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Le mouvement syndical algérien en pleine restructuration
Corporatiste et éclaté
Publié dans La Tribune le 30 - 04 - 2011


Photo : M. Hacène
Par Abdelkrim Ghezali
La crise économique de 1929 a servi de catalyseur pour le mouvement syndical mondial. Les représentants des travailleurs avaient alors réussi à arracher des acquis sociaux inestimables allant des assurances sociales aux congés payés. Les mouvements de grève ayant marqué les années vingt et trente ont permis, au-delà des acquis au niveau national, d'instaurer un réseau de solidarité internationale qui a donné au syndicalisme une dimension humaine à travers un combat pour l'amélioration des conditions de travail et de vie, mais aussi pour l'émancipation des travailleurs et des peuples des pays colonisés. L'avènement du syndicalisme dans les pays du Sud était motivé et animé par deux souci majeurs : les conditions sociales sous la botte coloniale et les revendications politiques pour l'indépendance nationale. En Algérie, ce mouvement, qui a marqué une rupture radicale avec les syndicats colonialistes et paternalistes, que furent la CGT et la CFDT pendant les années quarante et cinquante, a été d'un apport déterminant pour l'aboutissement du combat libérateur. Cependant, l'UGTA, qui naquit en pleine guerre d'indépendance, a été caporalisée et spoliée par les pouvoirs publics pour en faire un appendice et un pompier qui a tenté de taire les revendications sociales au lendemain de l'indépendance. Mais le combat pour le renouveau syndical et pour l'autonomie de l'UGTA n'a jamais cessé aussi bien de l'intérieur de la Centrale syndicale que dans sa périphérie. Les années soixante-dix et quatre-vingt ont été marquées par un dynamisme et un éveil syndical sans précédent. La restructuration des entreprises publiques en 1982 a sonné le glas des structures horizontales de l'UGTA, véritables fers de lance du combat syndical. Les unions communales et territoriales ont été battues en brèche pour les affaiblir dans la perspective d'une remise en cause des choix économiques et des orientations politiques hérités de l'époque de Boumediene. La puissance de la syndicratie conjuguée à une volonté politique manifeste d'en finir avec la gauche, en général, et le syndicalisme radical, en particulier, a eu gain de cause et à imposé une chape de plomb sur les secteurs combatifs jusqu'à l'après-Octobre 1980.
L'ouverture démocratique et l'instauration du pluralisme syndicale n'ont pas permis non plus à l'UGTA de prendre ses distances organiques, financières et politiques avec le pouvoir et les appareils des partis. Cette ouverture n'a pas permis non plus l'avènement de pôles syndicaux puissants et représentatifs devant prendre la relève et servir d'alternative à une Centrale syndicale sclérosée. Cette dernière s'est renforcée politiquement à la faveur de ses positions face à l'islamisme rampant et surtout face au terrorisme dont les conséquences sociopolitiques ont reporté toutes les échéances sociales et démocratiques. Pourtant, c'est durant cette période charnière que le corporatisme a connu ses années de gloire. Des syndicats sectoriels et catégoriels sont nés et ont tenté de formuler des revendications spécifiques et ont même mené des actions dont les effets n'ont pas été importants. C'est pendant les années deux mille que ces syndicats autonomes allaient occuper la rue et la scène syndicale et réussir à arracher des acquis indéniables. Ces derniers temps, on assiste même à un rapprochement de ces syndicats qui se dotent de coordinations et qui mènent des actions communes. Cependant, le paysage syndical algérien n'arrive toujours pas à sortir du corporatisme qui l'empêche de se transformer en un puissant mouvement capable de peser sur les décisions économiques, sociales et politiques dans un contexte de crise mondiale qui menace la stabilité de tous les pays, y compris les puissances économiques mondiales.L'éclatement du mouvement syndical algérien, à l'image des courants politiques, l'empêche également de s'impliquer dans le mouvement altermondialiste qui tente de formuler une alternative à l'ordre économique mondial responsable de toutes les misères des classes défavorisées, des travailleurs et des pays en voie de développement.


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