modernes, les sciences étaient effectivement ancrées dans une géographie et mentalité purement européennes, que les réflexions qui se prononçaient et s?exprimaient n?étaient que l??uvre du moment.
Or, tout cela était déjà préparé, et l?Occident n?a fait que reprendre les travaux entrepris par ses prédécesseurs arabes et poursuivre les recherches, poussant la réflexion jusqu?à aujourd?hui.
Cette théorie, celle qui prétend détenir le savoir à l?intérieur de ses frontières, s?avère prétentieuse et réductrice, née d?un mode de pensée puisé dans l?européocentrisme, une attitude réactionnaire. Ce qu?il faut savoir, c?est que les sciences sont indéniablement anciennes, et elles ne sont d?aucune manière redevables à la modernité classique. C?est-à-dire à l?Europe. Celle-ci ne représente que la continuité de ce qui a été déjà fait, bien avant la Renaissance et sous d?autres cieux.
Pendant le moyen âge, l?Occident s?est approprié le savoir arabe en le ramenant au latin pour qu?ensuite, avec l?avènement de la Renaissance, les recherches soient systématiquement versées dans les langues française, italienne?
Selon l?intervenant, les sciences arabes étaient absentes des débats pendant la période allant de la Renaissance aux Temps modernes, ou elles ne figuraient même pas dans les livres d?histoire. Or, c?est sur la base du savoir arabe et des diverses connaissances dans de nombreux domaines (comme les mathématiques, l?astronomie, l?optique, la médecine?), accumulées du IXe au XIIe siècles que la modernité classique a vu le jour. Cela revient à dire que la modernité classique est née bien avant la Renaissance, à l?époque où les Arabes se livraient à la recherche scientifique et au développement de la pensée et à rendre plus riche et plus pratique la rationalité.
Les Arabes, selon l?intervenant, ont certes hérité les mathématiques des Grecs, mais les recherches et les créations qui se faisaient, en Occident, pendant la Renaissance et les Temps modernes ont eu bien lieu grâce à l?apport des chercheurs et penseurs arabes dont la curiosité scientifique a facilité la création et le développement des principes et théories qui, plus tard, ont aidé l?Occident à atteindre la cime de la réflexion.
C?est donc dans un esprit de continuité que les savants européens ont percé dans la recherche, qu?ils ont hissé les sciences au faîte de l?expressivité et du perfectionnement, donc de la positivité.
L?on peut dire à cet effet que la modernité classique n?est autre que la résultante du savoir arabe, et que le fait d?avoir connaissance des sciences arabes est essentiel à la compréhension des sciences en générale, donc de la modernité classique.
(*) Roshdi Rashed est directeur de recherche au CNRS (France)


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