Durant trois jours, les cinéphiles pourront découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent pour explorer de nouveaux univers cinématographiques L'association Project'Heurts, convie les amateurs du 7e art et les cinéphiles à la découverte du cinéma colombien, du 31 mars au 2 avril, à la cinémathèque de Béjaïa. A l'affiche de ce cycle cinématographique, organisé en partenariat avec la représentation diplomatique de Colombie en Algérie, cinq œuvres originales qui brassent la diversité et la richesse de la production colombienne. Le président de l'association Project'heurts, Abdenour Hochiche, souligne à ce propos que «l'ambassade de Colombie voulant faire connaitre son cinéma nous a contacté et nous avons travaillé ensemble sur cette programmation», ajoutant que «c'est la rencontre entre une ambassade qui veut faire connaitre sa culture et une association qui ne demande qu'à faire connaitre différentes cinématographies à son public». Le coup d'envoi de ce cycle sera donné jeudi prochain à 17h30, avec la projection de Gabo, film documentaire du réalisateur espagnol Justin Weber. Il est précisé dans le synopsis que le film aborde du récit de la vie du célèbre auteur Gabriel García Márquez. Elevé par ses grands-parents dans le nord de la Colombie, l'auteur de Cent Ans de Solitude a, durant toute sa vie, puisé son inspiration dans ce qui lui a été le plus proche, dans ce qui l'a entouré et dans ce qu'il a toujours connu : les superstitions, la pauvreté, la violence et les traditions de la famille et de son village, un lieu loin de tout mais qui cependant est connu aujourd'hui par le monde entier. La deuxième journée consacrée au cinéma colombien, à Béjaïa, sera marquée par la projection, vendredi prochain à 15h, de La Sirga, drame du réalisateur William Vega. Dans ce long métrage de fiction, le réalisateur aborde l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la Colombie à travers le prisme du personnage féminin centrale Alicia. Ainsi, fuyant la violence armée qui lui a fait perdre les êtres qui lui sont les plus chers, Alicia atterrit à La Sirga, une auberge lacustre appartenant à Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant. Là, elle tente de se reconstruire. Mais le retour de Freddy, le fils qu'Oscar a attendu pendant des années, et son possible lien avec cette guerre sans nom, ravivent les craintes d'Alicia. Cette première projection sera suivie, à 17h, par une œuvre cinématographique dans le registre fantastique, en l'occurrence De amor y otro demonios, de la réalisatrice costaricaine Hilda Hidago. La réalisatrice explore sur grand écran dans cette œuvre fantastique l'une des histoires d'amour du prix Nobel de littérature Gabriel García Marquez. Le décor est planté en pleine inquisition et esclavage, où le personnage de Sierva María ne pense qu'au goût des baisers. Maria a 13 ans. Elle est la fille d'un marquis. Pour la servir, son père a mis à sa disposition des esclaves africains dans la coloniale Carthagène des Indes. Mordue par un chien enragé, l'évêque croit la jeune adolescente sous l'emprise du diable. Il ordonne alors à son élève Cayetano de l'exorciser. Au final, la relation qui liera le jeune curé à la fille dépassera de loin le diagnostic de l'évêque. Le cycle du cinéma colombien se clôturera samedi prochain, avec au programme Porro hecho en colombia, réalisé par Adrianna Lucia, et Los viajes del viento, du réalisateur Ciro Guerra. Au final, durant trois jours, les cinéphiles sont conviés à découvrir des œuvres intéressantes, où les arts se conjuguent pour explorer de nouveaux univers cinématographiques en diapason avec l'un des leitmotivs de l'association Project'Heurts, qui œuvre à la promotion du cinéma dans toute sa diversité, «la découverte des géographies cinématographiques les plus improbables» S. B.