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Histoires vraies
Chicago-sur-Loire (5e partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 04 - 2005

Résumé de la 4e partie Le jeudi 11 juin 1992, après la veuve du commanditaire, le procès s'intéresse aux hommes de main ? Hervé et Guy ? recrutés par le mari...
C'était pour faire semblant. Guy avoue : «Il fallait lui faire peur. Alors, on a joué un rôle de composition !»
Vu la suite des événements et la peur qui a conduit Edouard à recruter à son tour des voyous, il semble qu'ils aient été bons acteurs...
Edouard c'est de lui qu'il est question lors de l'audience suivante, celle du vendredi 12 juin. Quarante-deux ans, assez grand, le crâne quelque peu dégarni, l'air distingué, il se trouve dans l'autre partie du box, au milieu de ses propres recrues, et l'attention générale va désormais se concentrer sur les accusés du camp adverse.
C'est un bien curieux personnage et on comprend mieux, en le découvrant, comment cette déroutante affaire a pu avoir lieu. Il ne manque pas de qualités. Après la mort de sa femme, en 1985, il a élevé seul sa fille avec dévouement et tendresse. Tous ses proches vantent ses qualités de c?ur.
Mais il n'en est pas de même dans son travail. Bon commerçant, mais faible gestionnaire, il aime l'argent et le dépense dès qu'il en a un peu devant lui, au risque de se ruiner. Il monte des sociétés qu'il conduit rapidement à la faillite, laissant derrière lui des créanciers sans recours.
Lors du différend commercial avec Gilles, sa société allait si mal que son banquier venait de lui retirer son chéquier, ce qui ne l'empêchait pas de rouler dans une Mercedes dernier modèle et de dîner dans les meilleurs restaurants. Les experts psychiatres en donnent un portrait très précis, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Edouard M. semble sûr de lui. Mais c'est un comportement de façade. Il est, en fait, très émotif et très sensible, dit l'un d'eux. Mais un autre ajoute : «Edouard M. a un désir de puissance refoulé. Il veut paraître, donner l'impression qu'il a réussi. Il aime l'argent pour ce qu'il lui procure et tous les moyens lui sont bons pour obtenir cet argent...»
Or, le destin a voulu que, pour la création d'une de ses innombrables et éphémères sociétés, Edouard se soit associé avec Jean-Claude, le caïd. Leurs relations d'affaires passées, Edouard a gardé des contacts amicaux avec lui. Et lorsqu'il se sentira vraiment menacé, c'est vers lui qu'il se tournera, provoquant ainsi le drame...
Le drame, on y arrive. Le président commence l'interrogatoire des six recrues de Jean-Claude, qui ont fait le coup de feu dans la nuit tragique du 17 mai 1989. Ils n'ont pas dit un mot jusqu'à présent. Trois d'entre eux, Claude C., Lionel M. et Marc S., n'ont jamais eu affaire à la justice. Ce ne sont visiblement que des comparses, qui regrettent amèrement de s'être laissé entraîner dans une pareille aventure. Mais les trois autres sont d'un tout autre calibre : René, trente ans, videur de la boîte de nuit du défunt Jean-Claude, condamné plusieurs fois pour violences, menaces de mort, destruction de biens ; Michel G., quarante-cinq ans, meurtrier de l'amant de sa femme en 1974 ; et surtout Patrick, cinquante-cinq ans, barman, lui aussi récidiviste notoire. C'est sur lui que pèse la plus lourde accusation : il serait le meurtrier de Gilles. Or ce dernier n'a pas participé à la fusillade, il n'était pas armé et il a été tué dans le dos.
Après les interrogatoires d'identité, c'est vers Patrick que se tourne le président. Mais l'intéressé nie farouchement : «Ce n'est pas moi. Je n'ai pas tiré !»
Comme il est tard, l'audience est suspendue. Et chacun comprend bien qu'il sera fort difficile d'établir les responsabilités des uns et des autres à la reprise des débats, le lundi suivant. C'était la nuit, l'affrontement a été bref et s'est déroulé dans la confusion la plus totale. Alors, qui a tiré sur qui ?...
«J'ai entendu l'enfer !...
? Ça tirait de tous côtés. C'était la guerre !...»
Ces deux déclarations, respectivement d'Edouard et de Guy, lorsque le procès reprend, illustrent parfaitement cette difficulté de faire la lumière sur la fusillade de B. Le président s'y essaie tout de même et, grâce à lui, on parvient à revivre, au moins en partie, le rendez-vous tragique. (à suivre...)


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