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Les caciques résistent au rajeunissement des institutions
Le départ à la retraite à 60 ans est assidûment exigé
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2014

Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia avant lui, ont envoyé une directive aux différents ministères afin de ne plus employer les retraités et en exigeant des fonctionnaires, dont l'âge atteint les 60 années, de partir en retraite. Qu'en est-il réellement aujourd'hui, de cette directive ? Si certes, une partie des
fonctionnaires a effectivement été mise à la retraite, une grande majorité ayant atteint l'âge de 60 ans, n'a pas quitté son emploi. Si certains fonctionnaires n'ont introduit aucune demande de mise à la retraite, d'autres, une fois à la retraite, reviennent dans le circuit en qualité de conseiller, quant ils ne sont pas rappelés pour occuper un autre poste de responsabilité. En effet, l'annonce de l'écartement de plusieurs fonctionnaires occupants des postes de responsabilité comme directeurs, directeurs centraux ou P-dg est souvent suivie, quelques mois après, par l'annonce de leur nomination à un nouveau poste de responsabilité dans un tout autre secteur. Nos hauts
fonctionnaires sont-ils aussi polyvalents et compétents dans tous les secteurs ? La question mérite d'être posée surtout si on rappelle que lors de la permutation d'un ministre d'un secteur vers un autre, souvent si ce n'est tout le temps, les cadres de son ancien ministère le «suivent» vers le nouveau département. Si la fonction du ministre est plutôt politique que technique ce n'est pas le cas des cadres de son secteur qui sont plutôt spécialisés dans un domaine bien précis.
Abdelmalek Sellal, en envoyant sa directive, avait provoqué une panique et mis dans l'embarras de nombreux responsables d'institutions et d'entreprises publiques. Il avait indiqué dans sa circulaire adressée aux présidents des directoires des Société de gestion des participations (SGP) et aux P-dg des entreprises publiques économiques (EPE) n°93/PM datée du 4 avril 2013 : «En ma qualité de président du CPE, je vous ordonne de mettre fin immédiatement à tout recrutement assimilable à un recrutement de complaisance.» Le Premier ministre sommait ces derniers de ne plus recruter des cadres retraités pour assurer la gestion des entreprises. Il a ordonné de libérer «les postes d'encadrement» du personnel qui a atteint l'âge de la retraite dont «la présence n'est pas requise» et a demandé à son gouvernement de veiller au pourvoi de ces postes «par des jeunes cadres ayant les qualifications et les qualités requises».
La circulaire envoyée par le Premier ministre avait également été envoyée par son prédécesseur Ahmed Ouyahia. À chaque fois, le gouvernement rappelle cette mesure qui concerne plus de 60 000 fonctionnaires. Mais cette dernière demeure toujours peu appliquée. À titre d'exemple, les ministères de l'Industrie et de l'Education ont mis en application la circulaire, alors que ceux du Tourisme et de la Culture n'ont toujours rien entrepris. Tenant à la faire appliquer, Abdelmalek Sellal a envoyé un rappel à tous les ministères et aux institutions relevant de la Fonction publique. La relance à la fois plus contraignante et plus souple... Si la première circulaire excluait les fonctionnaires occupant des postes sensibles ou demandant une grande expérience, le rappel fait obligation de départ à la retraite à 60 ans à toutes les catégories de fonctionnaires. Les cadres supérieurs de la haute fonction publique sont également concernés. Face à la difficulté à faire appliquer la mesure, le Premier ministre a assoupli la formule en donnant aux responsables des différentes administrations «la latitude de garder 40% des personnels dont l'âge dépasse 60 ans». En fait, il a exclu de fait, tout personnel retenu pour «nécessité de service» à cause de ses qualifications et ses qualités qui sont difficilement remplaçables. Cela peut donc concerner les chercheurs, les spécialistes dans des domaines de technologies de pointes ou encore d'imminents docteurs et professeurs dans différents domaines. Mais dans la réalité, est-ce que ce sont ces personnes hautement qualifiées qui sont maintenues à leur poste ? Ce n'est
malheureusement pas le cas. En plus de ceux qui se maintiennent, en violation de la circulaire du Premier ministre, il y a ceux qui ont trouvé «une solution de rechange». Ces derniers que l'on peut qualifier de «planqués de la République» se maintiennent à leur poste après avoir bénéficié de leur retraite. L'astuce est toute simple : une fois la retraite obtenue, ces derniers se font recruter en contractuels comme conseillers. Le plus dramatique est que ces retraités, avec la même charge de travail, se font payer, dans la majorité des cas, largement plus que ce qu'ils percevaient avant !
La situation de ces «planqués de la République» n'est pas pour alléger le coût sur le Trésor public ni pour permettre d'ouvrir de nouveaux postes d'emplois. Mais le plus dramatique, c'est quand ces «planqués de la République» sont mis à la retraite alors qu'ils occupaient une haute fonction, mais par un effet surprenant du hasard, ils sont appelés quelques mois après, à occuper un autre poste de responsabilité, dans un domaine n'ayant aucun lien avec celui où ils sont censés être spécialiste et expérimenté. Qui fait appel à ces retraités ? Et qui devra y mettre un holà ? Il semble que même si l'Etat est décidé à donner un coup de pied dans la fourmilière et se débarrasser définitivement des «planqués de la République», cela ne se fera pas sans une résistance farouche des milliers de commis de l'Etat dans les ministères, largement touchés par la limite d'âge.
H. Y.


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