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Histoires vraies
La 205 rouge (5e partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 04 - 2005

Résumé de la 4e partie Nadine raconte sa mésaventure, n'accordant pas un regard au box des accusés.
«Je ne sais pas quoi vous dire. Je ne sais pas ce que je fais ici depuis lundi», déclare Mathieu V., visiblement paniqué de se trouver dans ce décor.
«Sur quoi voulez-vous que je témoigne ?», demande Jean-Jacques D., plus placide.
Et la défense a beau essayer de les impressionner en leur demandant leur groupe sanguin ou ce qu'ils faisaient le 13 août 1988, il est visible qu'ils sont totalement étrangers à l'affaire. L'itinéraire de leur randonnée ne coïncide pas avec celle de la 205 rouge ; ils n'ont jamais eu d'arme et leur physique ne colle pas non plus. Le premier est grand mais maigre et ne peut être le costaud qu'ont décrit les témoins ; le second est de taille moyenne, mais maigre également et ne peut être en aucun cas le petit gros du trio.
On en revient aux choses sérieuses avec l'audition des témoins du meurtre de Bernard. Son frère, André, fait le récit de la nuit tragique. L'arrivée de la 205 rouge devant la baraque à frites, «comme une bombe», les cris, les coups de feu. Le grand costaud qui se précipite vers le comptoir, tandis que le moyen entreprend de rançonner les clients. Puis, il en arrive à l'instant tragique.
«Le grand costaud m'a donné un violent coup de crosse en hurlant : ?La caisse !? Bernard est arrivé pour tenter de parlementer. Ce n'était pourtant pas un colosse, Bernard, une simple gifle aurait permis de le repousser. Le grand lui a posé le canon de son revolver sur le ventre et il a tiré. Mon frère s'est écroulé. Alors le type s'est emparé de la caisse, qui ne contenait que 1 500 francs.»
Denis, le grand costaud du trio, proteste de son innocence. Il s'ensuit un vif échange de propos.
«Ta gueule, chien !, lui lance André. Celui qui a tué mon frère parlait d'une voix forte comme la tienne.
? Tais-toi, réplique Denis. Je comprends ta douleur, mais ce n'est pas moi qui ai tué ton frère.»
Viennent ensuite à la barre les clients de la buvette qui, sans être absolument précis, puisque les bandits étaient masqués, confirment que l'allure générale des agresseurs était bien celle des accusés.
L'audience suivante commence par un nouvel incident, incidents auxquels les accusés ont, depuis longtemps, accoutumé la cour et le public. D'abord, Denis paraît seul, ses deux coaccusés ayant refusé de se présenter devant le tribunal.
Tout de suite, Denis réclame une expertise pour prouver qu'il était impossible de se rendre en un quart d'heure de leur campement au lieu du meurtre. Il hurle : «Je suis innocent ! Faites-le, sinon vous aurez du sang sur les mains.»
D'un geste brusque, il sort une lame de rasoir de sa poche et se coupe derrière l'oreille. Les gendarmes se précipitent.
Il est évacué vers un hôpital. La mère de Bernard, la victime, s'écrie : «De qui se moque-t-on ?»
Ce qui n'est pas au goût de Louise S., femme de l?accusé, qui réagit vivement. Elle est arrêtée pour outrage à magistrat...
L'audience ne reprend que l'après-midi. Denis est toujours seul dans le box, avec à présent un pansement au cou.
Les débats se poursuivent donc et, comme depuis le début du procès, ils tournent très vite à la confusion de la défense.
Voici Roland D., le fils du propriétaire de la 205 rouge volée. C'est grâce à lui que l'accusation détient sa seule preuve matérielle. On a retrouvé dans la caravane des Gitans une cassette musicale. Or il ne s'agit pas d'un exemplaire vendu dans le commerce. C'était une cassette vierge sur laquelle quelqu'un a enregistré ses morceaux favoris. Roland est formel : c'est sa cassette et elle se trouvait dans la 205 rouge quand celle-ci a été volée.
«Je maintiens mes déclarations : c'est ma cassette. Nous l'avons écoutée ensemble chez le juge d'instruction. J'ai donné sans hésiter, à l'avance et dans l'ordre, les titres de toutes les chansons.»
Ce n'est pas tout. Roland avait fait une réparation au ruban adhésif sur la bande magnétique. Il l'a signalée au juge, et lorsqu'on a ouvert la cassette, on a pu constater que c'était parfaitement exact. (à suivre...)


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