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Le chaâbi, fleuron de la chanson algérienne
Publié dans Info Soir le 18 - 09 - 2003

Nostalgie Les mélomanes vous diront que c?est un genre indémodable ; il a traversé les époques sans prendre une seule ride. Il est l?expression populaire qui émane des tréfonds de l?imaginaire sans perdre ses attaches avec la réalité amère du quotidien.
Le chaâbi allie à la fois l?émotion jusqu?à la transe, la verve jusqu?à l?éloquence et la sagesse que l?on acquiert après maturité. Cette musique populaire résonnant dans la mythique Casbah, qui a accompagné les strates sociales algéroises de modeste existence dans les moments les plus difficiles, a su raconter les affres de l?occupation et de l?exil, les stigmates que laissent les blessures du c?ur et la douleur persistante de l?amour fou, quête continue de l?absolu.
Bien entendu, on ne peut parler de chaâbi sans évoquer ceux qui en sont les inventeurs, nonobstant la polémique autour de la paternité de ce genre musical.
En l?absence de données historiques fiables, on constate aisément que beaucoup de controverses, mettant ce sujet au centre de débats passionnés, faisant prédominer l?esprit de clocher au jugement objectif et impartial.
Depuis les chouyoukh jusqu?à la relève, ce genre musical, apprécié au-delà des frontières, a certes connu quelques changements. Ayant été consistant et enflé jusqu?à l?emphase, il est devenu plus léger, plus digeste, estiment certains. Mais d?autres, plus intransigeants, pensent qu?il faut restituer l?image du chaâbi en enrichissant son répertoire lyrique. Car si certaines musiques, comme le raï, tirent leur force de la mélodie et ne s?embarrassent guère de l?utilisation des onomatopées, le châabi, lui, se base beaucoup plus sur le texte. Les ellipses sont fréquentes.
Elles sont le signe d?une certaine pudeur à exprimer les sentiments d?une manière directe, bien qu?une myriade de poèmes, louant les charmes de la bien-aimée, soient, à les décrypter, d?une extrême audace et à forte connotation érotique. Il ne faut pas perdre de vue que les grandes qacidas ont été écrites entre les XVIe et XIXe siècles.
A cette époque, la population du Maghreb était conservatrice et ne tolérait pas les frasques du langage. Les lyriques sont donc le socle du chaâbi, et c?est sans doute cette particularité qui fait de cette musique du terroir un genre destiné d?abord à être écouté.
La charge émotionnelle de cet art musical réside dans cette poésie de bon aloi, exceptionnelle, fine et allusive, souvent ésotérique et difficile à comprendre pour le commun des auditeurs.
Elle est l?apanage de la gent masculine et traduit un certain comportement atavique, machiste, dû essentiellement au fait que cette musique, bien qu?ayant des racines lointaines, a vu son éclosion dans les cafés et les réunions entre hommes.
Il était interdit aux femmes d?assister à ces qaâdate, mais elles trouveront leur bonheur dans le hawzi, un genre plus en adéquation avec leur nature féminine, qui avait, au demeurant, ses propres divas telles Cheikha Titma, Meriem Fekkaï ou encore Fadhéla Dziria.
Si aujourd?hui les m?urs ont changé et l?époque des soirées «aly» qui égayaient les nuits algéroises est révolue, il n?en demeure pas moins que le chaâbi n?est pas près de disparaître tant qu?il y aura des mélomanes qui apprécieront les belles paroles et des chanteurs qui le porteront à bras-le-corps.


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