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Alger, royaume des gangs !
L'insécurité sévit dans les quartiers populaires
Publié dans La Tribune le 10 - 04 - 2010

Alger est devenue un haut lieu d'insécurité. Des quartiers comme Baraki, El Harrach ou La Montagne, situés à l'est d'Alger, se sont transformés ces derniers temps en véritable théâtre de vils crimes, d'assassinats ou de meurtres. De simple constat amer, l'insécurité est devenue une terrible réalité sociale qui nourrit les angoisses et les cauchemars de nos concitoyens. Il faut dire que, désormais, les nuits d'Alger appartiennent exclusivement aux gangs.
En effet, il est pratiquement impossible de sortir la nuit pour profiter de l'air doux et des étincelantes étoiles vu qu'à chaque fois des dizaines de jeunes sèment la panique dans plusieurs quartiers de la capitale. A maintes reprises, aux environs de minuit, de nombreuses bandes de jeunes armés de couteaux et de bâtons traversent les rues de la Casbah, de Bab El Oued, de Réghaïa et d'autres quartiers populaires, criant, invectivant et défiant tout sur leur passage.
Batailles rangées et guerres de gangs
Ces descentes nocturnes punitives sont devenues fréquentes que la peur a fini par plomber le sommeil des habitants de plusieurs cités populaires, sans cesse effrayés par des voyous en furie que rien ne peut arrêter. Des gangs se donnent ainsi rendez-vous pour régler leurs comptes. Des batailles éclatent avec une violence inouïe. Chaque gang cherche à sceller pour toujours sa domination et son contrôle des terrains du trafic de drogue. Mais dans ces batailles, des voitures sont saccagées, des magasins dévalisés et des citoyens se retrouvent souvent lynchés.
A ce propos, nul n'est près d'oublier les terribles bagarres qui ont plongé dans l'effroi les quartiers de Bab El Oued, Carrière Jaubert, boulevard Victor Hugo, pour ne citer que ceux-ci.
Face à ce phénomène, les services de sécurité sont visiblement dépassés. Leur attitude passive vis-à-vis de ces gangsters ne cesse de provoquer l'indignation des citoyens.
De leur côté, des sociologues et des criminologues pointent du doigt la misère sociale qui sévit dans notre pays. Celle-ci explique, selon eux, le développement galopant de la criminalité et de la délinquance. Ils en veulent pour preuve que plus de 50% des criminels qui sévissent dans la capitale font partie de la société inactive, c'est en tout cas ce qu'indiquent des statistiques récentes rendues publiques par la Gendarmerie nationale. Selon ces statistiques, la répartition par âge indique que les jeunes âgés entre 18 et 28 ans constituent l'ossature de la communauté du crime. Ils sont, en vérité, 1 483 criminels âgés entre 18 et 28 ans alors que 158 sont des mineurs. Un simple calcul mène à cette conclusion : 50,78% des criminels qui rodent à Alger sont âgés de 18 à 28 ans.
Mais, selon d'autres observateurs avertis, la déperdition scolaire, la misère et l'oisiveté ne sont pas les seules causes de ce nouveau fléau ravageur.
Les maux sociaux, sources de fléaux
D'autres raisons beaucoup plus profondes sont à l'origine de la criminalité juvénile.
Des conditions sociales comme le logement, le revenu familial et l'éducation marquent profondément les enfants et les jeunes.
Il a été démontré que d'amélioration des conditions sociales peut ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes qui, sans cela, risquent de se retrouver derrière les barreaux.
Des entités internationales renommées comme les Nations unies sont d'accord pour dire que «la prévention du crime est efficace, surtout auprès des enfants et des jeunes». En investissant dans les enfants afin de leur fournir des expériences positives dans la vie, les parents et les autorités peuvent réduire les dommages et les coûts considérables de la criminalité. Malheureusement, dans notre pays, cette logique n'est pas encore empruntée par les pouvoirs publics. Ces derniers, qui observent la délinquance sous l'angle de la répression, n'arrivent plus à endiguer la criminalité.
Dans ce contexte, dans nos rues, la violence va de la simple bagarre aux rixes à l'arme blanche et armes à feu en passant par les vols avec agression, les cambriolages, le meurtre et enfin l'enlèvement et le kidnapping. C'est dire donc si une véritable psychose s'est emparée des Algérois ces dernières années.
Et les chiffres sont là pour le confirmer.
Des chiffres alarmants et des solutions de rechange
Plus de 25 000 affaires ont été traitées par la Gendarmerie nationale rien qu'au premier trimestre 2009, dont 2 157 crimes ont été exécutés. Comparativement à l'année 2008, cette criminalité a, certes, baissé de 5,32% en matière d'affaires et de 9,54% en matière de personnes arrêtées. Mais les viols et les attentats à la pudeur continuent à constituer 13 et 42% des atteintes à la famille et aux bonnes mœurs. Ne voulant plus vivre sous le diktat des bandes et des délinquants, dans de nombreux quartiers, des citoyens se regroupent en milice pour protéger leurs biens et leurs familles. C'est le cas à Bachdjerrah où des habitants de plusieurs cités ont eu le ras-le-bol des agressions quotidiennes dont sont victimes leurs familles et ont décidé de former des groupes de volontaires auxquels revient la tâche d'arrêter les voleurs et les délinquants. Ce sont donc de véritables brigades d'auto-défense qui ont vu le jour dans plusieurs localités dans le but de lutter contre la criminalité. Ces citoyens ont préféré compter beaucoup plus sur leur solidarité que sur l'engament des services de sécurité. Et les résultats sont, pour le moins qu'on puisse dire, assez probants. Dans plusieurs cités à Bachdjerrah et Aïn Naadja, les gangs ont déserté les lieux chassés par les citoyens. Faut-il alors que tous les citoyens d'Alger suivent cet exemple et se décident à faire le sale boulot à la place de la police ? Cela serait grave d'en arriver jusque-là…
A. S.


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