Lancement des assises de wilayas des comités de quartiers et de villages    Le wali Ahmed Boudouh rend hommage aux organes de la presse    La presse locale honorée    Arkab et son homologue sénégalais expriment leur ambition de hisser la coopération bilatérale    Perspectives prometteuses sur le marché africain    La symphonie de l'excellence en marche    Guterres renvoie la décision de la Cour internationale de justice sur la Palestine à l'Assemblée générale    La CIJ se prononce mercredi sur les obligations de l'entité sioniste en matière d'aide à l'enclave    FIn du système de kafala, un tournant historique pour les droits des travailleurs étrangers.    Coupe de la Confédération : USMA – AFAD Plateau : L'heure de vérité au 5-Juillet    L'Algérie s'impose face au Cameroun et garde le cap    Coupe de la Confédération : l'USMA dos au mur    LG Algérie met la prévention au cœur de ses valeurs    Participation de l'ONDA aux travaux    Le rôle des arts plastiques dans la valorisation du patrimoine culturel algérien souligné    Les participantes plaident pour la défense du patrimoine culturel ancestral    Programme TV du 22 octobre 2025 : UEFA, Ligue 1 Algérie, Championnats Africains - Heures et chaînes    Trois personnes grièvement blessées à Hadjadj    « Deux millions de doses de vaccin antigrippal gratuit mises à la disposition de tous les citoyens »    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Algérie : le message fort de Djamel Belmadi aux supporters des Verts    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La presse nationale entre combat politique et revendications socioprofessionnelles
Devant la profusion de syndicats, peu d'organisation
Publié dans La Tribune le 02 - 05 - 2010

Il est écrit quelque part que la corporation des journalistes ne parlera jamais d'une seule voix. Pis, la désunion a atteint parfois de tels sommets qu'on se demande parfois à qui elle profite ? Jamais une corporation n'a connu autant de divisions : arabophone et francophone, grands et petits tirages, publique et privée. Et pour clore le tout, le grand fossé qui sépare les éditeurs, tant du point de vue matériel qu'idéologique. Si la presse ressemble aujourd'hui à un capharnaüm ou à un réceptacle de titres hétéroclites, cela est certainement le résultat d'une vision réductrice imposée par certains, pour des considérations purement mercantiles, à d'autres au nom de la loi du plus fort. Mais au-delà de ce prisme déformant -c'est là que le bât blesse-, cela arrive, au moment où la majorité des gens de la profession connaissent un désarroi au double plan social et professionnel. A telle enseigne qu'il ne fait pas bon d'être journaliste par les temps qui courent. Comparée à d'autres professions, elle semble reléguée au bas du tableau, de l'échelle sociale, ne serait-ce qu'au plan des salaires qui connaissent des revalorisations dans tous les secteurs sauf le sien. Pour l'une ou l'autre cause, cette dichotomie aidant, ils y font face en rangs dispersés. Pourtant, que de tentatives n'a-t-on entreprises par le passé pour rapprocher les gens du métier autour des mêmes revendications socioprofessionnelles, les plus élémentaires.
Que cela soit avant même le début avec l'ouverture démocratique du pays, ou est né le Mouvement des journalistes algériens (MJA), où l'ère qui lui a succédé avec l'apparition de l'Association des journalistes algériens (AJA) et le Syndicat national des journalistes
algériens (SNJA), pour aboutir au SNJ et à la FNJA, affiliés à l'UGTA, de création récente. Les syndicats qui se sont succédé n'ont pas réussi à fédérer la profession autour du même combat, pour la défense des intérêts matériels et moraux de la profession. A défaut d'un dénominateur commun qui les rassemble et autour duquel se constitue la lutte des syndicats de la profession, à commencer par les principes de lutte visant à arracher des droits démocratiques, comme la liberté d'expression et l'accès aux sources de l'information, ou matériels, notamment les revendications socioprofessionnelles, les syndicats formés autour d'un noyau de journalistes se sont perdus dans des combats politiques d'arrière-garde qui ne sont pas, finalement, de leur ressort. Ce qui finira par les éloigner de leur vocation première. C'est d'autant plus valable pour le premier que, pour ces derniers-nés des syndicats de la corporation, même si au plan des «acquis» on ne le dira jamais assez, le MJA, qui a accompagné les premiers balbutiements de la démocratie dans le pays, de l'avis de tous a été d'un grand apport pour la corporation au double plan moral et matériel, mais hélas, il n'eut qu'une vie éphémère. Celui-ci miné de l'intérieur, ses membres ont dû prêter le flanc aux attaques du pouvoir de l'époque, faisant apparaître leurs divisions, pour disparaître à jamais, emportant avec eux les belles promesses de lendemains meilleurs pour la presse. Laissant la corporation à ses malheurs, parce que n'ayant pas atteint totalement ses objectifs. Loin s'en faut, la désorganisation et l'anarchie sont devenues les maîtresses des lieux. Mis à part les organes publics, qui se sont imposé des règles de conduite, quoique ce ne fût vraiment pas appliqué à la lettre, en matière de déclaration des journalistes à la Sécurité sociale, et octroyant des contrats de travail en bonne et due forme, rares étaient les titres privés qui le faisaient.
L'encouragement dû à cette «aventure intellectuelle» qui s'est matérialisée par la mise en place d'entreprises de presse, s'est faite sans bon nombre de confrères. Contrairement aux apparences, qui la présentent à la périphérie du pouvoir, la presse ou, du moins, ceux qui la font chaque jour, a toujours vécu dans l'indigence matérielle en dépit des clichés. Tout son problème provient de là justement. Longtemps qualifiée de quatrième pouvoir, la presse a été victime de son aura, ayant fait sur elle l'effet de la lumière sur les papillons qui, une fois attirés, finissent par se brûler les ailes. C'est autant valable pour les syndicats que pour les collectifs, nés pour des intérêts immédiats, dans une adversité totale. L'expérience des l'Association des journalistes algériens (AJA), née en 1992, est assez éloquente. Les conditions sécuritaires de l'époque et les menaces de suspension émises par le pouvoir, chacun de son côté, n'ont laissé qu'une marge de manœuvre très réduite à l'association pour s'inquiéter en priorité de la sécurité de ses membres, contraint de choisir le cercueil ou la valise. Cela va sans dire qu'en s'occupant de l'essentiel, le syndicat a ouvert la voie aux critiques, qui lui rappellent avoir oublié un bien plus important aspect, celui relatif à l'éthique et à la déontologie, dont l'absence se fait sentir au regard des multiples dérives.
Lui succédant, la Coordination des rédactions (CDR), qui focalisera sur les problèmes socioprofessionnels, ne fera pas long feu. Il a fallu attendre 1998 pour assister à la création du Syndicat national des journalistes (SNJ), qui se jettera dans l'arène avec pour seule arme la volonté de changement de ses adhérents, qui se retrouvent au four et au moulin, tentant tant bien que mal de remédier à des années de déchirure de la corporation.
Le syndicat a beau présenter des propositions d élaboration d'un statut par exemple, hélas, sa voix ne trouvera pas d'écho auprès des pouvoirs publics. D'où la naissance de la Fédération nationale des journalistes algériens (FNJA), qui n'est jamais de trop, eu égard au retard accumulé en la matière qui, sous le couvert de la centrale ouvrière, tente d'investir le terrain revendicatif, pour l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des gens du métier. Ce syndicat réussira-t-il là où d'autres ont échoué ?
Seul l'avenir nous le dira.
A. R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.