Accident au Stade du 5 juillet: mise en place d'une commission d'enquête sur instruction du Président de la République    La 56ème Foire internationale d'Alger s'ouvre lundi, le sultanat d'Oman invité d'honneur    Le Premier ministre reçoit la ministre du Développement social du Sultanat d'Oman    Télécommunications : ouverture des plis de l'appel à concurrence pour l'octroi des licences d'exploitation de la 5G    Attaf s'entretient à Istanbul avec son homologue pakistanais    Inquiétude internationale et appels à la retenue suite aux frappes américaines contre l'Iran    La fantasia, une épopée équestre célébrant un patrimoine ancestral et glorifiant des étapes héroïques de l'histoire de l'Algérie    Athlétisme: coup d'envoi du Championnat National des Epreuves Combinées au SATO du complexe olympique    Mouloudji reçoit la ministre du Développement social du Sultanat d'Oman    Belmehdi reçoit le Premier vice-président de l'Administration religieuse des musulmans de Russie    Saihi dévoile un plan national définissant les normes d'une alimentation saine    Le Parlement arabe salue les efforts de l'UIPA sous la direction de l'Algérie en faveur des causes arabes    Le bilan s'alourdit à 3 morts et 81 blessés    La manifestation "Nuit des musées" suscite un engouement du public à Constantine    Les attaques américaines sont "inacceptables"    Sport universitaire: ouverture du tournoi international de Beach soccer à la Promenade des Sablettes    L'US Biskra officialise sa rétrogradation    Quatrième sacre consécutif pour le HBC El-Biar    L'Irak vacille sous la pression régionale    Prestation remarquable de l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU    Un gala pour l'armée sioniste en plein Paris    « Aucune demande d'autorisation n'a été enregistrée jusqu'à présent »    Des chiffres satisfaisants et des projets en perspective pour la Sonelgaz    L'Etat reprend la main    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Il y a vingt ans disparaissait l'icône du style « Tindi", Othmane Bali    « Si l'on ne sent plus la douleur des enfants, on n'est plus humain »    Ligue 1 Mobilis: Le MCA sacré, la JSK en Ligue des champions et le NCM relégué    La manifestation "Alger, Capitale de la Culture hassaniya" incarne la profondeur des liens entre l'Algérie, la Mauritanie et le Sahara occidental    Osmani appelle les Algériens à se mobiliser pour préserver et protéger le pays    Pour une évaluation des performances des arbitres en fin de saison    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Réunion de coordination pour la mise en œuvre du décret portant transfert de l'OREF    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    Déjouer toutes les machinations et conspirations contre l'Algérie    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Heureux d'être apprentis
Olympiades des métiers
Publié dans La Tribune le 06 - 07 - 2008

Espoir, volonté, passion et satisfaction. Tels sont les qualificatifs qui viennent à l'esprit de celui qui a abordé les jeunes apprentis présents au niveau des stands d'exposition de la Safex, lors de l'organisation des Olympiades des métiers sous la tutelle du ministère de la Formation professionnelle. Même si la soirée de clôture de cette manifestation, ô combien importante pour la mise en valeur des métiers, a connu quelques couacs dans l'organisation, dans l'ensemble le concept reste louable. Particulièrement quand il s'agit d'encourager une jeunesse en quête de reconnaissance. Concentrés, volontaires, consciencieux, sérieux et ambitieux, les jeunes inscrits aux différents métiers et provenant des quatre coins du pays font plaisir à voir. Un tour aux différents stands d'exposition permet de mesurer à quel point l'espoir dans un avenir meilleur continue à faire battre le cœur des apprentis contre vents et marées. Assis par terre, Mohamed, 18 ans, confectionne avec minutie un filet de pêche. Inscrit au CFPA de Beni Saf, l'adolescent exhibe avec fierté sa réalisation. «Je suis apprenti ramendeur. Mes filets sont destinés aussi bien à la décoration qu'à la pêche. C'est un travail précis et lent. Ça n'a pas de prix.» Assis sur une chaise à côté de lui, Mohamed. Ce dernier est spécialisé dans la pierre taillée. «C'est surtout utilisé dans la décoration des façades de maisons», explique-t-il avant de poursuivre : «J'ai trois diplômes. En plus de tailleur de pierre, j'ai ceux de pâtissier et de maçon. Dans la première spécialité, je suis classé premier dans la région et au niveau de la wilaya. Pour les Olympiades nationales, il n'y a malheureusement pas de postulants. C'est pour cela que je ne concours pas.» En plus de ces spécialités, le centre dispense une formation pour la construction de barques. «C'est un créneau porteur, puisque nous habitons près de la mer. Une barque de 4 mètres construite en 15 jours est vendue 12 millions de centimes. Et la commande est importante», intervient Houari, le dernier membre du trio.
Autre stand, autre métier et autre région. Cette fois, trois jeunes filles représentent Ghardaïa, Béchar et Djelfa dans ce qu'elles ont de meilleur dans l'art de la tapisserie, le tissage et la broderie. Blanc, rouge, noir, gris et marron sont les principales couleurs utilisées pour être fidèle à cet art ancestral. «Il faut respecter les couleurs et les formes géométriques. Nous avons un module pour nous expliquer la symbolique des signes en tapisserie», indique Keltoum en exhibant un tapis dont les formes géométriques représentent symboliquement djamaa Mniaa.
Interpellés par une autre jeune fille pétillante, on se dirige vers le stand de L'INSFP de Sidi Bel Abbès. Très ambitieuse, Fatima présente fièrement son «projet personnel» : un site d'épuration des eaux 100% biologique. «C'est un procédé purement naturel qui utilise des plantes aquatiques et des poissons pour filtrer l'eau. Ce système peut être utilisé pour les petites villes ou dans les villas», souligne-t-elle. Un bassin, une cascade pour la flore et la faune aquatiques sont les ingrédients du projet. «C'est un procédé qui existe ailleurs, mais il n'est pas encore appliqué en Algérie. On n'a pas encore acquis la culture de l'environnement», déplore la jeune fille qui aspire à trouver un entrepreneur courageux et sensible à l'environnement pour faire aboutir le projet. «C'est très écologique, peu coûteux et on pourrait même produire de l'électricité grâce à la cascade et au biogaz [le méthane]», argumente Fatima en professionnelle du marketing.
Au savoir-faire, à l'intelligence et à l'imagination viennent s'ajouter chez tous les jeunes rencontrés l'espoir et l'ambition. Tous ne jurent que par l'ANSEJ. Grâce à la formule, ils comptent s'établir à leur compte en créant des PME. «Le matériel coûte cher, mais j'espère ouvrir ma propre boîte de production de barques. Avec mon diplôme, je pense que je pourrais bénéficier d'un crédit ANSEJ et démarrer. Surtout que le marché existe», ambitionne Houari.
Keltoum, de son côté, révèle que l'Etat met à la disposition des diplômés en tapisserie 3,5 millions de centimes pour acheter le nécessaire et démarrer dans la production de tapis et autres burnous. Zohra, apprentie esthéticienne au centre de formation de Blida, affirme que son père ne lui permettrait pas de travailler dans le salon de quelqu'un d'autre. «Un salon d'esthétique “top” nécessite un investissement lourd, près de
220 millions de centimes. C'est pour cela que les soins sont chers. Après mon mariage, je vais déposer un dossier auprès de l'ANSEJ pour ouvrir mon propre salon», poursuit-elle.
Au regard de cette volonté et du rêve exprimé par ces jeunes, les pouvoirs publics n'ont pas le droit de faillir. Finalement, la problématique de la main-d'œuvre qualifiée peut facilement être résolue si on prend en considération le vœu de ce vivier de jeunes. Il faut reconnaître que tous les apprentis interrogés s'accordent à dire que les centres de formation sont à la hauteur en termes de formation et de matériel.
Rappelons que, lors de la cérémonie d'ouverture, le message du président de la République, lu par le conseiller à la Présidence, M. Mohamed Ali Boughazi, soutenait que «la jeunesse d'aujourd'hui n'a rien à envier à celle d'hier».
S. A.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.