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Afud ou l'auto-prise en charge citoyenne
Editorial
Publié dans La Tribune le 31 - 01 - 2016

Au douar jijélien de Béni Frah, situé dans la commune de Béni Yadjis dans la région montagneuse de Texenna, les habitants ont financé et construit eux-mêmes un pont. Une passerelle en dur sur le tumultueux oued Djen-Djen qui a soustrait tant de vies. Bel exemple que ce viaduc de la solidarité collective, de l'initiative citoyenne et de l'économie solidaire. Ce précédent sans antécédent en Algérie, illustre d'une certaine manière l'esprit même de la fondation Afud, acronyme amazigh se déclinant en «analyse, formation, unification, développement». La fondation, lancée en janvier 2015, a tenu récemment son assemblée constitutive. Afud, qui répond à une mission d'intérêt général, est par définition une organisation indépendante de la puissance publique et de ses fondateurs, des chercheurs, des entrepreneurs, des élus locaux et des animateurs d'ONG regroupés autour du Dr Said Sadi. Louable initiative soutenue par des intelligences issues de Kabylie et de 14 autres wilayas du pays. Des forces mobilisées pour la gouvernance citoyenne en faveur du développement local. Souhaitons donc que fleurissent partout des projets similaires nés du constat de persistance de la mal-gouvernance aux échelons régional et local et de l'ampleur des problèmes auxquels sont confrontées les populations. Il s'agit donc de donner du sens à l'économie solidaire en mobilisant les énergies au profit du développement durable. L'abréviation Afud est déjà une heureuse trouvaille linguistique. En tamazight, afud, pluriel ifuden, signifie en effet, en son sens premier, un bout de branche ou un moignon de branche coupée d'un arbre. Par flexion et variation, on a aussi iffaden, les jambes. Et par extension de sens, afud suggère par ailleurs la vigueur, la santé, la force physique ou morale. Afud, la fondation éponyme, est une action citoyenne au service de l'essor du bien commun, à l'image réjouissante du pont de Béni Frah. Deux initiatives nées dans un contexte d'étiolement de l'engagement citoyen et d'atomisation des initiatives. Elles sont le fruit d'une forte conviction, celle de croire qu'il est possible de transformer soi-même le cadre de vie. Elles prouvent aussi qu'il est possible de construire des choses en amont de tout système d'investissement et de production institutionnel. L'initiative citoyenne de Béni Frah et la mutualisation des intelligences créatives à Afud, sont finalement des regroupements de volontés individuelles autour d'un projet collectif de transformation d'un environnement dégradé. Elles nous montrent le chemin. A savoir que les améliorations qualitatives et au final le salut citoyen, ne viendraient pas forcément du sommet. Ils émaneraient à la base, du citoyen conscient et responsable dans une société en mouvement. L'un et l'autre pourraient à terme sensibiliser et impliquer les institutions du pays. Un œuf brisé de l'intérieur, et c'est la vie qui éclot.
N. K.

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