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Faible adhésion à Annaba
Publié dans La Tribune le 18 - 04 - 2011


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Annaba :
Mohamed Rahmani
Le programme national de mise à niveau des PME qui s'étale sur cinq ans touchera 20 000 entreprises pour un coût total de 385 736 000 000 DA, le tout à la charge de l'Etat qui déboursera une moyenne de 19 287 000 DA pour chaque entreprise concernée. Les critères d'éligibilité tels que définis visent les entreprises algériennes, ayant une structure financière équilibrée activant dans les secteurs de l'industrie, du BTPH, de la pêche, du tourisme, des services, des transports et des TIC. La démarche adoptée par le programme de mise à niveau s'articule autour de deux axes essentiels, le diagnostic et le plan de mise à niveau spécifique à chaque entité économique. Une fois l'état des lieux établi, les forces et les faiblesses de l'entreprise identifiées, des actions d'amélioration sont entreprises en vue de rapprocher la PME des modes de gestion et de la productivité mondiale en tenant compte des opportunités et des menaces que présente l'environnement sur le devenir de l'entreprise. Au cours d'un séminaire qui s'est déroulé récemment à Annaba sur la sensibilisation des PME au programme de mise à niveau, le constat fait par les participants est que très peu de ces entités répondent aux critères retenus pour l'éligibilité à ce programme. En effet, les PME de la région adoptent un mode de gestion familial lié à la personnalité du propriétaire, les capitaux investis dans l'entreprise sont très insuffisants, le taux d'encadrement est très faible, la commercialisation et le marketing ne sont pas pris en charge.
8 353 PME en activité à Annaba
Aujourd'hui, dans cette région du pays, on compte 8 353 PME employant 47 406 salariés répartis sur les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique où activent 1 492 entreprises avec 10 407 travailleurs. 1 014 autres ont investi dans le transport et les communications, employant 4 935salariés. L'hôtellerie et la restauration en comptent 368 où travaillent 1 719 personnes. La sidérurgie, la métallurgie, la mécanique et l'électricité, en comptent 153 avec 1 679 salariés. L'agriculture et la pêche avec 750 PME emploient 6 670 travailleurs. Et bien d'autres activent dans différents secteurs tels que les matériaux de construction, le commerce, etc. La répartition de ces PME par la taille fait apparaître que 91% d'entre elles, soit 7 649, sont très petites et n'emploient qu'un nombre réduit de personnes compris entre 1 et 9,7%, soit 588 entreprises comptant entre 10 et 49 travailleurs et seulement 1,4%, soit 1 17 PME comptant entre 50 et 250employés. Quant aux autres considérées comme des entreprises hors PME, à l'exemple des complexes Arcelor et Fertial, elles représentent près de 1%. Le tissu de petites entreprises évolue dans un environnement économique défavorable et parfois hostile du fait d'une concurrence féroce et souventdéloyale aggravée par des conditions rédhibitoires d'accès au crédit, crédit qui permettrait une amélioration des services ou des produits proposés pour devenir plus compétitives de façon à décrocher des marchés.
Des PME en déphasage avec les modes de gestion modernes
La plupart des ces petites entreprises sont en déphasage total avec les modes de gestion modernes incluant des techniques nécessitant un encadrement compétent et jouissant d'aptitudes à même d'amener des innovations sinon des rénovations susceptibles de catapulter ces PME parmi les plus performantes et les plus compétitives. Les investissements consentis se réduisent au strict nécessaire et il n'y a pas, à vrai dire, de business-plan visant des objectifs déterminés. L'on se contente de gérer au jour le jour, essayant de «colmater les brèches» pour se maintenir sur un marché où la concurrence déloyale fait rage. «A quoi bon souscrire à ce programme de mise à niveau, nous déclare un chef d'entreprise très au fait du dispositif en question, si en aval, l'Etat ne fait rien pour endiguer le phénomène de l'informel qui a explosé ces dernières années. On trouve dans la rue le même produit fabriqué par nos entreprises à des prix qui défient toute concurrence, des produits chinois de mauvaise qualité qui se vendent au vu et au su de tout le monde. On met la charrue avant les bœufs et on dépense des milliards pour rien. Pour moi, c'est une perte de temps et d'argent si on ne prend pas de mesures concrètes pour arrêter l'hémorragie. Nos entreprises ferment les unes après les autres et les pouvoirs publics ne font rien pour aider ces entités économiques en difficulté, du fait justement de leur laxisme et de leur passivité. La quarantaine d'entreprises qui ont souscrit au programme et suivent pas à pas les démarches pour se hisser au niveau des PME modernes à même de se replacer sur le marché national et international, ne sont pas vraiment convaincues de l'utilité de ce dispositif mais le font quand même espérant voir plus tard la situation évoluer dans le bon sens. La démographie des PME dans la région est très instable malgré les soutiens et les investissements consentis par les pouvoirs publics dans le cadre des différentes formules, ceci est dû au manque de formation des managers, à une gestion qui reste archaïque et à une vision d'avenir toute limitée. Alors que dans d'autres pays au niveau de vie similaire, 350 entreprises sont créées pour 100 000 habitants, chez nous on arrive à peine à en créer 70 et dont la plupart font faillite au bout de quelque temps. Actuellement en Algérie, il existe près de 450 000 PME alors que normalement on aurait dû en créer près de 1 million 500 mille au vu des ressources et des moyens dont nous disposons.»


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