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Et si l'Iran faisait plier l'Arabie saoudite ?
Pétrole :
Publié dans La Tribune le 05 - 03 - 2016

La levée des sanctions contre Téhéran acte, entre autres, son retour sur le marché pétrolier. La hausse de la production de brut iranien devrait entraîner une nouvelle chute des prix, mais pourrait aussi contraindre l'Arabie saoudite à revoir sa politique
Le 18 janvier, soit 48 heures après l'entrée en vigueur de l'accord de Vienne, le chef de l'Organisation nationale iranienne du pétrole (NIOC) annonçait le relèvement de la production du pays de 500 000 barils par jour. C'est - sans aucun doute - une décision dont les pays producteurs et exportateurs se seraient bien passés, dans un contexte où le prix du baril flirte désormais avec les 30 dollars, son plus bas depuis 2003.
Un baril à 10 dollars en 2018 ?
«Dans un marché déjà excédentaire, le retour de l'Iran conduit à accélérer la baisse des prix», confirme Thierry Coville, professeur à l'école de commerce Novancia et spécialiste de l'Iran. Dans un rapport publié en août, la Banque mondiale avançait que le retour de l'Iran aurait un impact»significatif», avec un prix du baril qui chuterait de 10 dollars dès 2016 (passant de 30 dollars à 20). L'avocat d'affaires franco-iranien, Ardavan Amir-Aslani, est encore plus pessimiste, et envisage même un baril à... 10 dollars à l'horizon 2018 ! Bien que peu probable, cette situation entraînerait potentiellement le retrait de certains pays du marché pétrolier, comme le Brésil, qui n'auraient plus aucun intérêt à extraire le brut pour un rendement aussi faible.
Si le retour de l'Iran agite autant le marché, il n'a pourtant rien de révolutionnaire. «Pour l'Iran, c'est un retour à la normale. Mais pendant son absence, d'autres pays - en l'occurrence l'Arabie saoudite - ont récupéré ses parts de marché», explique Thierry Coville. L'Iran détient 9,3% des réserves mondiales d'or noir, ce qui lui permet de se classer numéro 4 mondial en termes de ressources.
Si Téhéran ne ferme pas les yeux sur la situation d'un marché excédentaire, le pays doit toutefois se repositionner. Par principe. «Si l'Iran n'augmente pas sa production, les pays voisins pourraient augmenter la leur d'ici six mois à un an et prendre les parts de marché de l'Iran», expliquait Rokneddine Javadi, le chef de l'Organisation nationale iranienne de pétrole le 18 janvier.
Le pays, qui produit 2,8 millions de barils par jour, devrait retrouver à terme la même capacité d'exportation d'avant les sanctions, c'est-à-dire 2 millions de barils par jour, contre 1 million à l'heure actuelle. Au-delà du principe, il y a aussi l'urgence économique. L'embargo pétrolier européen de 2012 a affaibli le pays. «L'Iran a perdu 25% de ses recettes budgétaires», évalue Thierry Coville. «Depuis 2012, les budgets sont comprimés. Le pays accuse un énorme retard en infrastructures». Le président Hassan Rohani, élu en 2013, sait qu'il joue sa réélection en 2017 sur le sujet. Il avait promis la levée des sanctions internationales, mais la population en attend maintenant les effets
«L'Iran devra se diversifier», alerte Ardavan Amir-Aslani. Bien que nécessaire à l'économie du pays, la manne pétrolière ne pourra constituer sa principale recette. Des pays comme l'Algérie, l'Azerbaïdjan ou le Venezuela en payent aujourd'hui les conséquences. Et même l'Arabie saoudite se familiarise avec la notion d'austérité. Les exportations de pétrole représentent la quasi-totalité des revenus du royaume.
Le retour de l'Iran dans un contexte pétrolier où l'offre excède la demande pourrait toutefois avoir un impact. Officiellement, «l'Arabie saoudite veut écraser l'Iran», rappelle l'avocat d'affaires franco-iranien. Ryad se sent menacée, voire trahie par les Etats-Unis avec cet accord de Vienne, et use de la stratégie de la tension. Le pays tient les ficelles de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) (un tiers de la production mondiale), et refuse de réduire sa production (10 millions de barils par jour) malgré les demandes des autres pays. Ryad devra toutefois à terme s'assouplir, et ne pas accentuer le jeu : «Ce serait une catastrophe pour l'Opep. Ils ont tout intérêt à trouver un modus vivendi», prévient Thierry Coville.
Mais, pour l'instant, la position de Ryad n'a pas bougé d'un iota. Le pays maintient un niveau de production élevé. Et certains commencent à perdre patience. La semaine dernière, Nicolas Maduro, le président vénézuélien, a affirmé être en discussions avec son homologue russe (pays non membre de l'Opep), Vladimir Poutine, pour enrayer la chute des cours du pétrole. L'Algérie, dont l'économie est proche de l'asphyxie en raison de la nette baisse des revenus de la rente pétrolière, a également intérêt à ce que les niveaux de production diminuent.
S. B
In latribune.fr


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