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Histoires vraies
Tête de linotte (2e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 02 - 2007

Résumé de la 1re partie n La jolie villa lombarde des GaribaIdi, un bien de famille, n'est pas très grande, mais admirablement située.
Un fil de lin traverse la cuisine. Il part du haut de la porte à laquelle il est fixé par un clou... puis tourne autour d'un piton enfoncé dans le mur... Puis un deuxième piton, placé de telle sorte que si le fil se détend et se tend, il viendra se placer derrière le deuxième piton.
Ensuite le fil passe au-dessus du plan de travail en formica, où sont soigneusement disposés un percolateur électrique, un mixeur et une rôtissoire. En suivant toujours ce fil, au-dessus du plan de travail, on le voit tourner derrière un troisième piton, et plonger sur l'évier en inox, où se trouve fixé un petit étau de serrurier. Là, serré entre les mâchoires de l'étau, un revolver. Et le fil aboutit à la gâchette du revolver. Le soleil inonde gaiement la cuisine, en passant au travers des rideaux de cretonne bleu et blanc. Il fait briller aussi l'acier du canon du revolver braqué à hauteur de poitrine.
La main criminelle qui a installé ce piège dans la cuisine des Garibaldi a soigneusement calculé la trajectoire.
Mais le revolver ne vise pas la porte. C'est-à-dire que la première personne qui entrera, en poussant cette porte, ne prendra pas une balle dans la poitrine. Le dispositif est plus astucieux Il faut que cette personne pousse le battant de la porte, afin que le fil se détende simplement. Il faut qu'ensuite ladite personne pivote pour refermer la porte, c'est là que le fil se tendra, viendra se glisser automatiquement derrière le deuxième piton ; son trajet se trouvera alors allongé de quelques centimètres supplémentaires et, devenant trop court, le fil agira sur la gâchette, au moment où la victime fera face de nouveau au revolver, et le coup partira.
— C'est ingénieusement simple. Mais qui est visé ?
Le revolver vise trop haut pour atteindre les neuf ans de Giulio, la balle lui passerait au-dessus de la tête. Les trois autres membres de la famille, c'est-à-dire Yosépine, Franco et leur fils Oscar, eux, ne peuvent pas y échapper. Or voici que grince la porte du jardin. Un pas sur le gravier. Si c'est Franco, le père, on devrait l'entendre dire : «Salut, le chien»… il le dit toujours. Et le chien gratte la porte tandis que son maître met la clé dans la serrure.
Ce n'est pas le cas. C'est donc la mère ? Elle est en général la seconde à rentrer à la maison tenant Giulio par la main. D'habitude Giulio braille une chanson quelconque, ou se roule sur le gravier avec le chien.
Ce n'est pas le cas non plus, on n'entend qu'un seul pas sur le gravier, et le chien ne se manifeste pas.
Admettons qu'il s'agisse d'Oscar, le repère auditif est simple. Avant de se rendre dans la cuisine, il se précipite sur son transistor, pour écouter, pleins pots, un rock nasillard qui écorche les oreilles du chien, et celles de n'importe qui d'ailleurs. Pas de radio, pas de rock. Le chien a seulement remué la queue, en silence, le pas est rapide, pressé. La poignée de la porte de la cuisine tourne, une tête aux cheveux acajou et bouclés apparaît, un morceau de robe à fleurs froufroutante, c'est la mère, Yosépine, encombrée de sacs de provisions et d'un pack de bouteilles de bière. Elle est pressée : trop chargée elle a choisi de déposer ses paquets avant de prendre Giulio à l'école. L'affaire de cinq minutes... elle a juste le temps.
Sans précipitation donc, mais d'un geste machinal et mille fois répété, elle pivote sur elle-même pour repousser la porte du pied droit et la refermer au nez du chien, toujours à l'affût d'une friandise rapportée du marché. (à suivre...)


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