Individu disparu depuis 30 ans à Djelfa: placement de 6 mis en cause sous mandat de dépôt    Algérie/UE: nécessité d'élargir et de renforcer les investissements européens en Algérie    Le DGSN rencontre le chef du Département Anti-drogue de New York    La cause palestinienne a besoin d'une Nation arabe forte à l'avant-garde de ses défenseurs    Signature d'un mémorandum de coopération entre l'Algérie et la République populaire de Chine    El Bayadh: décès du Moudjahid Khedim Abdelkrim    Visite d'une délégation vietnamienne à l'APS    TAC-2024: victoire de l'Erythréen Maekele Milkiyas, l'Algérien Ayoub Sahiri conserve le maillot jaune    Accidents de la route: 13 morts et 409 blessés dans les zones urbaines en une semaine    ENPI: ouverture des inscriptions pour l'acquisition de LPL à Alger    Forum Russie-Monde islamique: employer les médias pour promouvoir le dialogue et la coexistence entre les peuples    Formation: le secteur compte poursuivre la création de nouvelles structures    Ghaza: 600.000 personnes ont fui Rafah depuis l'intensification des attaques sionistes    Djelfa : la ministre de la Culture et des Arts préside l'ouverture du Salon national du livre    Festival du film Imedghassen de Batna: le film "Dinar" remporte le Grand prix    Khenchela: lancement des premières fouilles scientifiques sur le site de Ksar Baghaï    Gary Lineker, l'ex-footballeur anglais et animateur vedette de la BBC, le clame : «Je ne peux pas me taire sur ce qui se passe à Ghaza»    Près de 360.000 personnes ont fui Rafah pendant la semaine dernière    13 universités algériennes classées parmi les plus visibles au monde    MC Alger : saison terminée pour l'Ivoirien Ouattara, touché aux ligaments croisés    Dernier tournoi mondial de qualification : Quatre pugilistes algériens préparent le rendez-vous de Bangkok    ES Tunis – Al Ahly SC samedi prochain à Rades    Première édition algérienne de la Global CEO Survey révèle les tendances clés et les perspectives des dirigeants d'entreprises    Le coût du programme à 400 milliards de dinars financé par la BNA    Une délégation du Conseil de la nation à Médéa pour présenter les condoléances    Le Pérou reconnaît la transsexualité comme un trouble mental    9 éléments de soutien aux groupes terroristes et 110 narcotrafiquants arrêtés par les forces de sécurité    Aucune raison d'interdir les sorties scolaires effectuées dans les normes    Le DGSN en visite de travail aux Etats-Unis    Le soutien de l'Algérie salué    Les crimes sionistes se poursuivent face à une résistance palestinienne inébranlable    La ministre de la Culture et des arts sur place    Allez les comédiens djelfaouis, jouez et quittez l'attractivité négative !    Les défilés de mode, pour promouvoir le vêtement algérien    Mondial 2026 (Qualifications) Algérie-Guinée: le Gabonais Pierre Ghislain Atcho au sifflet    Cyclisme/Tour d'Algérie 2024: l'Algérien Youcef Reguigui signe une deuxième victoire    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Palestine. Mieux vaut tôt que jamais    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les moissons d'infortune de Bernard Kouchner
Relations algéro-françaises et Union pour la Méditerranée
Publié dans La Tribune le 14 - 05 - 2008


Photo Zohir
Par Ali Boukhlef
La très attendue visite de Bernard Kouchner en Algérie n'a finalement pas changé grand-chose aux relations
algéro-françaises.
S'il est, en effet, vrai que le langage diplomatique a été présent, notamment entre les deux ministres des Affaires étrangères qui ont affiché une complicité inhabituelle jusqu'à s'appeler par leurs prénoms, le concret n'a pas vraiment suivi. Ou très peu.
Le peu qui a suivi concrètement est à mettre à l'actif des relations purement bilatérales, à commencer par deux contrats, retardés pour des raisons inconnues, concernant le nucléaire et, fait apparemment nouveau, le domaine militaire dont les contours ne sont toujours pas précis.
A cela il y a lieu d'ajouter un autre point tout aussi intéressant. Il s'agit d'un prochain accord sur la consultation des archives. L'accord est important dans la mesure où les archives constituent une pomme de discorde entre les deux pays depuis des années, la France ayant refusé de livrer les archives, arguant que cela lui appartient et les Algériens demandant à ce que les documents de l'ère coloniale leur soit restitués. La convention qui va être signée dans ce sens serait donc un compromis que les deux pays auraient trouvé en attendant que le travail de mémoire soit définitivement achevé. Et ce ne sera certainement pas pour demain. Ces contrats en vue, additionnés aux prochaines visites de hauts responsables français, contrastent cependant avec le projet de l'union pour la Méditerranée qui constitue, encore une fois, un autre point de discorde entre des relations déjà trop compliquées et dépassionnées entre deux pays qui se sont déjà «heurtés dans le passé», pour reprendre la formule de Bernard Kouchner.
Le semi échec des discussions sur le sujet n'a cependant pas été dit expressément. Mais le ministre français des Affaires étrangères et européennes en a dit quelque chose avec sa franchise légendaire. «Tout n'est pas réglé. Mais j'espère que ce sera le cas lors du sommet de Paris», qui se tiendra le 13 juillet dans la capitale française.
Et lorsqu'il dit que tout n'est pas réglé, Bernard Kouchner a signifié, en des termes à peine voilés, que l'Algérie n'est toujours pas complètement acquise à un projet, l'union pour la Méditerranée, qui n'est qu'au stade des intentions, même si le ministre français a tenté d'en exhiber des contenus concrets lors de sa conférence de presse lundi dernier, sans doute pour dissiper les craintes des Algériens à ce sujet. Kouchner a parlé pêle-mêle des projets sur l'environnement, l'agriculture et l'énergie solaire. «Un sujet sur lequel on peut commencer à
travailler dès maintenant.»
Et Kouchner ne s'arrête pas là. Il a même insinué que le projet de l'union pour la Méditerranée n'a rien de politique. Il est avant tout social, puisque, a-t-il argumenté, il est destiné aux populations des pays de la région. «Nous n'avons pas l'intention de régler les problèmes politiques avec l'UPM. Ce sont des projets concrets qui sont l'émanation des pays eux-mêmes.» On appren d'ailleurs que l'Algérie a participé, ne serait-ce que sur
le plan technique, à l'élaboration de la quarantaine de propositions sur lesquelles la future union pourra démarrer une fois les problèmes structurels et institutionnels réglés. Bernard Kouchner a même avancé que les deux secteurs, privé et public, vont être associés au même niveau.
Mais ce qui suscite apparemment l'appréhension des Algériens est relatif au volet politique de l'union pour la Méditerranée, des informations de plus en plus insistantes, et confirmées en partie par le chef de la diplomatie française. Kouchner a même reconnu qu'il est question de confier la présidence de l'union à
Hosni Moubarak, le président égyptien, en partage avec, bien entendu, Nicolas Sarkozy, du côté nord de la Méditerranée.
Le chef de la diplomatie française, appuyé avec un peu plus de vigueur par son homologue algérien, a tout de même précisé que «rien n'est encore décidé» et que les responsabilités sont «changeables tous les deux ans». Autrement dit, la présidence sera tournante, au sud comme au nord du Bassin méditerranéen.
Il reste maintenant à savoir si l'Algérie, «partenaire clé», comme l'a soutenu Kouchner, va avoir sa pleine place dans le futur ensemble. Tout comme il serait intéressant de savoir si la question du Sahara occidental, tout comme d'ailleurs l'ouverture des frontières avec le Maroc ne vont pas trop influencer sur les rapports de force dans la région. D'ores et déjà, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Migel Angel Moratinos, avait appelé, dans une tribune publiée dans le quotidien français le Monde, les pays de l'Union européenne à faire pression sur l'Algérie et le Maroc pour les pousser à ouvrir leurs frontières. Seul préalable, pour lui, de parvenir à bâtir
la future union pour la Méditerranée.
En tout état de cause, et en l'absence d'une position claire, l'attitude de l'Algérie va être définitivement clarifiée lors du sommet de juillet à Paris. Parce que, jusque-là, la visite de Kouchner n'a pas apporté du nouveau. Ne serait-ce qu'à ce niveau.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.