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De Gabo à Carrillo
Cinéma colombien à Béjaïa
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2016

Le pays de la cumbia s'est décliné à travers le grand écran à l'occasion des journées organisées par l'association Project'heurts, en collaboration avec l'ambassade de Colombie. Cinq beaux films à l'affiche.
Qui mieux que le prix Nobel en littérature, l'écrivain Gabriel Garcia Marquez, pour dire la Colombie. Idole et symbole de tout un peuple qui l'a affectionné jusqu'à l'adoration, Gabriel Garcia Marquez est pour le commun des Colombiens Gabo. Gabo, the magic of reality (la magie de la réalité), est le titre qu'a choisi le réalisateur, Justin Weber, pour son documentaire de 90 minutes qui raconte la vie pleine de l'écrivain fondateur du «réalisme magique».
Le long métrage va sur les traces de Gabo et donne de la voix à l'admiration que lui vouent des femmes et des hommes jusqu'au plus profond de la Colombie. Quand Bill Clinton, l'ancien président des Etats-Unis, plonge dans la littérature de Gabo, il en est absorbé. «C'est comme de la dépendance», avoue-t-il.
Le phénomène Gabriel Garcia Marquez a profité au monde de l'édition. Carmen Barols, éditrice, confie avoir fait «une révolution dans l'édition» grâce à l'auteur du chef-d'œuvre Cent ans de solitude. Sa longue aventure journalistique a été aussi un engagement pour des causes qui l'ont mené vers le terrain politique en dehors de sa terre natale. Sa relation avec Fidel Castro est un secret de Polichinelle. «Il insistait pour dire qu'ils étaient des amis.» Pour Gabo, «le fondamental de Cuba c'est sa résistance».
Le reportage-hommage est une toile bien tissée de témoignages sur l'écrivain-militant, dont l'opposition au régime colombien d'alors l'a conduit à s'exiler au Mexique, lui qui a opéré une rupture avec la littérature après le coup d'Etat de Pinochet contre Allende en 1973 au Chili. Mais Gabo avoue qu'il «pensait au prix Nobel depuis l'âge de 20 ans». Lorsqu'il l'a eu en 1982, c'était «comme un enfant qui avait gagné à la loterie».
Pour ses proches, il a été «un homme affectif». «Il a été un grand cœur, un grand esprit», témoigne Bill Clinton. Parce que la mort est «un piège», il y a un moyen de «l'éviter». «Il faut beaucoup écrire», répond Gabo, qui a laissé à la postérité une œuvre monumentale. Le cycle cinématographique colombien s'est prolongé avec la projection, vendredi, de deux longs métrages captivants. La Sirga raconte la triste histoire d'une jeune fille (Alicia) qui s'est réfugiée chez son oncle après que sa famille ait péri dans un incendie meurtrier. Sous la cabane de Don Oscar et dans le village La Sirga, au décor amazonien, est décrite une vie d'indigence, de lutte contre la nature, de frustrations, de jalousie et d'amour naissant et tout aussi tragique que celui mis en scène dans Del amor yotros deminios (L'amour et les autres démons). Mais plus profonde est l'histoire de ce drame adapté d'un roman de Gabriel Marcia Marquez.
La fille du marquis Casalduero est mordue par un chien enragé. En plein climat d'inquisition, pour l'Eglise, «la rage est la ruse du démon», la jeune fille est donc «habitée par les diables». Elle est vouée à l'isolation dans une cellule d'un couvent. Le jeune père désigné par l'évêque pour s'en occuper ne voit pas en elle une possédée. Mieux, l'amour les lie fortement et le «sacrilège» bouleverse tout le diocèse… Hier, changement de registre et place aux rythmes musicaux de la Colombie dans Porro hecho en Colombia.
L'invitation pour un «voyage musical à découvrir l'origine de la Porro», où se mêlent «les chansons de l'étable», la cornemuse et des «influences culturelles tsiganes et syro-libanaises». La clôture est faite par un autre drame, Los viajes del viento (Les voyages du vent) de Ciro Guerra, sorti en 2009, retraçant l'itinéraire à dos d'âne d'aventures, de périls et de défis du joueur d'accordéon Ignacio Carrillo. Faut-il dire que le public, qui n'a pas été au rendez-vous, et a raté un voyage colombien gracieux, agréable et enrichissant...


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