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La lutte contre l'économie informelle nécessite un travail de coordination
Outre la volonté affichée des pouvoirs publics
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2010


Photo : S. Zoheïr
Par Smaïl Boughazi
Le phénomène de l'informel fait encore parler de lui. Les récentes décisions prises pour éradiquer les marchés informels, implantés dans certains quartiers de la capitale, relancent encore une fois le débat sur ce phénomène qui demeure une menace réelle sur
l'économie nationale.Certes, la décision d'éradiquer ces nids de l'informel est perçue comme un signal fort adressé aux opérateurs économiques. Cependant, les choses paraissent un peu plus complexes pour certains économistes. On estime, en fait, que cette problématique a besoin d'une réflexion approfondie. Et pour minimiser la portée du phénomène sur le système économique, certains économistes affirment que seule une politique bien réfléchie pourrait mettre un terme à cet obstacle qui hante particulièrement les opérateurs activant en toute légalité.Car, explique-t-on, en l'absence d'une coordination entre les différents acteurs concernés par cette lutte, les actions seraient autant de coups d'épée dans l'eau et ne serviront qu'à renforcer encore les rangs de ces acteurs invisibles. On recommande, en fait, de s'attaquer aux sources et aux origines du phénomène et particulièrement les importations anarchiques qui trouvent une aubaine dans ce marché.Malgré toutes les mesures prises ces dernières années, allant des exonérations fiscales aux facilitations d'octroi du registre du commerce, les commerçants activant dans ce secteur campent sur leurs positions. Et c'est ce qui pousse bon nombre d'observateurs à s'interroger sur cette situation paradoxale. Des études ont été menées afin de faire toute la lumière sur ce phénomène, mais elles demeurent toujours insuffisantes. Et dans ce chapitre, il est utile de rappeler le travail effectué par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) sur l'informel en Algérie. Le FCE estime, dans son travail, que la part du secteur est estimée à environ 600 milliards de dinars, soit 17% de l'ensemble des revenus primaires nets des ménages algériens. Le FCE, qui cite des enquêtes réalisées, indique que ce secteur occupe 1,78 million de personnes, soit presque 22%, pour une population active totale de 8,25 millions de personnes. En fait, précise l'organisation patronale, en tenant «compte de l'emploi informel dans le secteur formel et de l'emploi occasionnel de personnes qui déclarent travailler de temps à autre, l'emploi informel serait en réalité de 32% de l'emploi total». C'est que 35% de l'emploi non agricole total ne sont pas déclarés à la Sécurité sociale, ainsi qu'une part importante (15%) de l'emploi formel. Selon la même organisation, «les revenus ets du secteur informel se situeraient entre 300 et 600 milliards de DA (17% de l'ensemble des revenus primaires nets des ménages)». Un montant qui correspond à 13% du PIB hors hydrocarbures. Le Forum évoque aussi une perte de recettes budgétaires et de recettes pour les organismes de Sécurité sociale estimées respectivement à 42 milliards de dinars pour l'IRG, 22 milliards de dinars pour la TVA et 120 milliards de dinars pour les prélèvements de la Sécurité sociale. L'organisation a relevé aussi les dysfonctionnements dans le secteur commercial, un secteur peu modernisé qui connaît une informalisation croissante. Le Forum explique que «l'objet des études qu'il a réalisées est de contribuer à appréhender un peu mieux, en décrivant quelques aspects, les risques de déstructuration auxquels est confrontée notre économie dans l'ensemble de ses domaines et de formuler des propositions visant à endiguer ces risques». En dépit de la multiplication des études, il y a lieu de noter que, de l'avis de certains économistes, les chiffres qu'on annonce restent relatifs, ce qui rend le travail des pouvoirs publics difficile. Il faut reconnaître que la liste des secteurs gangrenés par l'informel est longue. Et malgré toutes les mesures décidées entre stratégies, mesures, instructions, lois et réductions de taxes, sa force de frappe demeure vive. Des questionnements ainsi s'imposent. Quelles sont ses racines ? Qui encourage ce secteur ? D'où proviennent tous ces produits contrefaits qui alimentent ce marché ? Les réponses à toutes ces questions nécessitent un travail de longue haleine. Sur un autre plan, certains observateurs ne cachent guère que les origines du phénomène remontent aux années 1990, et elles sont d'ordre social. Ils estiment que l'apparition de la crise politique suivie par la crise économique a fait que le commerce, et même d'autres secteurs, se sont orientés vers ce marché pour gagner des parts, mais aussi écouler des marchandises souvent douteuses. Il apparaît donc que la lutte contre ce phénomène doit être menée sur plusieurs fronts, à savoir économique, social et même politique. Et c'est ce que recommandent bon nombre de spécialistes. Par ailleurs, signalons que certains économistes estiment que l'économie informelle pourrait être un mal nécessaire à l'économie formelle. Explication : selon le Dr Deborah Harrold, professeur au Bryn Mawr College (Colombia), spécialiste de l'économie algérienne, «l'informel peut constituer un facteur de stabilité, en ce sens, il peut s'avérer nécessaire». Le professeur est convaincu, en fait, que l'économie informelle ne constitue une menace que lorsqu'elle prolifère, pendant que le niveau de vie connaît une chute drastique. Quoi qu'il en soit, il faut dire que les maux provoqués par l'informel sont innombrables et la volonté affichée ces dernières années pour mettre un terme à ce phénomène est insuffisante, aux yeux de bon nombre d'observateurs, en l'absence de mesures concrètes pouvant assainir l'économie du pays.


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