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Leçons cannoises
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Publié dans La Tribune le 28 - 05 - 2009

Les nombreuses chaînes satellitaires, dans plusieurs langues, ont permis aux amoureux et aux nostalgiques de suivre d'heure en heure toutes les péripéties du dernier Festival de Cannes. Et pour ceux qui apprennent à tout âge, qui pensent à des festivals de classe mondiale en Algérie, ceux qui ont une ambition nationale, il y a assurément des leçons à tirer de l'expérience du plus grand forum du monde consacré au cinématographe dans toutes ses déclinaisons financières, commerciales, esthétiques et comme une vitrine inégalée quant à l'image d'un pays. Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est la longévité de la manifestation. En 2009, c'était la 62e édition ! Il fallait le faire. L'association qui dirige le festival, la mairie, le région, les sponsors de toutes les nationalités, le C.N.C. et le gouvernement français l'ont fait comme il le font depuis plus d'un demi-siècle.
Il s'agit, là, d'une remarquable continuité, d'un professionnalisme haut de gamme au service du cinéma, de la culture et du tourisme français, d'industries qui exposent des productions par milliers dans le plus grand marché du film du monde.
Partie constitutive d'une «diplomatie culturelle», d'une puissance et d'une culture qui entendent se donner les moyens de leur rang (la France est le troisième producteur de films au monde), Cannes ratisse large, reçoit dans ses différentes sections, étudiées au millimètre, des œuvres de tous les horizons idéologiques et politiques. Si l'Iran est un pays diabolisé par des gouvernements occidentaux, des films tournés dans ce pays peuvent passer à Cannes et, éventuellement, remportent des prix. Idem pour la Chine, la Palestine, des cinéastes émigrés en France (algériens, africains ou autres). La répartition des films à travers les sections, les hommages, obéit bien entendu, à des critères nombreux, très intelligents et consensuels au maximum pour que chaque année des créateurs issus de tous les continents souhaitent, rêvent de voir leur film présenté sur la French riviera, dans une toute petite ville dont la population gonfle jusqu'à la démesure pendant deux semaines. Et à chaque édition, Cannes est la capitale indétrônable de la galaxie cinéma, du rêve et de la consécration indiscutable.
La France, chez elle sur la Croisette, dans un décor naturel tellement ressemblant à celui d'un film d'amour, sait mettre en valeur ses artistes et sa production cinématographique. Au jury de la compétition officielle, dans ceux des autres sections, au marché du film, à la compétition orchestrée par la critique, à la caméra d'or, partout la France est présente. Et s'il y a un petit recoin qui manque au rayonnement de Cannes, des dizaines de chaînes françaises et d'autres étrangères arrosent tous les pays d'images du festival. La palme revient à Canal + qui, chaque année, installe sur la plage le Grand Journal avec beaucoup de personnels et une logistique technique impressionnante. C'est cela une chaîne de TV ! La leçon première est qu'un festival n'entre ni dans la vocation ni dans les missions d'un ministère, d'un préfet (wali) et encore moins dans ceux d'un président de région,
d'un Land ou d'un parti. Il relève d'une association tenue par des statuts conformes aux lois du pays, des
financements divers, des sponsors et de mécènes qui y trouvent leur compte. La deuxième leçon est qu'une
rencontre internationale n'est pas gérée par des administratifs désignés par des autorités. Elle l'est par des professionnels passionnés, des bénévoles amoureux du film, des dirigeants d'associations élus, connus et reconnus par les professionnels, estimés et respectés sur la durée. Que sont devenus les Festivals de Annaba, Tébessa et Constantine ? Morts, victimes d'une administration de «commissaires» à qui il n'est pas demandé de faire de l'ombre à Venise, Sundance, Montréal, Cannes, Nantes ou Trifouillis-les-Oies mais seulement autant sinon mieux que Tunis, Casablanca ou Le Caire. Mais aucune administration locale ne peut relever le défi car
l'administration exclut, se fait plaisir avec l'argent public sans rien donner au pays.
A. B.


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