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Des avancées, mais…
Publié dans Info Soir le 14 - 06 - 2008

Superstition n Aujourd'hui encore, il arrive qu'une fille qui vient au monde n'apporte pas la joie dans le foyer…
Mouloud Feraoun, dans Le fils du pauvre, rapportait subtilement la naïveté de «sa» petite sœur qui a fini par croire la formule «que Dieu me le garde» indissociable du vocable «mon frère». Même quand il s'agit de se plaindre de la tyrannie qu'il lui faisait subir au quotidien. «Mon frère, que Dieu me le garde, a déchiré mon foulard. Mon frère, que Dieu me le garde, a mangé ma part de viande…», disait-elle en pleurs à ses parents, à chaque fois que son frère, qu'elle prie pourtant Dieu de le lui garder, la martyrisait. L'apprenti tyran Fouroulou, le personnage central du premier roman de Feraoun, faisait la pluie et le beau temps dans la maisonnée du seul fait qu'il était un garçon.
Un garçon unique de surcroît. Sa sœur, en revanche, ne devait sa position peu enviable qu'à sa condition de fille. Feraoun n'exagérait en rien, lui dont toute l'œuvre constitue une fidèle description de la société algérienne avec ses hauts et ses bas. Surtout ses bas.
La scène décrite dans le roman remonte au début des années 1920. Près d'un siècle après Fouroulou, toutes proportions gardées, notre société se débat toujours dans ses contradictions. Des familles en sont encore à ne pas se réjouir de la naissance d'une fille, même si le phénomène s'est rétréci comme une peau de chagrin grâce à l'émancipation accélérée de la société. «Des facteurs sociologiques ont fait que les choses ont évolué, mais il est regrettable de dire que le phénomène subsiste dans certaines régions du pays et parfois on peut même le constater chez certaines familles des grandes villes», analyse la sociologue Fatma Oussedik. Une scène qui illustre cet état de fait a lieu devant nos yeux au service maternité de l'hôpital de Beni Messous.
A l'heure des visites, vers midi, une altercation éclate entre le personnel médical et un sexagénaire qui, faisant fi de toute pudeur, tente d'accéder à la salle où sa bru était en train d'accoucher. Impatient, il veut savoir si c'est «une fille ou un garçon». Bien entendu, il souhaite que ce soit un garçon. Il répète que l'échographie avait révélé que ce serait un garçon, mais il affirme vouloir s'assurer de visu. Sans doute excédée par l'attitude «sexiste» du bonhomme, une sage-femme le repousse et lui rappelle les règles élémentaires de bienséance… Ce sont généralement les beaux-parents qui s'inquiètent du sexe de leurs petits-enfants. «Une question de transmission de l'héritage», explique Mme Oussedik. Pour les parents de la femme, s'il leur arrive de souhaiter que leur fille mette au monde un garçon, c'est surtout par souci de lui permettre de préserver sa position au sein de sa belle-famille.
En l'absence d'une étude sociologique approfondie, il est difficile de situer avec exactitude le degré de prévalence du phénomène dans la société, sa répartition géographique ou encore les couches sociales les plus touchées. Il n'en demeure pas moins indéniable qu'il arrive qu'une fille qui vient au monde n'apporte pas la joie dans le foyer…


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