Faille n L?une des grandes contraintes au développement local est la non-viabilisation des zones d?activités que compte la wilaya. Beaucoup d?investisseurs, qui voulaient s?installer dans la région, ont vite plié bagage après avoir constaté l?état de ces zones : ni routes, ni eau, ni téléphone, ni électricité? tout manque et si un opérateur souhaite s?installer dans l?une d?elles, il doit réaliser lui-même tous les travaux de raccordement aux différents réseaux à même d?assurer un bon environnement pour son entreprise. Mais tous ces travaux ne peuvent être faits par l?investisseur, tel que nous l?explique le propriétaire d?une huilerie industrielle de Larbaâ Nath Irathen : «Si j?accepte de m?installer au niveau de la zone qui n?est pas viabilisée, c?est parce que je veux apporter quelque chose à la région. J?ai pu réaliser les raccordements aux réseaux d?AEP et d?électricité, mais il me reste un sérieux problème : la route. Pour accéder à l?huilerie, il faut emprunter une piste qui, en hiver, saison de la cueillette des olives, devient un véritable bourbier. J?ai procédé à des ensablements, mais le résultat est éphémère. Aussi les gens, qui font presser leur huile chez moi, doivent subir cette situation, quand ils ne vont pas ailleurs.» En 2004, l?Apsi (ex-Office de promotion de l?investissement), qui agrée les zones d?activités, a bénéficié d?une enveloppe financière ? une première tranche d?environ 30 milliards de centimes ? pour la viabilisation de 8 zones, dont celles de Mekla, Larbaâ Nath Irathen, Boghni et Tala Athmane, mais les travaux semblent avancer trop lentement, selon les investisseurs. Une autre contrainte qui retarde la réalisation de projets d?investissement est liée à la difficulté de trouver des assiettes foncières dans la commune de Tizi Ouzou où le foncier est presque saturé, de l?avis même de l?ancien wali qui avait déclaré, lors d?une session de l?APW :«On ne trouve plus où implanter une école.» il y a aussi le problème du surcoût des projets induit par le relief accidenté de la wilaya. En effet, 70% de son territoire est une zone montagneuse. L?autre contrainte est le manque d?entreprises qualifiées. L?administration remarque que l?infructuosité pour les avis d?appel d?offres est fréquente ; rares sont les marchés qui aboutissent normalement. Pour débloquer cette situation, le ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales a appelé élus, membres de l?administration et société civile à conjuguer leurs efforts pour concrétiser les projets d?investissement inscrits par l?Etat au profit de la wilaya, mais aussi susciter l?intérêt des opérateurs économiques privés, nationaux et étrangers.