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Histoires vraies
Un collectionneur acharné (1re partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 06 - 2008

Le 2 janvier 1872, un employé aux abattoirs de la ville de Merion, Pennsylvanie, est légitimement fier. Son épouse vient de mettre au monde un garçon :
Albert Coombs Barnes. Ils ont déjà un fils, Charles, et le père a le plus grand mal à nourrir femme et enfants. Il a perdu un bras pendant la guerre de Sécession. Bientôt, il est obligé de prendre sa retraite, et sa pension est bien mince. D'autant plus qu'il finira par avoir quatre enfants sur les bras... si l'on peut dire. C'est pourquoi le petit Albert n'aura pas une enfance bien gaie. On peut même dire qu'il connaît la misère. La faim, le froid, le manque d'eau courante. Mais maman Barnes est une fervente méthodiste. Elle emmène Albert au temple, et il a l'occasion d'entendre là des chœurs de Noirs qui l'impressionnent et l'enthousiasment. A treize ans, grâce à une bourse inespérée, il entre à Central High, une école secondaire, et il se lie d'amitié avec trois autres garçons, qui se révéleront plus tard parmi les peintres américains les plus doués de leur génération. C'est ainsi que le pauvre Albert découvre la musique et la peinture.
Albert sort de Central High à dix-sept ans, diplômé, et s'inscrit à la faculté de médecine de Philadelphie. Trois ans plus tard, il est docteur, et on peut dire qu'il a du mérite car, pour payer ses études, il a dû tout à la fois s'engager dans un orchestre de danse et exercer ses talents comme joueur de base-ball. Barnes suit alors quelques cours de chimie, discipline encore nouvelle qui l'attire aussitôt. Puis il part faire un stage à Berlin, où pour payer ses frais, il travaille pendant un an dans un asile d'aliénés. Il en gardera sans doute le souvenir dans ses choix futurs. Pour rentrer aux Etats-Unis, il doit peiner comme soutier à bord d'un pétrolier. Une fois en Amérique, il devient chimiste dans un laboratoire et économise suffisamment pour s'offrir un autre séjour allemand, à Heidelberg cette fois, chez le fameux professeur Gottllieb. Là, il va faire la connaissance d'un condisciple un peu plus âgé : Hermann Hille.
Les deux jeunes chercheurs, travaillant de concert, finissent par mettre au point un produit nouveau : l'Argyrol, un désinfectant puissant, utilisé en particulier pour laver les yeux des nouveau-nés et éviter les infections.
Albert Barnes regagne alors les Etats-Unis, dans le dessein d'exploiter son invention. En 1901, il épouse une douce jeune fille d'origine irlandaise. La société qu'il fonde sous le nom de Barnes & Hille fait des bénéfices de plus en plus considérables : 40 000 dollars la première année, 100 000 la seconde, et ainsi de suite. A partir de ce moment, Barnes semble obsédé par l'idée d'éliminer Hille de l'affaire. Ils finissent par avoir des différends, et Barnes rachète les parts de son associé.
Barnes n'a pas déposé le brevet de son invention, mais il en garde le secret. Le dépôt de brevet l'aurait obligé à tomber dans le domaine public assez rapidement.
Albert C. Barnes est dorénavant un homme riche et influent, mais les portes de la bonne société de Philadelphie lui restent obstinément closes.
Il s'achète une somptueuse propriété dans la banlieue, à Merion justement, monte à cheval, entre dans une société de chasse ; mais personne ne l'invite. Il décide alors de se tourner vers la collection des œuvres d'art. (à suivre...)


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