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Avec Macron, il y a toujours un «partenariat d'exception» à construire et des intérêts à défendre
Publié dans La Tribune le 09 - 05 - 2017

Emanuel Macron a été élu président de la République française dans un contexte politique particulier qui a favorisé son élection face à la candidate de l'extrême-droite. Son avènement annonce une inattendue reconfiguration en profondeur du champ politique qui livrera sa première photographie précise à l'issue des élections législatives de juin prochain. Son élection signifie aussi que les officiels algériens qui l'ont accueilli chaleureusement à Alger avant le premier tour des élections présidentielles, ont eu le nez creux. C'est-à-dire, mieux qu'une bonne intuition, une intelligence des situations qui ne manquait pas d'alacrité, pour reprendre un mot désormais célèbre du président sortant François Hollande ! A l'issue du premier tour du scrutin, notre ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, sourire du diplomate à l'aise aux lèvres, avait laissé deviner sur qui s'était porté le choix d'Alger, en déclarant que «Emmanuel Macron est notre ami, un ami de l'Algérie». L'usage du pronom possessif suggérait dans la bouche de notre diplomate chevronné l'existence d'un certain lien de proximité avec l'ex-SG de l'Elysée et ancien ministre des Finances. Au minimum, une certaine connaissance de l'homme et de sa trajectoire politique. Il est vrai aussi qu'Emanuel Macron, à partir de ces deux postes sensibles, avait joué un rôle important dans la définition du «partenariat d'exception» que les présidents François Hollande et Abdelaziz Bouteflika voulaient promouvoir entre l'Algérie et la France. Des liens de sympathie ont pu être noués également entre les hommes à la faveur des échanges qui se sont multipliés de part et d'autre depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée. Avec son jeune successeur et ex-poulain, les relations algéro-françaises connaîtraient-elles l'intensité et la densification nécessaire pour être érigé à ce niveau de «partenariat d'exception» devenu le mantra, mieux même, le japa qui qualifie le mieux l'évolution des rapports bilatéraux. Cette relation si spécifique, est-elle devenue pour autant exceptionnelle depuis la visite d'Etat du président François Hollande à Alger en décembre 2012 ? Il est admis que ce voyage a permis de normaliser une relation bilatérale dominée cycliquement par la passion et lestée du poids de la mémoire de la colonisation. Normalisée au sens où on lui a défini de nouvelles normes et un cadre ordonné de fonctionnement. Cette relation s'est normalisée davantage grâce à la raison des affaires. Au point d'être bâtie presque entièrement sur le seul business sans pour autant que cette relation commerciale soit fondée sur l'équation gagnant-gagnant. A y regarder de près et sur le fond, l'Algérie reste globalement une terre de contrats pour le commerce extérieur français. Elle n'est pas encore un grand partenaire stratégique. La profondeur stratégique de la France, dans tous les sens du terme, c'est indiscutablement et toujours le Maroc. Il serait intéressant d'ailleurs de voir si Emanuel Macron réserverait symboliquement son premier déplacement au Maghreb, en sa qualité de nouveau chef de l'Etat français, à l'Algérie, comme l'avait fait son prédécesseur. Pour l'instant, on se contentera de souligner que les relations algéro-françaises n'ont pas su dépasser la dimension économique et commerciale, en dépit de la «Déclaration d'Alger» de décembre 2012 qui vise à prendre en compte la portée humaine et stratégique dans les échanges. Jacques Chirac fut en fait le seul chef d'Etat français à avoir essayé de lui donner une dimension stratégique. Mais sa volonté fut contrariée au sein même de son propre camp, notamment à cause de la loi scélérate de 2005 glorifiant la colonisation. Entre la France et l'Algérie il y a surtout des contradictions diplomatiques stratégiques. Surtout la question de la colonisation du Sahara occidental, le Sahel et la Libye. Au point que les divergences sur la question sahraouie soient étalées en plein jour comme lors d'une visite du Premier ministre Manuel Valls à Alger, et alors même que la question du Sahara occidental ne faisait pas partie d'un agenda purement technique et commercial. En fait, la diplomatie algérienne ne supporte plus la position d'alignement sur le Maroc, une ligne constante depuis la présidence de Giscard d'Estaing. La vraie profondeur stratégique de la France en Afrique, c'est le Maroc qui est pour elle un parfait relais en Afrique. Ce soutien indéfectible ne semble pas encore être arrivé à son point de rupture. Emanuel Macron serait-il sur cette même ligne ? A son propos, Ramtane Lamamra a dit qu'il est un ami de l'Algérie. Sous-entendu, nous Algériens, on est mieux disposés à élargir avec lui le champ de l'entente cordiale pour construire une relation qui serait enfin du type gagnant-gagnant. Mais en réalité, si on pense à Alger qu'Emanuel Macron est un ami de l'Algérie, on ignore en revanche si lui-même se pense comme tel. «L'Angleterre n'a pas d'amis ou d'ennemis permanents, elle n'a que des intérêts permanents», disait Lord Palmerston, leader de la Chambre des communes britannique (1859–1865). Le général de Gaulle et ses successeurs avaient adopté cette devise. Elle pourrait être reprise comme viatique par la diplomatie algérienne, car il n'y a pas d'amour entre Etats, il n'y a que des preuves d'amour. C'est-à-dire des intérêts bien compris et bien défendus.
N. K.

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