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Malgré les discours sur une renaissance
Y a-t-il un cinéma algérien ?
Publié dans Info Soir le 06 - 12 - 2006

Constat n Le cinéma algérien semble renaître, mais autrement, pas de la manière escomptée, et selon une culture et une politique cinématographique dite algérienne.
Depuis quelques années, l'Algérie prend part aux festivals internationaux. De Carthage au Caire en passant par Paris, Rome et Ottawa, le cinéma algérien se décline et se révèle au public.
Cependant, tous ces films — Barakat de Djamila Sahraoui, Indigènes de Rachid Bouchareb, Bab El Web et L'Autre monde de Merzak Allouache, Il était une fois dans l'oued de Karim Bensalah, Rachida de Yamina Chouikh — réalisés ces dernières années ne portent pas en eux l'empreinte algérienne, c'est-à-dire ils ne sont pas entièrement produits par des fonds proprement locaux. L'Algérie n'est que coproductrice, et, parfois, elle n'occupe, dans certaines productions, qu'un rôle simple, subordonné, celui d'assistance. Son concours consiste à offrir le lieu du tournage (décors, acteurs secondaires et figurants), l'équipe technique (une main-d'œuvre très peu coûteuse) et la prise en charge, si l'hospitalité le veut, des frais de séjour.
Ainsi, tous ces films dont on a si souvent entendu parler, ici et là, et qui ont fait que l'Algérie était présente dans les rencontres internationales, ne peuvent être considérés comme des productions authentiquement algériennes parce que les producteurs, qui sont majoritairement français, ont un droit de regard sur le scénario. Cela revient à dire que le cinéaste algérien se trouve contraint de se prêter aux impératifs et aux conditions du producteur ; pour réaliser un film, faire parler de lui, ou satisfaire une passion, il est prêt, faisant fi de la morale de la profession, à faire un tel sacrifice. Et c'est pour cette raison que ces films ne peuvent constituer un reflet juste et avéré de la réalité algérienne dans ses multiples facettes. Tous ont présenté une Algérie ramenée à des clichés littéralement annihilables. Une image fausse et qui vient conforter le discours de l'«autre». Ainsi, le regard du réalisateur s'aligne sur celui du producteur, donc il s'aliène et devient son véhicule. Il le reproduit dans une mimique loin du compte. Ce n'est alors que pure illusion, voire un trompe-l'œil de croire le contraire ! L'on ne peut, dans ce cas, parler de nationalité, de paternité algérienne. D'où la question : y a-t-il vraiment un cinéma algérien ? En fait, il n'y a pas de cinéma algérien – et cela pour des raisons que nous connaissons tous, à savoir qu'il n'y a plus de structures chargées de la production, de la réalisation et de la diffusion cinématographiques puisque toutes celles qui étaient étatiques ont été dissoutes et il n'y a pas eu de relève – et l'on n'assiste pas, contrairement à quelques discours se voulant rassurants et optimistes, à la renaissance du 7e art en Algérie. Il est donc naïf de croire à une relance du secteur cinématographique.
l Il est vrai que la pratique cinématographique n'existe pas en tant qu'exercice authentiquement algérien, mais il semble qu'avec «Alger-2007, capitale arabe de la culture », l'optimisme renaît chez notamment les professionnels du cinéma. L'on assiste, en effet, à une renaissance d'un exercice longtemps disparu. Effectivement, et cela selon les estimations du Commissariat chargé des festivités, deux cents scénarios sont retenus par le département cinéma, autant de projets, aussi bien des courts que des longs-métrages, qui attendent d'être concrétisés . L'on peut espérer alors un cinéma de nationalité, voire de paternité algériennes, vu que toutes ces productions seront régies par la loi sur le cinéma visant à encourager la création, la production, la réalisation et la diffusion cinématographique. Il se trouve, cependant, que la plupart de ces projets ne verront pas le jour durant l'année 2007. Car, rappelons-le, les instances concernées s'y sont prises très tard, si tard que les cinéastes ont à peine entamé la réalisation. En outre, certaines interrogations méritent d'être posées : «Est-ce que tous les films retenus seront-ils, et sans exception, réalisés, ou bien seulement quelques-uns ?» et «Une fois l'année 2007 écoulée, la scène cinématographique continuera-t-elle de vivre la même effervescence ou bien ne s'agira-t-il que d'un fait sporadique?»Tous les adeptes du cinéma sont optimistes quant à la production cinématographique, mais ils craignent que cela ne soit circonscrit qu'à une seule période. Ils ne perdent toutefois pas espoir. «Restons optimistes et envisageons l'avenir avec des regards positifs», disent-ils.


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