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Une jeunesse vulnérable, un potentiel indéniable
Les influences culturelles étrangères marginalisent la culture locale
Publié dans La Tribune le 27 - 01 - 2011


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Il faudra peut-être plusieurs années pour réparer tous les dégâts causés par les chaînes de télévision étrangères, occidentales et orientales, sur la personnalité des jeunes Algériens qui ont eu tout le temps de subir les affres du système éducatif instauré en 1976. Il faut dire que l'avènement en Algérie de l'antenne parabolique à la fin de la décennie quatre-vingt n'a fait que confirmer la vulnérabilité de la jeunesse algérienne devant l'influence de la culture étrangère, tant le système éducatif mis en place au milieu des années soixante-dix s'était éloigné de la question pédagogique pour s'enfoncer dans des considérations idéologiques qui n'auraient jamais dû s'introduire dans les établissements scolaires. La vulnérabilité des jeunes a été accentuée par les belles images diffusées par les chaînes étrangères, notamment parce que la frange juvénile absorbait tout ce qui venait de l'étranger, sans pouvoir discerner le vrai du faux et l'utile du néfaste.
Les ravages de la déculturation et de l'aculturation
Dans la région de Kabylie en général et dans la wilaya de Tizi Ouzou en particulier, le déni identitaire dont ont toujours été coupables les pouvoirs publics à l'égard de tamazight, dans sa triple identité, culture et langue, a paradoxalement été utile aux jeunes de la région dans leur «guerre» contre l'influence culturelle étrangère. Une guerre menée parfois inconsciemment face au matraquage venu d'Occident et d'Orient. Il est vrai que la culture orientale n'a pas vraiment eu une grande place au sein de la jeunesse locale, tournée plutôt vers celle de l'Occident qui véhicule, outre sa culture, des valeurs de liberté, de démocratie et de modernité, faisant partie du combat de cette même jeunesse. Cependant, l'influence de la culture étrangère touche également au comportement de la personne au sein de la société. La longue barbe de la sunna, le kamis, le niqab, la minijupe, le décolleté et bien d'autres aspects extérieurs visibles tous les jours dans les rues de Tizi Ouzou, comme dans les autres villes d'Algérie d'ailleurs, font partie des fruits de cette influence et montrent toute la fragilité de la société algérienne qui a décidément perdu ses repères culturels, à cause justement d'un système éducatif qui a gravement négligé l'aspect culturel algérien au profit d'une idéologie qui ne reflète pas la réalité nationale. La vulnérabilité de nos jeunes se voit aussi dans leur comportement qui ressemble étrangement à celui des jeunes de la banlieue parisienne dont une bonne partie rentre au bled à chaque saison estivale durant laquelle les jeunes locaux subissent toutes sortes d'influences, comme les effets vestimentaires, la façon de parler et de marcher et même la façon, parfois ordurière, d'aborder les filles dans la rue. Le plus dramatique est que ce comportement grossier, bizarrement, séduit la gent féminine de la nouvelle génération qui a, elle aussi, subi cette influence sous différentes formes.
Importation et exportation de la culture
Pourtant, toutes les influences ne sont pas malvenues de l'étranger, comme il est souhaitable pour les Algériens d'exporter notre culture vers les autres pays de la planète. Des échanges dans le cadre de partenariats bénéfiques pour toutes les parties peuvent être d'un bon apport à une politique lucide et responsable d'importation et d'exportation de la culture, mais sans un secteur de l'éducation performant pédagogiquement et sain en matière de gestion, les échanges culturels risquent de s'avérer une affreuse croisade contre tous les segments de la culture nationale et même de la personnalité de la population locale. Depuis bien longtemps, des artistes comme Idir, Takfarinas et, plus récemment, Ali Amran ont connu une influence occidentale dans leur parcours musical, mais leur réussite dans leur activité est néanmoins arrivée à véhiculer un pan entier de la culture kabyle en particulier et algérienne en général à travers plusieurs pays de la planète.Trois chanteurs différents avec trois styles de musique différents qui exportent la même culture dans le monde est une belle chose et ce serait encore mieux si cela s'élargissait à toutes les autres disciplines culturelles et artistiques. Et chez nous, s'il faut aller à la découverte des cultures étrangères qu'elles viennent d'Occident ou d'Orient, qui ne constituent pas un danger ou une catastrophe en soi, il faut aussi garder sa personnalité intacte. Et l'Etat a un rôle à jouer dans cette problématique, notamment à travers une réforme sérieuse du système éducatif qui doit cesser de produire des zombies à la place de jeunes capables de penser et de produire des merveilles ainsi que la cessation de l'aberration de l'ENTV et ses divers clones qui devraient se professionnaliser au service des Algériens et arrêter d'être une simple machine de propagande ridicule qui a fait les beaux jours de ses concurrentes françaises et arabes. Avec tous leurs problèmes, il se trouve des Algériens capables de faire des merveilles et l'Etat a la
responsabilité de faire en sorte que tous les Algériens puissent faire des merveilles, chacun dans son domaine de prédilection. Le potentiel est indéniable. Il suffit de mettre fin à tout ce qui a contribué à la fabrication de la vulnérabilité des jeunes Algériens.


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