Progrès n Invitée à donner la réplique à l'Argentine au Camp Nou, l'Algérie s'est inclinée (3 à 4), non sans avoir laissé une forte impression au point de faire douter son adversaire et réconforter ses admirateurs. Sans trop s'enflammer ni verser dans un optimisme béat, avouons, contrairement à certains sceptiques, qu'on s'attendait un peu à une bonne réaction des Verts face à cette redoutable équipe d'Argentine qui prépare studieusement sa Copa America prévue cette fin de mois au Venezuela. Mais de là à voir les Algériens bousculer sérieusement leurs adversaires, les faisant même douter à la mi-temps en rejoignant les vestiaires avec un score avantageux de 2 à 1, il fallait le faire. Il fallait oser, alors que certains appréhendaient une déroute de la sélection nationale devant l'une des plus fortes nations du football mondial. D'autant que les choses avaient très mal débuté avec ce but sur penalty de Carlos Tevez dès la seconde minute de la partie à la suite d'une double erreur des Algériens (une perte du ballon et une faute sur l'auteur du but). A ce moment, beaucoup étaient tentés de penser que les petits Verts allaient être croqués comme des marrons. Que nenni, car huit minutes après le but argentin, un corner bien tiré par l'excellent Belhadj permet à Anthar Yahia de rétablir l'équilibre d'une superbe tête sous la transversale. Ce but a, non seulement, permis aux hommes de Cavalli de revenir au score, mais surtout de se libérer complètement pour faire jeu presque égal avec les Argentins qui ne s'attendaient pas à une telle célérité. Ces derniers sont devenus du coup de simples footballeurs, même s'ils avaient pour noms Messi, Zanetti, Ayala, Cambiaso et Tevez. En se regroupant très vite lorsqu'ils perdaient le ballon, les Algériens fermaient tous les espaces et mettaient la pression sur leurs habiles adversaires qui, au fil des minutes, finissaient par tomber dans la toile tissée par les coéquipiers du capitaine Mansouri. A contrario, lorsque ces derniers reprenaient la balle ils partaient très rapidement, en passes courtes et en déviations, vers les bois gardés par Abbondazieri en déséquilibrant sa défense et ses appuis. Belhadj, Amri, Ziani et Daham ont, à chaque fois, désarçonné l'arrière-garde argentine comme ce petit festival sur le côté gauche à la demi-heure de jeu ou bien ces deux centres tendus, l'un à gauche l'autre à droite sur lesquels nos attaquants étaient un peu courts. On sentait alors que les Verts étaient euphoriques en cette fin de première mi-temps, malgré la percée de la perle Messi, jusqu'ici effacé, et un sauvetage du gardien Hadjaoui, puisque leurs efforts seront récompensés par un second but de Belhadj à trois minutes de la pause sur un coup franc bien ajusté qui trompera encore une fois le gardien argentin et sa défense.