Cette œuvre met en scène l'harmonie entre le théâtre, la danse, les arts plastiques et la musique avec un montage de textes et une mise en scène signée Hadda Djaber. Sur scène, les comédiens et danseurs Meryem Medjkane et Tarik Bourrara évolueront sur une musique d'Abdul Kader Sofi, une création vidéo de Habiba Djahnine, une composition de lumières de Mokhtar Mouffouk et une scénographie de Hadda Djaber inspirée par la forêt de Canastel Les amateurs de 4e art et de littérature sont conviés le 2 février prochain au Théâtre national d'Alger Mahiedinne-Bachtarzi (TNA) à 16h30 à assister à la générale de la pièce l'Aube Ismaël qui aura lieu à la salle Hadj-Omar. La pièce est une adaptation théâtrale de l'œuvre poétique «L'Aube Ismaël» de l'écrivain Mohammed Dib, mise en scène par Hadda Djaber avec Meryem Medjkane et Tarek Bourrara, annonce les organisateurs dans un communiqué parvenu à la rédaction. Le croisement des arts : théâtre, danse, arts plastique et musique crée «subtilement l'univers de ce grand amoureux de la langue française et la présence ponctuelle de l'arabe dialectal souligne la musicalité de cette longue adresse métaphorique», indique la présentation de cette pièce. Ainsi, cette œuvre met en scène l'harmonie entre le théâtre, la danse, les arts plastiques et la musique avec un montage de textes et une mise en scène signée Hadda Djaber. Sur scène les comédiens et danseurs Meryem Medjkane et Tarik Bourrara évolueront sur la création musicale d'Abdul Kader Sofi, la création vidéo de Habiba Djahnine, une création lumières de Mokhtar Mouffouk et une scénographie de Hadda Djaber inspirée par la forêt de Canastel. La comédienne Meryem Medjkane, débute son expérience dans le théâtre en 2008 avec la troupe Istijmam et fait partie de la nouvelle vague prometteuse du cinéma algérien Elle est aussi diplômée en psychologie clinique et exerce ce métier à Oran. Pour sa part, le comédien danseur, Tarik Bouarrara, diplômé en études supérieures d'arts dramatiques d'Alger en 2007, se distingue également par un riche parcours en expérience artistique avec de grands noms du théâtre algérien. Il construit aussi des passerelles avec le milieu sportif et celui de la santé illustrant un parcours artistique empreint d'engagement citoyen. Concernant la thématique abordée à travers cette création, il est souligné qu'en tant que traversée universelle de l'exil «''L'Aube Ismaël'' nous entraîne dans un voyage initiatique où l'absence, l'exil, le silence, la quête et la renaissance sont constamment présents et nous interpellent. Cette traversée du désert – au sens propre et figuré – par le mysticisme et l'universalité qu'elle dégage - touche au plus profond». Il est également précisé que «Si la poésie de Mohammed Dib demande une attention soutenue, la musique qu'elle dégage suscite écoute et émotion.» Ainsi l'adaptation proposée introduit «Feu sur l'ange de l'intifada»; ce poème délicat raconte l'attente terrible d'une mère dont le fils parti le matin tarde à rentrer, n'est pas sûr de revenir le soir. Entre inquiétude et courage, elle se prépare à l'inéluctable. Les organisateurs soulignent à propos des enjeux du projet qu'il s'agit de soutenir la création contemporaine et pluridisciplinaire des deux rives méditerranéennes et fédérer un large public en lui permettant de découvrir l'énergie, l'audace créative nés du désir profond d'échange et de confrontation artistique sur les deux rives. Il s'agit également d'offrir en débat (ou remettre) les questions migratoires en Europe, en France, en Algérie ou ailleurs, qui s'inscrivent résolument dans l'urgence à travers l'accueil de la souffrance humaine, les questions du vivre ensemble, de l'espace public, des cultures nouvelles. Et également mettre en avant l'universalité de l'œuvre de Mohammed Dib. Pour rappel, l'adaptation et la mise en scène de «L'Aube Ismaël» au théâtre s'inscrit dans le cadre de l'initiative «Les Itinérantes», qui s'articule autour de trois territoires spécifiques qui posent, chacun à leur manière, la question de l'exil, des stages ayant été organisés en septembre et octobre 2016. Ces stages se sont déroulés à Alger au Théâtre national d'Alger en collaboration avec l'association Chrysalide, à Tlemcen au Palais de la culture en collaboration avec l'association la Grande Maison et Oran à l'Institut Français en collaboration avec l'association Bel Horizon. Le succès de cette opération s'est illustré par un véritable engouement où les trois stages affichaient complets avec une liste d'attente. Ce projet est initié par «La compagnie Leila Soleil» créée en l986 par Hadda Djaber, la compagnie Leila Soleil compte aujourd'hui une équipe artistique pluridisciplinaire (théâtre, danse, musique, chant lyrique, arts plastiques). Son objectif est d'entreprendre, stimuler et soutenir la création sous toutes ses formes. S. B.