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«On est cinéaste professionnel ou non professionnel mais jamais amateur»
Le réalisateur Farid Djouama affirme :
Publié dans La Tribune le 12 - 02 - 2009

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Depuis que certains de ses pairs se sont exilés (Royaume-Uni, Canada, France,…) Farid Djouama constitue avec Ahmed Zir l'un des rares réalisateurs amateurs encore en activité à l'est du pays.
Nous l'avons rencontré alors qu'il procédait au montage d'un documentaire sur les musiques citadines appelé à être projeté incessamment dans le cadre de la présentation d'un ouvrage de notre confrère A. Merdaci sur le thème. D'emblée il a balisé l'entretien et a tenu à souligner qu'à ses yeux «il n'existe pas de cinéma, de cinéaste amateur mais plutôt de non-professionnel. Chacun aspire par la suite à dépasser ce statut pour devenir professionnel. J'ai, par voie de conséquence, été un temps vidéaste non professionnel
pour devenir par la suite…professionnel.» Dont acte.Amateur, professionnel ou non-professionnel, comment en vient-on à faire de cet art sa discipline ou mieux encore son métier, son gagne-pain parfois ?
«Je suis quand même venu sur le tard dans ce métier. En tant que journaliste tu n'es pas sans l'ignorer, puisque tu m'y as encouragé si ce n'est mis le pied à l'étrier. Quoi qu'il en soit, j'ai toujours aimé le 7e art. En fait, tous les arts où il y a une quelconque forme de créativité m'intéressent. Je suis dessinateur de formation et la pureté des lignes ne peut qu'inciter à la pureté de toutes les projections artistiques.» Lors d'une projection en public, il lui a été fait le reproche de ne consacrer l'art qu'il pratiquait qu'à la ville de Constantine…immortalisant tout ce qui pouvait la garder éternelle aux yeux de ses habitants.Effectivement, Farid D. filme et enregistre toutes les
manifestations artistiques et culturelles auxquelles il assiste autant en spectateur qu'en professionnel rémunéré. Il ne s'en cache pas quand il s'agit de documents réalisés pour le plaisir : «J'aime mortellement cette ville ; j'aime la beauté de ses sites, sa vieille ville, ses rues sinueuses, ses musiciens, l'architecture des immeubles hérités de la période coloniale.» Entre autres manifestations publiques, il aura présenté ses œuvres, des documentaires, rien que des documentaires et décroché sans qu'il ne s'y attendait le meilleur prix pour une œuvre alors qu'il considérait que celle d'un de ses amis (Abdelhak Mehdi) était nettement meilleure. «L'épouse d'un membre du jury me dira plus tard que mon documentaire était excellent sur le plan technique, mais c'était dommage qu'on n'y comprenait rien parce qu'il était en langue nationale et non sous-titré. Qu'à cela ne tienne, quelques temps après je l'ai
“resynchronisé” dans la langue de Voltaire et tenu à marquer le point à la dame en question en lui disant un autre jour : Vous voyez, il m'est plus facile d'exaucer le souhait de quelqu'un qui ne comprend pas ma langue que d'un autre dont je ne comprends pas la langue d'exaucer le mien. Une vingtaine de documentaires en tout de tournés. En toute modestie, je crois qu'ils se valent tous même si j'ai une préférence pour celui intitulé Ici et là bas. Il s'agit de l'histoire de jeunes Algériens partagés entre le désir de vivre chez eux «parce qu'ici ce n'est pas toujours Bizance. C'est plus souvent galère [un groupe de Beurs] et, évidemment, des jeunes d'ici pour qui, quel que soit le caractère dramatique de la situation et l'ampleur de l'adversité, ailleurs ne peut être que mieux qu'ici.» S'agissant des difficultés, notre interlocuteur estime qu'elles peuvent être nombreuses selon les choix du support de tournage. D'où celui de la vidéo en ce qui le concerne parce que les techniques, compte tenu de la sophistication des équipements, leur maniabilité, les techniques de montage facilitées par les procédés informatiques autorisent les plus grandes performances et donnent les meilleurs résultats par la suite une fois le produit fini. «C'est vrai que c'est iconoclaste pour les puristes, mais les plus grands spécialistes recourent maintenant à ces procédés. C'est devenu d'ailleurs un passage obligé au risque de se retrouver disqualifié.»
Evoquant la relève, F. Djouama émet de sérieux doute : «C'est un peu comme l'histoire du dernier des Mohicans. Je crois que nous nous acheminons progressivement, permettez-moi l'expression, vers l'extinction d'une époque. Je parle évidemment pour Constantine où tout se consume et se meurt dramatiquement. Et je crois que nul n'est mieux placé que toi pour le savoir.» En conclusion, l'opportunité nous a été offerte de visionner partiellement le travail fait pour notre confrère A. Merdaci ; le documentaire a toutes les chances d'être une petite anthologie du genre.


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