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Une question de goût et de …coût
Publié dans Info Soir le 09 - 08 - 2008

Histoire n Souvenez-vous des années 70. Chaque wilaya se devait de fêter quelque chose dont elle est supposée avoir la spécialité.
Miliana par exemple était chargée d'organiser un maximum de tam-tam pour promouvoir sa production de cerises, et la faire apprécier.
Encarts publicitaires dans les journaux, exposition photos, défilé de la fanfare, accueil des invités par les scouts, épreuves sportives, rien n'était laissé au hasard pour attirer les consommateurs et les clients.
Tizi Ouzou était sommée de faire la même chose ainsi d'ailleurs que Sig pour que leur population ait, elle aussi, quelque chose à fêter, entre autres l'olive. A coup de karkabous et de danses folkloriques, la fiesta durera ici et là jusqu'au petit matin, jusqu'à l'extinction des feux.
L'arrière-pays ne devait pas être en reste. Pensez donc ! Mais que peut-on bien célébrer sur des Hauts-Plateaux arides envahis par la steppe, le doum et l'alfa et dont les maigres heureux sont perpétuellement écrasés par le soleil ? Il fallait bien trouver quelque chose qui ne soit pas en porte-à-faux avec le terroir. On distribua alors les «vocations» en fonction de critères qui nous ont toujours paru obscurs.
La fête du tapis sera «attribuée» à Aflou, celles du burnous à El-Bayadh, du mouton à Sougueur, du cheval à Tiaret – connu pour son haras national et sa jumenterie –, du blé à Rahouia et de la date à Biskra.
Par respect pour le sacro-saint équilibre régional qui donnait des sueurs froides à l'époque, on inventera des fêtes tout aussi bidon comme celle des oranges pour Mohammadia dans la wilaya de Mascara celle du vignoble pour Aïn Témouchent et celle de l'abricot pour N'gaous dans l'est du pays.
Ces forums dirigés par les canaux du FLN avaient cependant quelque chose de positif dans un paysage culturel vide et triste à mourir. Ils créaient dans la ville une atmosphère de liesse partagée par presque tout le monde.
Le spectacle, c'est vrai, est partout : sur le perron de la mairie avec un groupe de karkabous, aux abords des grandes avenues avec des troupes de danse folklorique invitées de régions lointaines, à la sortie de la cité avec la fantasia à laquelle participent de nombreuses tribus. Souvent des forains attirés par la foule venaient planter leurs tréteaux sur une place autorisée par le maire. Ils seront suivis par des cafétérias ambulantes, des marchands de friperie et quelquefois même par des bonimenteurs. C'était le souk, c'était la fête et chacun y trouvait son compte même parmi les plus blessés des riverains.
Mais sur le plan économique, l'impact de ces rencontres est resté nul ou presque nul. A part peut-être les commerces qui ont sensiblement augmenté leur chiffre d'affaires pendant ces journées, aucun investisseur ou groupe d'investisseurs n'a donné signe de vie ou une suite à ces rencontres.
Mais était-ce vraiment ce que cherchait le pouvoir d'alors ? Nous ne le pensons pas. Comme nous ne pensons pas que pareilles foires puissent se renouveler aujourd'hui.
Qui aurait le cœur de célébrer la fête du mouton alors qu'il mange du
congelé ?
Il faut vraiment aimer le ridicule pour célébrer un mouton que l'on paie à 700 DA le kilo.
Il faut assurément avoir la tête déboîtée des épaules pour fêter une orange inaccessible à 200 DA le kilo, ce qui a changé, ce n'est pas le goût de l'orange, ni celui du mouton, c'est leur coût…


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