Le football a vraiment changé chez nous, il n'y a aucun doute. L'autre jour, il a suffi que le club camerounais de Coton Sport marque un but, certes «assassin», à la JS Kabylie, en 8es de finale retour de la Ligue des champions africaine, pour que les tribunes du stade du 1er-Novembre se vident. En Angleterre, le club de Derby County a rétrogradé, mais cela n'a pas empêché sa direction d'enregistrer 30 000 abonnés pour la saison prochaine. Différence de culture et de dimension. Sous d'autres cieux, une fin de championnat pareille aurait fait recette et le suspense qui y règne aurait drainé un public record à cause de la lutte impitoyable que se livrent plusieurs équipes pour leur maintien en Nationale Une. L'exemple de la France est tout près de nous pour nous rappeler que l'avant-dernière journée, disputée samedi, a suscité un grand intérêt du public et des médias, sans compter l'audimat qui a grimpé de manière significative. Chez nous, trois matchs, et non pas des moindres (MCO-USMB, WAT-MCA et USMAn-ASK) se sont déroulés sans la présence du public, ce qui a dénaturé les débats et provoqué un manque à gagner pour les différents clubs. Même l'OMR a joué presque à huis clos puisque le public était aux abonnés absents. Une chose est certaine, c'est que l'exception ailleurs (à savoir le huis clos) est devenue une règle en Algérie, par manque de vision et de réflexion sérieuse pour trouver des solutions plus efficaces afin d'endiguer la violence dans nos stades.