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Histoires vraies
Frankenstein (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 29 - 05 - 2006

Résumé de la 3e partie n Les deux crimes sont identiques et se sont produits à l'heure du thé. Les soupçons de la police vont vers Stanley, le premier suspect.
Le lendemain matin, les policiers se présentent avec un mandat de perquisition au petit studio qu'habite Stanley F., dans le quartier le plus misérable de Bovingdon. Mais pour entrer, ils doivent avoir recours aux services d'un serrurier. Car le magasinier n'a pas suivi leurs consignes. Il est en fuite.
Le serrurier s'escrime devant la porte, fermée par plusieurs verrous de modèles compliqués. Enfin, au bout de trois quarts d'heure d'efforts, il en vient à bout. Et là, les policiers restent un long moment bouche bée. Non, décidément, Stanley F., l'obscur magasinier, n'était pas quelqu'un comme les autres !
C'est une photo sur le mur qui attire tout d'abord le regard. Une affiche de cinéma d'un classique des années trente : Frankenstein. Mais on se rend compte tout de suite que ce n'est pas par goût du septième art que Stanley F. a placardé cette affiche. C'est pour une raison bien différente, à cause d'une passion d'une tout autre nature.
La petite pièce est dans un désordre indescriptible. Le sol est jonché de livres. Les policiers en ramassent quelques-uns au hasard : ils traitent tous du même sujet, les poisons.
Le centre du studio est occupé par une longue table encombrée de tout un matériel de chimie presque aussi compliqué que celui des laboratoires Hamilton. Sur des rayonnages derrière, des rangées de fioles presque toutes étiquetées d'une tête de mort.
Un faible miaulement attire l'attention des policiers. Stanley F. a donc un chat ? Les hommes se baissent pour voir l'animaI. Et ils découvrent alors que ce n'est pas un chat, mais trois, qui sont là, enfermés dans trois cages différentes, à côté d'une dizaine d'autres cages empilées les unes sur les autres, qui contiennent, elles, des souris.
Le destin qui attendait ces animaux est consigné dans les cahiers d'expérimentation qui jonchent la longue table. Depuis des années, Stanley F. a sacrifié des centaines de souris, des dizaines de chats, et il a noté avec une précision minutieuse leurs symptômes, leurs réactions et le temps qu'ils ont mis à mourir selon le poison qu'il leur a administré. Mais il y a bien d'autres choses dans les écrits de Stanley F., que les policiers découvrent avec stupeur. Dans un carnet recouvert de plastique noir, ils lisent la description rigoureuse, froide, scientifique des deux meurtres. Stanley F. a retranscrit de mémoire le comportement de William Ross et de Doris Spring, ses victimes, avec les mêmes mots qu'il employait pour ses souris ou pour ses chats. Mais le plus étonnant, c'est un gros manuscrit qui trône dans la bibliothèque. Car Stanley F. était en train d'écrire une œuvre littéraire, et quelle œuvre ! Le titre s'étale en lettres majuscules sur la première page : Le Nouveau Frankenstein. Quant à l'histoire, rédigée dans un style maladroit, elle est révélatrice. C'est celle d'un homme qui, se voyant écrasé, condamné par la société, a décidé de se suicider. Mais pour cela, il veut découvrir le poison le plus efficace et l'expérimenter d'abord sur les animaux puis sur les êtres humains... Voilà quel était le secret du porteur de thé des laboratoires Hamilton. Peut-être, après tout, si quelqu'un lui avait parlé, parlé vraiment, aurait-il renoncé à son idée de suicide et, du même coup, à tout le reste ? Pour l'instant, on n'en sait pas plus car «Frankenstein» est toujours en fuite et on n'a pas réussi à mettre la main sur lui. L'obscur magasinier se révèle malheureusement un criminel particulièrement doué.
Selon des indiscrétions, la police serait sur une piste, mais elle s'est refusée à tout commentaire. Elle n'a pas été plus loquace sur la formule du poison utilisé, un poison aussi foudroyant que difficile à détecter. Il n'était pas question que Stanley F. fasse des émules. On en est là aujourd'hui... Un dernier détail cependant : aux laboratoires Hamilton, on ne sert plus le thé à cinq heures. Décidément, en Angleterre, les traditions se perdent chaque jour davantage !


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