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«Les jeunes savent qui œuvre dans leur intérêt»
La lutte contre le chômage reste le grand défi des pouvoirs publics
Publié dans La Tribune le 02 - 02 - 2011


Photo :Riad
Par Samir Azzoug
La création de postes d'emploi et la lutte contre le chômage sont devenues les plus grands défis du siècle. Par le modèle économique basé essentiellement sur la consommation et le propre de l'être humain qui tend à se définir par le rôle qu'il joue dans la société, l'accès à l'emploi est devenu un droit et une nécessité. Grace ou à cause de l'évolution de la technique, le monde postindustriel a vu une diminution drastique de la demande en main-d'œuvre en contradiction avec celle des besoins et de la production. Une situation qui impose le recours à des stratégies de plus en plus élaborées et parfois à des manœuvres subtiles et complexes, comme le partage du temps de travail, le recours à la retraite anticipée. Du rafistolage dans un monde qui a quasiment consacré les obligations de résultat, le rendement et la compétitivité. Les richesses n'ont jamais été aussi importantes, mais les misères aussi. Dans les sociétés dites évoluées, des alternatives sont proposées par, essentiellement, des sociétés civiles organisées et structurées, par des politiques sociales et économiques perspicaces, évolutives et affutables. Dans les autres, le manque de vision, d'aptitudes, de volontés ou de savoir-faire a conduit à des malaises sociaux importants. En Algérie, depuis le début des années 2000, le pouvoir en place déclare que la lutte contre le chômage est son dossier prioritaire. Avec force programmes, organismes, textes de loi et bilans chiffrés, des politiques sont menées cahin-caha pour absorber ce fléau social. La meilleure politique étant d'impulser une dynamique économique en entreprenant des grands chantiers et relevant de grands défis. Construction de millions de logements, des autoroutes, renforcement des infrastructures de base, des moyens de transport… n'ont malheureusement pas réussi à créer la vraie répartition des richesses sur la base de la société. A une certaine échelle, la dynamique s'est rompue, ne profitant qu'à une poignée d'entrepreneurs et leurs cercles restreints. Ansej, Cnac, Angem, pré-emploi sont des plans ambitieux et perspicaces, mais n'ont pas eu le véritable effet escompté. Même si les chiffres annoncés par la tutelle sont rassurants, le taux de chômage ayant dégringolé de 29,3%, il serait passé à 10% en 2010. Mais la spécificité démographique en Algérie est une aubaine qui gêne. La population est constituée à plus de 70% de jeunes. «Face au chômage, on assiste à des disparités assez significatives selon l'âge, le sexe et le niveau d'instruction ; le taux de chômage s'établit à 8,1% chez les hommes et atteint 19,1% chez les femmes. Le chômage touche principalement les jeunes ; le taux de chômage des jeunes (16-24 ans) atteint 21,5% ; soit près d'un jeune actif sur cinq, alors que celui des adultes (25 ans et plus) s'établit à 7,1%», note l'Office national des statistiques (ONS) dans son rapport sur l'emploi et le chômage au 4e trimestre 2010. La proportion des jeunes chômeurs sur le total des chômeurs est de 43,2%, plus de 25% des jeunes de 15 à 24 ans ne sont ni scolarisés ni intégrés dans la force de travail. 72% des demandeurs d'emploi sont âgés de moins de 30 ans. Cette étude montre également que le «chômage touche davantage les universitaires et plus particulièrement les diplômés : alors que le taux de chômage parmi la population n'ayant aucun diplôme est estimé à 7,3%, celui des diplômés de l'enseignement supérieur atteint 21,4% (11,1% chez les hommes et 33,6% chez les femmes)». Ce sont là des constats qui prouvent, si besoin est, le décalage existant entre la politique d'offre d'emploi et la demande. Les émeutes de la première semaine de janvier et les mouvements de protestations qui secouent ces dernières semaines le monde arabe ont démontré le malaise de cette jeunesse, dont l'une des principales revendications est l'accès au travail, synonyme de vie décente et de perspectives. Alors, les responsables algériens réagissent. Par des effets d'annonce, d'abord, on fait encore parler les chiffres : 130 000 jeunes diplômés universitaires ont été recrutés en 2010. Le ministre du Travail indiquait récemment à l'APN que 530 917 jeunes ont trouvé du travail cette même année. Tayeb Louh rappellera que le Fonds national d'investissement est doté d'un capital estimé à 150 milliards de dinars, en plus de la création de fonds d'investissement de wilaya qui doivent contribuer au capital des PME de jeunes. Il exhortera les élus locaux à porter haut la stratégie de l'Etat dans la lutte contre le chômage. Le ministre de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, y met du sien en déclarant que «tous les jeunes du pré-emploi» en poste au niveau des structures d'Algérie Poste et Algérie Télécom seront permanisés. On fait appel aux institutions et entreprises pour recenser et dégager autant que cela se peut de nouveaux postes d'emploi. Un traité est signé avec l'agence française Pôle Emploi pour établir la nomenclature des métiers. Le secteur de la formation professionnelle n'est pas en reste, puisqu'il fait valoir sa qualité de formation et exécute de véritables opérations de charme pour attirer les stagiaires. Mais les jeunes ont-ils la patience d'attendre le résultat de ces annonces. Y croient-ils réellement ? Car, c'est surtout de cela qu'il s'agit : la confiance. Tous les mécanismes créés depuis 2000 sont bons. Bien pensés et avantageux. Mais le blocage reste entier entre le népotisme, la corruption, les entraves administratives et le défaut de communication. «Les postes (d'emploi) sont cédés sous la table et les projets sont destinés aux proches. Si tu ne connais personne dans les rouages de l'administration, tu resteras longtemps au chômage», peste Halim, un jeune diplômé en gestion des ressources humaines, au chômage depuis trois ans. «Les jeunes savent qui œuvre dans leur intérêt», disait encore Tayeb Louh. Ils l'ont toujours su.


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