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Un carillon voyageur
Publié dans Info Soir le 09 - 08 - 2008

Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris se porte en masse jusqu'à la prison de la Bastille. On sait que des armes y sont gardées. On imagine que de nombreux prisonniers, victimes des Bourbons, y sont enfermés. A vrai dire, on ne sait guère comment s'emparer de cette énorme forteresse, mais on y va. On verra bien sur place… Necker a été renvoyé trois jours auparavant. Les esprits s'échauffent ; on prend des piques et des fusils aux Invalides.
En définitive, on parvient à en forcer la porte, et le peuple envahit les bâtiments. Le gouverneur, Bernard René Jordan, marquis de Launay, est saisi par la foule, traîné jusqu'à la place de Grève et décapité tout vivant, avec trois officiers. Triste fin, pour un homme qui n'avait fait que prendre la suite de son père... mais avait eu le tort de faire tirer au canon sur la foule et de tuer une centaine de personnes, qui mourront sans savoir qu'elles viennent de commencer la Révolution.
Puis, presque aussitôt, avec les encouragements du sieur Palloy, un voisin, on se met à démanteler les huit grosses tours rondes qui datent du XIVe siècle, à jeter bas les cellules et à libérer les quelques prisonniers qu'elles contiennent : sept détenus, dont quatre escrocs et deux aliénés. Palloy mettra sur pied un commerce qui consiste à sculpter des petites bastilles dans les pierres qui constituaient la grande. On en expédiera une dans chacun des départements français. Bientôt, il ne restera plus pierre sur pierre de l'orgueilleuse prison où Louis XIV et Louis XV vous expédiaient sans sourciller, pour des séjours qui pouvaient être longs, mais parfois assez agréables... grâce à l'une de ces fameuses lettres de cachet symbolisant l'autoritarisme le plus absolu.
Plus rien de ces murailles hautes de vingt-quatre mètres et épaisses de trois ! Quelques objets, pieusement recueillis au musée Carnavalet. Il ne reste rien des cloches de la Bastille. Eh bien, si, justement, et c'est une histoire bien étrange...
Les trois élégantes cloches étaient situées sur un fronton couvert de tuiles, juste au-dessus de la porte principale, celle qui a subi les assauts les plus sévères. Elles étaient signées Louis Chéron et datées de 1762, et pesaient respectivement 125, 75 et 50 kilos. Elles surmontaient un cadran qui fut pulvérisé dans la bataille et s'arrêta définitivement à cinq heures et quart inclus dans un décor de pierre sculptée, véritable œuvre d'art représentant deux esclaves, l'un très jeune, l'autre très vieux, allégories des deux âges de la vie où l'homme risque d'être réduit en esclavage.
Les fameuses cloches et leur mécanisme n'intéressèrent que moyennement les démolisseurs enflammés par une sainte fureur. Ils ne savaient pas trop ce qu'elles symbolisaient, sinon les heures des repas et les relèves de la garde. Palloy doit les remettre au maître horloger Regnault, par ordre du commandant de la milice parisienne, le marquis de La Salle. Quand il reçoit la réquisition du marquis, Palloy essaye de résister... Il guignait le bronze des cloches pour en faire quelques colifichets patriotiques vendus à son profit. Il avait le même projet pour les grilles et les chaînes de la Bastille. Mais il n'est pas de taille. Il livre les cloches, mais exige un reçu en bonne et due forme.
Les cloches se retrouvent chez maître Regnault, rue Vieille-du-Temple. Regnault, qui les remise à son tour au district Saint-Louis de la culture avec une étiquette explicite : «Cloches du 14 juillet, derniers vestiges du despotisme»


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