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Histoires vraies
Sous le soleil de minuit (2e partie)
Publié dans Info Soir le 30 - 08 - 2006

Résumé de la 1re partie n Le sergent Van Norman dirige une patrouille de la police montée canadienne, qui intervient en territoire esquimau pour assurer la sécurité et aussi porter secours.
Le sergent a du respect pour cet homme intelligent, devenu très tôt le chef de sa tribu. Il a l'art du commandement. D'ailleurs, sur ce territoire, les mensonges et les faux-semblants ne sont pas de mise. Un chef est un chef parce qu'il a l'âme d'un chef, parce que les hommes sont confrontés en permanence à la difficulté de survivre, aux conditions extrêmes, et qu'ils choisissent toujours le meilleur d'entre eux pour les diriger. La civilisation arctique devrait servir de modèle à nos démocraties souvent hasardeuses...
Kolitalikk a près de soixante-dix ans. Et-au nord de la terre de Baffin, il est estimé des Blancs comme des Esquimaux.
Si le sergent est inquiet, c'est que la saison de chasse a été mauvaise, que les vivres pourraient bien manquer déjà à la tribu, et qu'il n'est pas sûr que l'état de santé de son ami soit aussi bon qu'il voulait bien le laisser entendre à la fin de l'été : «Innuk Pinngnoertsotit... Tu as guéri l'homme», avait souri le chef.
La nuit est permanente en hiver. Les deux traîneaux franchissent les derniers kilomètres, au grand soulagement des trois hommes et des huit chiens. Iglukjuak est en vue. C'est un ensemble d'igloos que l'on devine à peine sous l'énorme manteau de neige qui recouvre uniformément la banquise et la terre ferme. Il y règne un calme et un silence insolites. De rares aboiements de chiens ; personne ne vient à la rencontre du sergent Van Norman et de ses deux hommes de patrouille. C'est d'autant plus curieux que l'hospitalité est sacrée chez les Esquimaux et que, d'habitude, ils sont accueillis avec enthousiasme.
Ce silence est anormal. Les trois policiers attachent les chiens et font le tour des igloos. Quelques visages se montrent aux ouvertures basses, puis disparaissent aussitôt.
Le sergent parle le dialecte de la tribu, et d'autres encore. La police montée n'a pas d'école pour cela, mais les hommes apprennent sur le terrain.
Il se penche aux portes des igloos et demande où se trouve le chef, son ami Kolitalikk. La plupart des habitants, qui le connaissent depuis longtemps, disparaissent alors comme des serpents de fourrure, dans leurs igloos, sans répondre à la question.
Une femme parle enfin. Elle est vieille, le sergent la connaît depuis bien des hivers, il se souvient même que, voulant prendre un jour sa petite-fille en photo — une enfant ravissante —, la vieille a refusé en lui disant : «Elle est trop belle, si tu la montres à ton président du Canada, il voudra l'épouser...» Et elle était sérieuse...
«Où se trouve mon ami Kolitalikk ?
— Il est mort.»
Le sergent s'apprête à demander des détails sur cette nouvelle affligeante pour lui, et surtout pour la tribu, lorsqu'un homme se présente. Il parle avec assurance et semble se considérer comme le successeur de Kolitalikk.
«Il est mort ce matin.»
Le sergent observe l'homme. Son visage impassible, aux petits yeux noirs, n'a pas d'expression particulière.
«Où est son fils Amah ? demande le sergent.
— Amah est parti.»
Et le nouveau chef montre, d'un geste du bras, la trace de deux traîneaux, à la sortie du village. (à suivre...)


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