De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le 8 juin dernier S. Seddik, employé de l'entreprise Smide-Unité siège, bénéficiait d'une incapacité de travail temporaire de cinq (05) jours. Cette ITT résultait d'un constat établi par la Dre M. Amiar, médecin légiste auprès du CHU Constantine sous le numéro 3905/11 «Quatre ecchymoses en bandes tuméfiées de 12 cm/01 cm parallèles, allant de la nuque à la face latérale du cou, pouvant reproduire la trace de doigts et d'ongles.» Les séquelles physiques en question ne sont pas le fait de n'importe quel énergumène, mais tout de même d'un cadre supérieur d'une entreprise nationale sur un de ses subordonnés.«Le président-directeur général m'a agressé dans les couloirs. Il est vrai qu'il n'y avait pas de témoin lors de cette agression, mais toutes les difficultés que je vis au sein de l'unité siège attestent d'elles-mêmes de l'animosité due à des considérations autres que professionnelles du PDG à mon endroit, même si à l'origine le conflit qui m'oppose à la direction est plutôt d'ordre syndical», dira S. Seddik.L'antagonisme entre le premier responsable de l'entreprise et un subordonné, qui se trouve être un délégué du personnel et plus précisément président du comité de participation, ne peut évidemment avoir de soubassement par définition que le rapport conflictuel administration/syndicat habituel et quasi naturel. C'est du moins ce dont se revendique S. Seddik pour lequel «(…) l'administration n'arrête pas de me persécuter en raison de mon activité représentative des travailleurs. Mes demandes de sortie dans ce cadre sont rejetées par l'administration alors que les textes créditent mensuellement tout syndicaliste de 10h consacrées aux différentes démarches en ce sens. J'ai été sanctionné de trois jours de mise à pied parce que je me suis rendu à l'Inspection de travail pour des raisons liées à mon statut».Un statut «(…) qui ne lui a jamais été dénié même si une motion de défiance de la majorité des travailleurs adressée à la direction le disqualifiait en réalité. Il sollicitait et bénéficiait du crédit de 10h que lui consacre la loi même si, nul ne l'ignorait, elles étaient destinées à des démarches personnelles qui n'avaient rien à voir avec le motif officiel des sorties», nous dira au téléphone, en l'absence du PDG absent, le responsable des ressources humaines de l'unité-siège Smide.Notre interlocuteur considère que «(…) c'est littéralement défier tout bon sens de croire, ne serait-ce qu'un instant, qu'un cadre supérieur d'entreprise d'une envergure comme celle de Smide puisse en arriver à avoir le comportement propre à un marginal. N'importe quel agent de l'entreprise vous confirmera cela et surtout la correction et le civisme du PDG».Soulignons toutefois qu'en sa qualité de président du comité de participation, S. Seddik a, une fois déjà, introduit une requête auprès du procureur de la République près le tribunal de Ziada contre le PDG et le directeur adjoint du personnel. Une plainte dans laquelle il fait état d'oppression, répression, marginalisation contre les travailleurs et infractions au droit du travail.Concluons également que l'EPE Smide n'est pas épargnée par la scission syndicale qui lamine l'ensemble des autres entreprises économiques et qui est surtout du fait de certains cadres de l'union de wilaya de l'UGTA qui y ont créé des sections parallèles pour des raisons que La Tribune n'a eu de cesse de dénoncer.