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Les amants de l'apocalypse !
Publié dans La Tribune le 21 - 08 - 2008

En Algérie, chaque fois que le terrorisme islamiste installe le malheur, on a droit aux ritournelles des uns et des autres. Les commentaires, souvent générés par l'émotion, sont frappés de psittacisme. Pour les uns, parce qu'ils sont en première ligne dans le combat contre les amants de l'apocalypse, le terrorisme redouble d'autant plus de férocité qu'il est depuis des lustres aux abois. Les autres, concernés mais non impliqués, enfilent plus facilement les clichés et se damneraient même pour un «bon mot», pour la formule qui «tue» mais qui confirme encore une fois que le métier d'écrire, c'est même un pléonasme, est plus facile à exercer que celui des armes. Il est même moins pénible que son corollaire, la communication politique post-opération. Pour eux, point de doute : l'Etat algérien est d'autant plus dans l'impasse que le terrorisme est aux abois. La réalité du terrorisme islamiste, qui a recours aux attentats suicides depuis sa labellisation Al Qaïda, est infiniment plus
complexe. Celle de la lutte antiterroriste l'est tout autant. Et dans cette équation à deux termes, le terrorisme, c'est évident, a la tâche macabre plus aisée. A partir du moment où il a de moins en moins recours aux classiques embuscades, évite par nature la confrontation directe et privilégie les opérations suicides, le travail d'éradication des services compétents ressemblerait parfois à la débauche d'énergie déployée pour remplir le tonneau des Danaïdes ! Lorsqu'il était en quelque sorte plus «conventionnel», c'est-à-dire qu'il faisait souche en s'implantant dans des territoires délimités qui étaient autant de théâtres d'opération où la parole était souvent aux armes, le terrorisme n'avait pu prendre le dessus. A part l'effet de surprise dont il pouvait bénéficier en certaines circonstances et la pression qu'il exerçait sur les populations isolées, ses capacités opérationnelles ne pouvaient pas lui permettre de vaincre, à moyen et à long terme. Il a fini donc par être défait sans qu'il soit pour autant éradiqué. Sa défaite stratégique contre l'armée et les services de sécurité est perceptible surtout dans les villes où son reflux a coïncidé avec l'étiolement de l'intégrisme.
Mais comme rien n'est simple, l'armée et les services de sécurité ont mis beaucoup de temps pour adapter la doctrine et les moyens de lutte antiterroriste. Autre temps, autre terrorisme. Le terrorisme «à l'ancienne», celui des Hattab, Layada et consorts, appartient désormais à un passé où les «choses» étaient certes compliquées mais étaient plus faciles à gérer. Ce terrorisme, «classique», même si ses moyens n'étaient guère conventionnels, était prévisible. Ce n'est plus le cas depuis que l'ex-GSPC a choisi les méthodes des Lucifer terroristes d'Irak et d'Afghanistan en important notamment celles d'Abu Mossab Ezzerkaoui. Il est devenu donc de moins en moins prévisible. Pour le vaincre militairement et politiquement, il faut que les services de la lutte antiterroriste soient comme un «poisson dans l'eau», et que la lutte antiterroriste soit l'affaire de tous, sans exception, élites et masses populaires comprises. Pas seulement l'affaire exclusive de l'Etat auquel on prête souvent les vertus et les obligations de Démiurge. Justement, la première victoire de l'Etat a été d'enlever «l'eau» au poisson terroriste. Son second succès a été celui de la reconnaissance et du soutien de la communauté internationale pour le combat qu'il a mené contre l'hydre du mal absolu. Son réconfort est de constater que, malgré les attentats terroristes ciblant militaires, gendarmes et policiers, il n'y a pas aujourd'hui de crise de vocations au sein des jeunes qui aspirent par centaines à embrasser la carrière patriotique des armes. Son honneur a été en même temps de proposer une politique de concorde civile et de réconciliation nationale. Même si elle n'a jamais été une panacée, cette politique juste et de bon sens a eu déjà le mérite d'avoir asséché le «marais terroriste». Reste, enfin, le carré du terrorisme nihiliste. Précisément celui des curés de la géhenne qui ne seraient aujourd'hui que quelques poignées d'irréductibles mais dont la détermination à pousser les limites de la barbarie promet encore au pays déjà meurtri des degrés Fahrenheit supplémentaires d'horreur indicible. Envoyer ces terroristes-là en Enfer est une affaire de tous, pas seulement celle des gens en armes.
N. K.


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