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La boîte de Pandore des clubs de football
Changements d'entraîneurs
Publié dans La Tribune le 12 - 04 - 2009

Quel paradoxe ! Aucun club de football algérien, qu'il appartienne à l'élite ou aux divisions inférieures, du moins celle la plus proche, en l'occurrence la superdivision, ne peut se prévaloir de ne pas avoir changé d'entraîneur au cours de la saison 2008-2009. Plus grave encore, si ce n'est le plus inquiétant, une bonne partie d'entre eux aura réussi la gageure d'utiliser plus de deux entraîneurs depuis le début de la compétition. L'USM Annaba détient le record absolu pour en avoir usé une demi-douzaine sur moins de 20 rencontres.
Autrement dit, une consommation moyenne d'un éducateur (bel euphémisme) pour trois rencontres. A chaque fois, les deux parties qui font la paire, c'est-à-dire l'employeur (le club et/ou ses dirigeants) et l'employé (l'entraîneur) déploient un arsenal d'arguments pour justifier la séparation. Cela va de l'incompatibilité d'humeur aux résultats insuffisants en passant par le non-respect de l'obligation de réserve à laquelle serait tenu l'éducateur. Or, certains parmi ces derniers, s'épanchent, parfois, dans les titres de presse excessivement aux yeux des présidents de club. Comme le ridicule ne tue pas, l'entraîneur étranger d'un club de superdivision aux résultats
exceptionnels, malgré l'indigence du recrutement d'intersaison et la modicité de la composante technique du team dont il avait la charge, a été limogé, dixit le président parce qu'il «choquait les joueurs quand il embrassait la croix en signe de reconnaissance à Dieu à chaque fois que son équipe marquait», ou encore «parce qu'il sortait avec une Algérienne» et, enfin, pour terminer le président conclura que «ce n'était pas le véritable entraîneur mais seulement l'interprète de son adjoint serbe qui, en réalité, faisait tout le travail» (sic). En fait, le soubassement du licenciement était tout autre, le président ne pouvant faire face à la demande légitime du driver de bénéficier d'une avance partielle sur ses émoluments. Ne dit-on pas : «Qui veut tuer son chien l'accuse de rage ?». Par voie de conséquence, il n'y a pratiquement jamais eu de pudeur ou de retenue dans les propos dès lors que les deux parties se séparaient pour la simple raison qu'au-delà de constituer un contrat écrit honnête la relation entre un club et son entraîneur est auréolée de la ridicule réputation de «contrat moral» alors qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'un deal dans le sens péjoratif du terme. Le plus étrange dans cette situation reste que les pouvoirs publics ne semblent franchement pas étouffés par l'enthousiasme de remplir leurs obligations qui consisteraient pour les organes administratifs de régulation, de contrôle et gardiens de la réglementation générale à s'impliquer dans une relation où une partie brade l'argent du contribuable et l'autre le récupère telle une dîme ressemblant souvent à s'y méprendre au fruit d'un hold-up connu et non réprimé.
Les entraîneurs payent-ils leurs impôts ?
Un entraîneur paie-t-il réellement ses impôts ? Un employeur s'acquitte-t-il de ses cotisations sociales ? Bien sûr que non ! Pourtant, il suffirait aux responsables des CNAS et du fisc de lire les journaux, ce qu'ils font sans nul doute, pour tout savoir et aller récupérer leurs droits. Et, là, évidemment la question ne peut que choquer, notamment en ce qui concerne la traçabilité de toute la masse d'argent qui circule au cours d'une saison et dont autant l'origine que l'usage ne semblent interpeller personne parmi les responsables nationaux, à commencer par l'honorable Ligue nationale de football qui ne dispose en aucun cas dans ses règlements généraux du contrat de l'entraîneur même si l'organe en question fait une fixation sur celui du joueur sans pour autant qu'il y ait une réelle efficacité en matière d'application et de respect des droits de ce dernier en cas de litige. La même ligue évoque, pourtant, et c'est étrange, l'entraîneur dans l'article 1 du chapitre des «Litiges» et leur résolution et définit les parties concernées comme étant «le club, les joueurs, les entraîneurs et les agents de joueurs». Des entraîneurs qui se bousculent pour réclamer leurs droits dans la transparence, prêts à démarcher auprès de l'inspection du travail, des sections sociales de tribunaux, de médiateurs ? De mémoire de sportifs de tous âges, nous ne pouvons qu'être dubitatifs sur la communication d'un seul exemple. De toute l'histoire du football national de ces vingt dernières années, aucune information n'a filtré sur le salaire d'un entraîneur national, toutes les parties esquivant la question par une réponse fourre-tout : «Le montant importe peu. En tout état de cause, il est raisonnable et agréé par les deux parties.» Ce qui
donne dans le détail pour l'entraîneur : «Mon engagement est avant tout moral avant d'être pécuniaire», et pour le président : «L'entraîneur a été très compréhensif et a pleinement saisi les objectifs du club qui sont, notamment, la formation.» Bel unanimisme de façade qui ne convainc personne. Concluons, enfin, sur ce constat catastrophique d'un commentateur argentin sur la sédentarité des entraîneurs qui déstabilise l'institution qu'est le club de River Plate : «River a perdu l'envie de jouer ces six dernières années en raison
du défilé de quatre entraîneurs successifs.» Et quatre entraîneurs, c'est la moyenne nationale en Algérie pour une saison seulement.
A. L.


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