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La Marelle : quand les «amateurs» dament le pion aux professionnels
Masrah El Tadj de Bordj Bou Arréridj rehausse le niveau de la compétition du FNTP
Publié dans La Tribune le 31 - 05 - 2010

Samedi dernier, la coopérative théâtrale Masrah El Tadj de Bordj Bou Arréridj a offert un pur moment de bonheur aux amateurs du 4ème art avec sa représentation la Marelle, mise en scène par Rabie Guechi, entrant dans le cadre de la compétition du Festival national du théâtre professionnel d'Alger (FNTP).Il a fallu attendre six jours pour que le public du Théâtre national algérien (TNA) assiste, enfin, à une véritable représentation de théâtre professionnel, où tous les ingrédients étaient réunis pour couronner de succès la pièce.La Marelle est une adaptation libre du roi se meurt d'Eugène Ionesco, un des maîtres du théâtre de l'absurde, par la plume acérée d'Omar Charouk.Sans trahir l'esprit de l'œuvre originale, il a su relever le défi du renouveau, en y apportant sa propre touche. Le talent de Omar Charouk est d'avoir su préserver les caractéristiques essentielles de l'univers absurde d'Ionesco, pour les personnages et les situations clés de la pièce, avec une note de fraîcheur.Ainsi, en plus de la thématique de la mort inéluctable, la situation d'opposition entre les deux personnes les plus proches du roi et la déchéance de tout un royaume, le texte de la Marelle a ajouté une nouvelle touche, la soif du pouvoir, et des nouveaux personnages auxquels peuvent s'identifier les spectateurs contemporains.Cette note de fraîcheur, on la trouve également au niveau de la mise en scène rigoureuse de Rabie Guechi, qui a œuvré en véritable professionnel pour respecter les éléments scéniques au service de la pertinence d'une représentation théâtrale. Cela, sur le plan de la mise en place scénique, de la direction des comédiens et de la maîtrise de la situation comique, tragique et absurde. Le ton est donné dès la première scène, où le public est d'emblée placé au cœur de l'histoire de ce royaume en perdition qui tourne le dos à la réalité avec des trônes placés dos à la salle et dont l'un est renversé. Ce royaume à l'agonie, dans l'attente d'un sang neuf, est savamment représenté par la poussière qui envahit les lieux et que le premier serviteur du roi ne cesse de tenter d'enlever avec soumission.La perte du pouvoir royal est un sujet récurrent de la représentation illustré notamment par le simple verre de lait que le roi ne cesse de demander sans pouvoir l'obtenir.La pertinente scénographie conçue par Hamza Djaballah a su transposer sur scène le sens profond de la Marelle, qui se transforme en un jeu de pouvoir dans les cases cumulées permettant d'atteindre le sommet ou le ciel. Grâce à un ingénieux dispositif scénique, il a permis l'utilisation de l'avant-scène, de la scène et de l'arrière-scène en adéquation avec le changement des situations mises en relief par la musique composée par Cherif Oulouka et les techniques de lumière parfaitement maîtrisées par Sofiane Atya qui dévoile lors de cette représentation un nouveau talent. Les comédiens ont incarné leurs personnages avec sincérité, sans tomber dans la fioriture, que ce soit Ali Bajou dans le rôle du roi puéril et infantile qui veut céder le pouvoir, Nacir Belkharfa dans celui du fils macho, amateur de vin et de femmes, Sytouf Khelef dans le rôle du fils surprotégé et efféminé mais qui se révélera le plus machiavélique des trois, Halim Zadim dans le rôle du ministre du roi, hypocrite et manipulateur, Rabie Guechi qui a su endosser avec brio le rôle du premier serviteur, idiot et passif, symbole du peuple soumis, sans oublier le deuxième serviteur interprété par Mohamed Djedou. Les comédiens ont déployé une véritable maîtrise de l'expression corporelle, du souffle et de la voix, incarnant avec brio leurs personnages caricaturaux, frisant le grotesque mais sans tomber dans le ridicule.Au final, la Marelle, lauréate du Festival régional de Annaba, a de fortes chances d'être parmi les favoris et mérite de remporter plusieurs prix. Non pas à cause de la médiocrité de certaines des précédentes représentations de cette édition. Mais car elle a su redonner au théâtre professionnel toutes ses lettres de noblesse. Et dire que c'est une troupe d'«amateurs», constituée de divers métiers et de chômeurs, qui a réussi à surpasser les professionnels qui sont montés jusqu'à présent sur les planches. Ces «amateurs» leur ont donné une véritable leçon de théâtre, dont le secret de la réussite est l'amour indéfectible du 4ème art et non pas d'autres considérations intéressées et parasitaires.
S. A.

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