Autrefois, nos footballeurs jouaient pour l?amour des couleurs du club. Certains sont même restés fidèles jusqu?à en devenir l?entraîneur ou, carrément, le président. Mais, aujourd?hui, les m?urs ont changé et on constate que l?argent a pris le dessus. La période des transferts pour la saison 2005-2006 sera entamée d?une manière officielle à partir de demain. Comme à chaque intersaison de grands chamboulements au niveau de nos clubs dits d?élite et autres sont annoncés. Les clubs les plus nantis, à l?image de ceux qui dominent le championnat national, se disputeront les grosses pointures comme Belkaïd, Mezaïr, Sofiane Daoud et autres. Il ne se passe pas un jour sans que l?on annonce tel joueur dans tel club. Le lendemain, ce même joueur fait faux bond et on le retrouve ailleurs et ce, dans un but spéculatif. Le football national étant au creux de la vague, sa régression ne se limite malheureusement pas au domaine technique. Le mal est plus important et il y est même plus profondément ancré au point qu?il a atteint une de nos vertus qui faisaient autrefois la force mentale de nos joueurs, c?est-à-dire la fidélité et l?amour des couleurs du maillot que l?on porte. Aujourd?hui, être fidèle à un club n?est plus un paramètre dont tiennent compte nos joueurs. Ces derniers sont facilement attirés par les sommes faramineuses que leur font miroiter les différents boss. Sans scrupules, ils ne lésinent pas sur les moyens pour parvenir à leurs fins, même si parfois ils se déjouent des sentiments de toute une région. Aujourd?hui poser avec le maillot d?un club et porter les couleurs d?un autre, cela n?a plus de sens, tellement les joueurs jouent beaucoup plus pour l?argent que pour autre chose, contrairement à ce qui se fait ailleurs.