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L'ISMAS miné par les faux problèmes
Grève des étudiants et dérapages de la direction de l'institut
Publié dans La Tribune le 12 - 01 - 2010

Cela fait sept jours que les étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l'audiovisuel de Bordj El Kiffan se sont mis en grève. La situation ne cesse de s'aggraver, compromettant ainsi l'avenir des étudiants. Agacés par la présence de la troupe du Ballet national au sein de leur établissement, une troupe qui occupe constamment les espaces et les salles destinés aux étudiants, ces derniers on eu recours à un mouvement de grève pour exprimer leur ras-le-bol à l'égard de cette situation qu'ils qualifient de cauchemardesque. «Le Ballet national occupe tous nos espaces, toutes les salles lui sont réservées et cela nous empêche de suivre nos cours normalement. Cela fait plus d'une année que nous partageons l'établissement avec cette troupe mais à présent c'est devenu insupportable. Il n'y a pas longtemps, un chorégraphe franco-algérien est venu avec son équipe pour répéter chez nous. Ils étaient plus de 150 personnes. Ainsi, je vous laisse le soin d'imaginer la situation ! Récemment, un producteur de films a emprunté notre salle de sport pour les besoins d'un tournage, les responsables ont tenté de nous calmer en nous proposant des stages et nous ont même promis d'organiser une rencontre avec l'actrice-productrice Isabelle Adjani !» déclare l'un des étudiants. Contacté par téléphone, le directeur de l'établissement, Brahim Nouel, a tenu à préciser qu'il s'agit là d'un mouvement anarchique. «C'est vraiment la pagaille ! Les étudiants ne veulent pas coopérer. Ils réclament que le Ballet national quitte les lieux mais sa présence fait suite à une décision du ministère. Une délégation de la tutelle s'est rendue à l'institut, mercredi dernier, pour tenir une réunion avec les grévistes mais ces derniers n'ont rien voulu entendre. Il y a quelques heures de cela, les étudiants m'ont transmis une lettre dans laquelle ils exigent le départ du Ballet national pour envisager une réunion avec la délégation. Ils me mettent devant le fait accompli. Les étudiants n'ont pas à se mêler de la gestion de l'institut, ils sont là pour étudier», dira-t-il.Cependant, peu de temps après cette déclaration, l'un des étudiants nous rapportera qu'un conseil de discipline a été tenu dimanche dernier dans la matinée en l'absence des étudiants concernés. Résultat : cinq étudiants sont radiés de l'établissement, dont un radicalement ; pour les quatre autres, un délai d'une année leur est accordé. Il nous apprendra également que les responsables ont fermé les portes de l'internat et du restaurant, sachant que la majorité des étudiants de l'ISMAS sont internes. Donc, les étudiants ont passé la nuit du dimanche à hier dehors sous la pluie et privés de nourriture. Certains d'entre eux n'ont pas pu supporter de telles conditions. «Il y a des filles qui se sont évanouies et un étudiant qui a piqué une crise de nerfs. On a été obligé de lui administrer un calmant. Le pire, c'est que personne n'a voulu intervenir, pas même la Protection civile qu'on a contactée à plusieurs reprises ! Nous avons nous-mêmes transporté les étudiants malades à l'hôpital où on n'a pas voulu nous délivrer des certificats médicaux», rapporte un étudiant de l'ISMAS. Durant la même soirée, le bureau des étudiants a été saccagé. «Ils ont défoncé la porte et placé une autre serrure», rapporte un autre étudiant qui ajoutera que «certains responsables du ministère de la Culture sont venus nous intimider et nous menacer. Même les forces de l'ordre sont intervenues». Afin de confirmer ces dires, nous avons contacté une seconde fois le directeur de l'ISMAS, mais ce dernier a refusé de nous recevoir et de s'exprimer, même par téléphone. Quant au chargé de l'information au niveau du ministère de la Culture, M. Lahouel, il a tenu à préciser qu'il s'agit d'un conflit interne en niant les directives ministérielles concernant la fermeture de l'internat et du restaurant. Hier, dans la matinée, nous nous sommes rendus à l'ISMAS pour rencontrer les étudiants mais l'accès à l'institut nous a été interdit. Un étudiant sur place nous rapporta que tous les étudiants sont regroupés dehors sous la pluie et qu'ils sont l'objet d'une stricte surveillance. L'internat a été rouvert mais les étudiants refusent de s'y rendre. «Nous ne sommes pas là pour manger et dormir. Nous sommes là pour étudier», diront-ils. Dernière nouvelle, les étudiants demandent que leur requête soit étudiée et que la ministre de la Culture -qu'ils disent mal informée- se penche sur la situation de l'institut et celle des étudiants, notamment ceux radiés par la direction. Avec le silence du directeur qui continue à gérer la situation de manière peu diplomatique, le démenti du représentant du ministère et la volonté des étudiants d'aller jusqu'au bout de leurs revendications, on a tous les ingrédients du dérapage.
La situation risque de dégénérer. Elle s'est déjà sérieusement dégradée. Dire que ça se passe dans un milieu culturel, où les comportements sont censés
être exemplairement pacifistes et humains ! C'est là un scandale dont la culture se serait bien passée.
W. S.


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